Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC

Comme son nom l'indique, on discute de tout ici mais dans le respect et les règles du forum.
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Ilunga
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http://www.ingeta.com/kagame-kabila-oba ... ollective/



Kagamé, Kabila & Obama: Attention à Kampala et à l’amnésie collective !
ingetaDecember 29, 2012Analyses & commentaires, Politique & sociétéNo Comments



Par Jean-Pierre Mbelu

Le mois de décembre 2012 donne l’impression d’avoir été riche en évènements pour l’avenir de la sous-région des Grands Lacs. Dans les lignes qui vont suivre, nous allons essayer d’émettre certaines hypothèses qui nous permettent d’être un peu plus attentif à ce qui se joue à l’est de notre pays. Pour rappel, notre pays est victime d’une guerre de basse intensité orchestrée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et leurs alliés depuis les années 1990. Cette guerre est menée par Kigali (Kagme) et Kampala (Museveni) et leurs infiltrés dans les institutions et structures étatiques congolaise depuis la guerre de l’AFDL en 1996.. Le M23, après l’AFDL, le RCD, le PPRD et le CNDP est « un cheval de Troie » dont se sert le Rwanda pour la énième fois pour infiltrer le Congo, l’affaiblir davantage et réussir son émiettement. Sa visée stratégique est de remettre la question de la légitimité du pouvoir politique ainsi que celle la souveraineté économique, politique et culturelle de notre pays aux calendes grecques. Ce rappel fait, il est important d’être attentif aux signes des temps pour pouvoir poser certaines questions pertinentes.
Des signes de temps, parlons-en. Le 15 décembre 2012, dans une salle de conférence à l’hôtel Thon à Bruxelles en Belgique, un parti politique rwandais rend compte de son avancement et de ses objectifs à ses partisans, aux opposants au pouvoir actuel de Kigali, à ses amis et aux curieux venus nombreux pour cet évènement. Avant que le Président du Parti pour la Démocratie au Rwanda-Ihumure, Paul Rusesabagina, ne puisse prendre la parole, Robert Krueger (formerly U.S. Congressman, U.S. Senator, U.S. Ambassador) l’introduit.
Que dit-il entre autres dans cette introduction ? Que Kagame et le FPR ont commis un deuxième génocide après celui de 1994 et qu’il est resté ignoré parce que le monde voulait qu’il en soit ainsi. Robert Krueger dit : « The first 1994 genocide was known throughout world. The second, revenging genocide that began under Kagame, was and is still largely ignored – because the 2 outside world does not want to acknowledge that those who had won in July 1994 were no better than those who had lost.” Pourquoi le monde (la communauté internationale) a-t-elle ignore ce deuxième génocide? Robert Krueger répond : « To acknowledge it would mean that the UN and the outside world needed to do something about it. »
Dans son mot d’introduction, Robert Krueger s’en prend à ceux qui, à travers le monde, croit que Kagame a arrêté le génocide au Rwanda. Pour lui, il n’en est pas question. Au Rwanda, Kagame ne vole pas tout simplement les élections, il vole aussi les vies humaines et cela depuis 1994. Et le comble est qu’il l’étend au Congo (RD) en soutenant le M23 et les autres groupes de miliciens. Robert Krueger qualifie le pouvoir de Kagame de dictatorial, l’accuse d’avoir fraudé aux dernières élections et d’avoir contraint ses opposants au silence, à l’exil et d’en avoir tués.
Le 18 décembre 2012, trois jours après ce texte de Robert Krueger, Barack Obama s’entretient au téléphone avec Paul Kagame. Il l’exhorte à cesser de soutenir non seulement le M23 mais aussi les autres groupes armés déstabilisant la RDC. Il y a une certaine ressemblance de discours entre ces deux membres du Parti Démocrate américain. Cette ressemblance de discours apparaît après que certains compatriotes et experts de l’ONU aient été parlé de « la crise dévastatrice dans l’est de la RD Congo » à la Chambre de la Commission des affaires étrangères (du Congrès Américain) et plus précisément au sous-comité sur l’Afrique, la Santé Mondiale et les Droits de l’homme le 11 décembre 2012.
Un ex-expert du Groupe de l’ONU ayant participé à l’élaboration du dernier rapport sur la guerre de l’est et publié le 21 novembre 2012 y a lu un texte dont les thèses se résument dans ce que Robert Krueger et Barack Obama ont dit de et à Kagame. Néanmoins, le texte de Steve Hege, parce que c’est de lui qu’il s’agit, soutient, avec des preuves à l’appui, que Kigali (Kagame) travaille à l’avènement d’un Etat fédéral autonome à l’est de notre pays. Le M23 et le CNDP ont accepté de s’adonner à l’accomplissement de cet objectif majeur. Kigali travaille à la réalisation de cet objectif avec l’appui de Kampala (Museveni). Pour le cacher, ces deux messieurs, leurs armées et les milices qu’ils soutiennent servent aux Congolais(es) le discours qu’ils veulent entendre : ils leur parlent du hold-up électoral, de l’imperium de Tshisekedi, de la mauvaise gouvernance, de la libération des prisonniers politiques, du non-respect des droits de l’homme, de l’affaire Chebeya, etc. « En outre, écrit Steve Hege, les Rwandais ont entrepris tous les efforts possibles pour dépeindre le Congo comme un « un grand trou noir » en jouant sur les représentations coloniales de Joseph Conrad qualifiant l’Etat Congolais comme étant « le cœur des ténèbres ». » Et ce discours plaît bien aux impérialistes et aux néocolonialistes soucieux de mettre notre pays en coupes réglées. La lecture du texte de Steve Hege est riche en révélations. Même s’il ne fait pas allusion au soutien des parrains du Rwanda à Kagame après leurs sanctions symboliques.
Donnons deux exemples. Les gouvernants (usurpateurs de Kinshasa) n’ont pas dénoncé un peu tôt l’implication de l’Ouganda dans le soutien offert au M23. Steve Hege écrit : « Le gouvernement Ougandais a reconnu officiellement lors d’une réunion avec le Groupe d’experts au début d’octobre que ce soutien a effectivement eu lieu. Un officier de police Ougandais désigné a déclaré que le gouvernement prendrait des mesures pour enquêter et arrêter les personnes impliquées. Le gouvernement de la RDC est pleinement conscient de ce soutien par des individus au sein du gouvernement de l’Ouganda, mais a choisi de ne pas dénoncer, espérant convaincre les Ougandais qu’ils ont plus à gagner en travaillant avec Kinshasa qu’avec Kigali. »
Dans l’entre-temps, Kinshasa caresse aussi Kigali dans le sens de ses poils. Il n’est pas disposé à participer à la collecte d’informations sur le Rwanda. « Durant les étapes initiales de la rébellion, écrit encore Steve Hege, des représentants du gouvernement Congolais ont cherché même à entraver notre accès à des informations clés sur l’implication Rwandaise, préférant traiter ces questions de façon discrète entre Kigali et eux-mêmes. »
Cette ambiguïté du pouvoir usurpateur de Kinshasa, c’est-à-dire Joseph Kabila et son clan, est une écharde dans la chair de notre pays. L’infiltration de nos institutions étatiques par « les clients » de Kigali et de Kampala nous convainc davantage que les dépeceurs de notre pays travaillent patiemment à son émiettement. A Kinshasa, à Goma comme ailleurs dans notre pays, nous devrions être attentifs à la menace de l’amnésie collective. Le Rwanda, l’Ouganda et leurs parrains sont à la fois cyniques et patients. D’ailleurs, « certains anciens officiers du CNDP ont répété, écrit Steve Hege, que lorsque les Rwandais leur avaient convaincus de se joindre à l’armée congolaise, ils leur avaient dit de « faire preuve de patience ». Nous arriverons à l’objectif (ultime), faites-nous confiance, leur avaient-ils demandé. » Pour qui sait que certains officiers du CNDP sont à Kananga, que certains autres homme politique de ce mouvement politico-militaitre ont été validés comme députés à l’Assemblée nationale, nous avons, en tant que Congolais, du souci à nous faire.
Dans ce contexte, quand nos docteurs en sciences politiques et les autres professeurs-docteurs viennent nous affirmer que le M23 peut être un début de solution à notre disparition en tant que peuple, nous avons envie de demander que tous les diplômés des universités occidentales soutenant cette thèse chez nous soient déchus de leurs titres pour avoir cédé à l’amnésie collective. Non. Le M23=l’AFDL=le RCD=le PPRD=le CNDP et peut-être, demain, il sera égale au M25. Nous n’avons pas à nous leurrer. L’émiettement du Congo demeure l’objectif majeur des impérialistes, des colonialistes des néocolonialistes et de « leurs nègres de service » depuis la traite négrière jusqu’à ce jour. Leur rhétorique officielle est mensongère.
Cela étant, il se pourrait qu’un changement intervienne dans notre sous-région. Que Kagame soit remplacé par Paul Rusesabagina ou par un autre. Les prises de positions de Barack Obama et de Robert Krueger peuvent être interprétées comme des signes du début de « la fin d’une ère » au cours de laquelle Kagame et le FPR ont décidé de la pluie et du beau temps au Rwanda et dans la sous-région des Grands-Lacs. Elles témoignent que Paul Kagame a violé le droit humanitaire international. (Si nous avions un gouvernement responsable, il prendrait les parrains de Paul Kagame au mot en le traduisant devant la Cour Internationale de Justice. Ne fût-ce que de manière symbolique.) Néanmoins, pour ceux qui ont une certaine maîtrise de l’histoire du monde, il n’y a pas plusieurs exemples où les interventions US ont bénéficié aux peuples exploités et opprimés par les dictatures ayant joui du soutien de l’élite dominante anglo-saxonne[1]. Si un changement intervenait dans la sous-région des Grands-Lacs, il n’est pas sûr qu’il soit à l’avantage de nos peuples. N’empêche qu’il puisse entraîner Kagame et « ses chevaux de Troie » du Congo.
Nous devons rester attentifs parce que l’ennemi commun des peuples de Grands-Lacs peut capituler mais il ne se convertira jamais. Frantz Fanon nous avertissait déjà sur le modus operandi de cet ennemi en commentant l’assassinat de Lumumba en ces termes : « « Notre tort à nous, Africains, est d’avoir oublié que l’ennemi ne recule jamais sincèrement. Il ne comprend jamais. Il capitule, mais ne se convertit pas. Notre tort est d’avoir cru que l’ennemi avait perdu de sa combattivité et de sa nocivité. »
Du reste, à partir du moment où Barack Obama a parlé à Paul Kagame (et à Kabila), les négociations de Kampala ne sont plus que des formalités sans réelles incidences sur les décisions que ces « deux nègres de service » (Kagame et Kabila) vont imposer à leurs valets. Toutes les négociations avant celles de Kampala ont suivi le même schéma[2]. Contrairement aux apparences.
Il serait aussi un fait que « ces deux nègres de service » jouent leurs dernières cartes. Mettre à nu Kagame et le FPR est une entreprise périlleuse pour les actuels et les anciens membres de ce parti politico-militaire. L’histoire pourrait nous réserver des surprises ! Le PDR-I saura-il changer la donne ? Ce n’est pas encore très sûr. Il appartient aux patriotes et autres résistants Congolais de demeurer vigilants de façon que les changements dans notre sous-région ne nous tombent dessus sans que nous y ayons participé comme véritables acteurs…
Mbelu Babanya Kabudi
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http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7734



Martin Fayulu, Prof. Kalele, Fabrice Puela….: « C’est Kabila, le problème ».



Martin Fayulu Madidi, porte-parole des Forces acquises au Changement (FAC)

Aujourd’hui 27 décembre, deux jours après Noël, et à la veille de la fin de l’année 2013, nous avons le devoir, au nom de tous les membres des Forces Acquises au Changement, de souhaiter à tout le peuple congolais un joyeux Noël et de présenter nos meilleurs vœux de bonheur, de paix et de prospérité pour l’année 2013. Nous avons une pensée particulière pour nos frères et sœurs à l’Est de la République dont le chemin de la croix se poursuit chaque jour dans l’endurance des affres de la guerre à cause de l’irresponsabilité et la félonie du pouvoir en place.

En effet, dans son discours du 15 décembre dernier devant le Parlement réuni en congrès, Monsieur Joseph Kabila s’était longuement attardé sur la situation sécuritaire à l’Est du pays et en appelait à une mobilisation générale de tous les congolais afin de contrer la menace de balkanisation qui guette le pays. A cette occasion, il affirmait que la cohésion nationale était plus que nécessaire et requérait que nous oubliions nos divergences pour nous retrouver autour de ce qui nous est le plus cher : le Congo.

Oui, le Congo est effectivement ce qui nous est le plus cher à nous tous. Mais nous avons un problème en République Démocratique du Congo. Et, ce problème a pour nom : Joseph Kabila justement.

Et, pour s’en convaincre, il suffit de revisiter son discours d’investiture du 6 décembre 2006 et subséquemment tous ses messages à la nation devant le parlement réuni en congrès de décembre 2007, 2008, 2009, 2010 et 2012 pour réaliser qu’en ce qui concerne particulièrement la situation sécuritaire à l’Est de notre pays, Monsieur Kabila n’a ni la vision, ni la volonté d’y mettre fin.

En fait, il n’a pas le sens de la parole et, avec ses discours monocordes et creux, il est en déphasage complet avec la réalité.

A titre illustratif, voici ce qu’il a déjà dit ou promis aux Congolais sur la situation sécuritaire à l’Est :

6 décembre 2006, Monsieur Kabila déclare : « En ce qui concerne la sécurité de l’Etat, je rassure les Congolaises et les Congolais de ma ferme volonté d’éradiquer toute forme d’insécurité et de terrorisme urbain. Ce qui se passe actuellement à l’Est du pays, avec les bandes armées qui n’ont pas encore compris que ce temps est révolu, sera ma préoccupation principale».

Pour une préoccupation principale, six ans après, force est de constater que l’insécurité en général et à l’Est de la République en particulier fait toujours partie du lot quotidien des malheurs des Congolais et le terrorisme urbain continue de prospérer avec l’ancrage, dans la société congolaise, du phénomène « kuluna »!

C’est ici le lieu de condamner avec la dernière énergie l’assassinat sauvage, à la veille de Noel, du Général Bikueto et les FAC demandent que toute la lumière soit faite autour de ce crime crapuleux et que les coupables soient traduits en justice.

15 décembre 2012, Joseph Kabila assure de nouveau le peuple congolais en ces termes: « Désormais, au-delà de toutes nos actions pour le développement, notre priorité sera la défense de la patrie. La défense rien que la défense, avec une armée nationale apolitique et professionnelle ». Comme on le verra, la défense était aussi sa priorité en 2007, 2008, 2009 et en 2010 ! Mais, il ne fera absolument RIEN !

06 décembre 2007, il affirmait ceci devant le Parlement: « Ainsi, sur les cent quarante-cinq territoires que compte la RD Congo, seuls les territoires de Rutshuru et de Masisi au Nord-Kivu comptent encore en leur sein quelques foyers de tension. Nos frères et sœurs du Nord et du Sud Kivu ont trop souffert, victimes de viols, vols, assassinats et exactions diverses. Nous devons impérativement et urgemment mettre fin à ces souffrances. Ce sera bientôtchose faite, quoi qu’il en coûte. En attendant, nous leur devons protection, assistance et sécurité. Le gouvernement est déterminé à tout mettre en œuvre pour rétablir rapidement et durablement la paix et la sécurité dans les deux territoires encore troublés du Nord-Kivu».

Aujourd’hui, cinq ans après, ces deux territoires et tant d’autres du Nord-Kivu sont sous occupation du M23 et la ville de Goma, récemment tombée entre leurs mains, est toujours menacée d’être reprise à tout moment!

13 décembre 2008, ayant sans doute oublié qu’il avait déjà promis, en 2006 aux Congolais en général et en 2007 à nos compatriotes du Nord-Kivu particulièrement qu’il allait « urgemmentmettre fin à leurs souffrances » et ce sera « bientôt chose faite », il va cette fois-ci encore « rassurer » nos compatriotes du Kivu et de la Province Orientale, en ces termes :

« A vous tous, femmes, hommes, et enfants du Kivu et de la Province Orientale qui avez été forcés d’abandonner vos maisons et vos villages à cause de la guerre injuste qui nous est imposée, et à vous tous, enfants de la République victimes d’atrocités et d’injustices, où que vous soyez, je tiens à vous rassurer que la Nation congolaise ne faillira jamais à son devoir de se battre pour que justice soit faite» ! Il n’en sera rien.

7 décembre 2009 : Joseph Kabila: « je tiens à dire à ces agitateurs de troubles impénitents qu’ils n’ont aucune chance de réussir. Et à ceux des signataires des Accords de Paix du 23 mars dernier qui seraient tentés par une nouvelle aventure, je rappelle, qu’aux termes de l’amnistie à eux accordée, toute récidive, mettrait fin au pardon du peuple congolais ».

Monsieur Kabila ira jusqu’à mettre en garde sinon menacer ceux qu’il a appelé les « champions tristement célèbres en réédition perpétuelle de rébellions, en violations massives des droits de l’homme, en viols des femmes et de petites filles, ou en pillages des ressources de notre sol et sous-sol » allant jusqu’à paraphraser l’ecclésiaste : «il y a un temps pour tout ; un temps pour dialoguer et un temps pour appliquer la loi. Je ne renierai pas mon serment en permettant que l’impunité devienne une règle, sous prétexte d’esprit de dialogue ou de quête de réconciliation».

Le fait que Monsieur Kabila ait envoyé aujourd’hui une délégation à Kampala auprès des « champions en réédition de rébellions » ne s’apparente-t-il pas à un voyage à Canossa ? La honte nationale. Humiliation, frustration et colère du peuple congolais.

10 décembre 2010: Joseph Kabila: « Le deuxième défi en importance est celui du contrôle et de la maîtrise de nos frontières terrestres, aériennes, fluviales et maritimes. A ce sujet, je tiens à rassurer aussi bien nos voisins que le peuple congolais. Aux premiers, je tiens à dire que notre taille devait être pour eux, une source d’apaisement. La RD Congo n’a aucune revendication territoriale au-delà du tracé de ses frontières héritées de la colonisation. Au peuple congolais, je réitère mon serment de veiller à ce qu’aucun centimètre carré du territoire national n’échappe jamais à sa souveraineté ».

Si le ridicule pouvait tuer !

Non seulement qu’il compte aujourd’hui sur une « force internationale neutre », dont le peuple congolais ne veut pas, pour sécuriser nos frontières mais aussi Rutshuru, Bunagana et d’autres territoires du Nord-Kivu, sont sous occupation du M23.

Monsieur Kabila est-il une mystification ou un cheval de Troie? Au pire, chaque fois que Monsieur Kabila se présente devant le Parlement congolais, il pratique une anesthésie générale sur les Congolais. Au mieux, c’est du valium pour endormir davantage le Peuple congolais!

Question : Comment Monsieur Kabila entend-il faire de la défense de l’intégrité du territoire une priorité aujourd’hui lorsque l’on sait qu’il a été incapable de le faire en onze ans ?

Voilà pourquoi, les FAC n’ont jamais cessé de fustiger la gestion laxiste de la crise sécuritaire par Monsieur Kabila. Ainsi, nous l’avons traité de complice de ceux qui œuvrent pour la balkanisation de notre pays et avons même initié une démarche pour dénoncer sa trahison conformément à la Constitution de la République.
Aussi, à la lumière de ce qui précède, comment peut-on encore accorder un quelconque crédit à tout ce que dit Monsieur Kabila ? C’est tout juste s’ils ne l’ont pas appelé menteur, mais n’est-ce pas que ce sont ses propres amis du CNDP alias M23, membres de sa famille politique, qui ont récemment affirmé qu’il n’avait pas de parole ?

Et, voulant se positionner, sans sourciller, en donneur de leçons d’homme d’Etat, Monsieur Kabila affirme ce qui suit : «l’homme d’Etat, attentif aux intérêts de la Nation, ne saurait se confondre à ces politiciens qui ne privilégient que leurs propres calculs».

Ces politiciens ne sont-ils pas ceux qui :

- Depuis 2006, abreuvent le peuple congolais des slogans pompeux mais creux du genre « finie la recréation », « tolérance zéro », « cinq chantiers », « révolution de la modernité » alors que jour après jour notre peuple s’enfonce davantage dans l’âge de la pierre taillée ?
- Ont initié et fait exécuter une révision rocambolesque de la constitution en janvier 2011?
- Ont planifié la fraude électorale à grande échelle en novembre 2011 pour se maintenir au pouvoir à n’importe quel prix et gouverner par défi ?
- Ont signé des accords iniques et dangereux pour notre pays et qui, aujourd’hui rattrapés par leur propre turpitude, se lancent dans la quête de la cohésion nationale à laquelle ils ont toujours été réfractaires?

Pourtant les FAC ont plusieurs fois souligné l’importance de ce qui est devenu notre credo depuis un an maintenant, à savoir le rétablissement de la cohésion nationale au travers d’un dialogue franc et sincère entre toutes les forces politiques et sociales du pays.

En effet, il y a un an, l’irresponsabilité des membres du bureau de la CENI actuels, inspirée et soutenue par Monsieur Kabila, a failli mettre notre pays à feu et à sang par l’organisation des élections bâclées, truffées d’irrégularités flagrantes et qui, au dire de tous les observateurs sérieux, nationaux comme étrangers, n’étaient pas crédibles c.à.d. conformes « ni à la vérité, ni à la justice ».

Nous disions alors que notre pays était de nouveau plongé dans une grave crise de légitimité et que cette immoralité politique devrait être corrigée par un dialogue inclusif afin d’y trouver des solutions appropriées.

Mais, nos appels pacifiques répétés ont rencontré un mur d’arrogance sans pareil auprès d’un régime dont les fondations demeurent le mensonge, la corruption et la violence.

Il a fallu que les membres de sa propre famille politique (CNDP/M23) aient décidé de menacer militairement son « fauteuil » pour que, soudain, Monsieur Kabila puisse emboucher, tel un héraut, la trompette de la cohésion nationale comme secours pour se maintenir au pouvoir.

Les FAC réclament, de toute urgence, la convocation d’un dialogue politique intercongolais, sous la facilitation d’un médiateur crédible, pour débattre entre autres des problématiques ci-après :

1. La crise de légitimité ;
2. La guerre à l’Est du pays ;
3. La mise en place d’une armée républicaine et la réforme des services de sécurité ;
4. Le respect des droits humains ;
5. La correction et la poursuite du processus électoral ;
6. La mauvaise gouvernance, la corruption et l’impunité;
7. Le pillage des ressources naturelles du pays ;
8. Les relations entre la RDC et ses voisins.

Enfin, point n’est besoin de rappeler que les négociations de Kampala entre les envoyés de Monsieur Kabila et ses amis du CNDP sont une chronique d’un échec annoncé, et nous ne pouvons rien en attendre.

Les congolais ont besoin de solutions durables pour leur pays afin d’entamer sa reconstruction et son développement.

C’est pourquoi, les FAC saluent toutes les initiatives menées par tous les amis de la RD Congo notamment les 15 ONG internationales qui ont interpellé le Président Barack Obama sur la question du Congo ainsi que les personnalités internationales qui ont demandé au Conseil de Sécurité de l’ONU d’adopter une résolution permettant à la MONUSCO d’appliquer un mandat conforme aux attentes des congolais.

Congolaises et congolais, tenons ferme. Craignons Dieu et personne d’autre. La victoire finale est de notre côté.

Vive la République Démocratique du Congo ;
Vive les Forces Acquises au Changement.

Fait à Kinshasa, le 27 décembre 2012

Les FAC


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Message par Ilunga »

Lumumba et Mobutu appellent à l'union des congolais pour combattre les balkanisateurs du Congo, le M23...

http://www.youtube.com/watch?v=Xy2KJhHOI4w
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Message par Ilunga »

Lumbala et son frère Sulutani Makenga à Bunagana

LUMBALA derrière les assassins des congolais du M23 tozui acte!


http://banamikili.skyrock.com/313498132 ... IT-IN.html
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Message par Ilunga »

RDC - Article publié le : mercredi 02 janvier 2013 - Dernière modification le : mercredi 02 janvier 2013

RDC : l'opposition rejette l'appel du président Kabila à un dialogue intercongolais «sans condition»


Priorité à l'armée et à la cohésion nationale a martelé Joseph Kabila dans son discours à la nation au Palais du peuple, le 15 décembre 2012.
AFP/Junior D. Kannah
Par RFI

L'opposition n'est pas convaincue par l'appel au dialogue du président Kabila et a rejetté sa proposition. L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), affirme ne pas se sentir concernée par cet appel. On affirme que les contours du cadre de concertation et d'échange évoqués par le président sont encore flous. Dans ses voeux adressés au pays, Joseph Kabila a affirmé vouloir renforcer la cohésion nationale face au mouvement des rebelles du M23.

« Nous unir davantage ». C’est par ces mots que Joseph Kabila a invité lundi 1er janvier la classe politique à la cohésion nationale. Un appel que le président congolais a voulu aussi solennel que celui lancé le 15 décembre, lors de son discours sur l’état de la Nation.

Cette fois cependant, le chef de l’Etat est allé encore plus loin en réclamant une concertation nationale et « sans condition ». Une exigence, selon lui, devant la menace que fait peser la rébellion du M23 sur l’est du territoire. L’appel du président revêt toute son importance, à deux jours de la reprise des négociations à Kampala entre Kinshasa et le M23.

Dialogue inclusif

Mais à l’UDPS, on déclare ignorer l’appel du président Joseph Kabila en faveur de la cohésion nationale pour faire face à la guerre de l’Est. « Nous ne sommes pas concernés par l’appel de monsieur Kabila, c’est une distraction. » Le ton est ferme dans l’entourage de l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Pour l’opposition qui siège au Parlement, les contours du cadre de concertations et d’échanges, évoqués par le chef de l’Etat dans son message de vœux, sont encore flous.

Les membres de cette opposition institutionnelle rappellent alors leurs exigences depuis le premier appel à la cohésion nationale, appel lancé il y a plus ou moins deux semaines par le président devant les deux chambres du Parlement : un dialogue inclusif avec un facilitateur international pour parler de tout ce qui divise les Congolais.

Cela permettrait, dit-on dans les rangs de l’opposition, de parvenir à une véritable réconciliation et à des solutions durables. Ce dialogue inclusif est un préalable à toute nouvelle discussion depuis les résultats de la dernière présidentielle. Cette élection controversée qui a porté Joseph Kabila au pouvoir reste, en effet, toujours contestée par une partie de la classe politique.
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Message par Ilunga »

Le masque tombe ! Si le ridicule pouvait tuer cet aventurier de Roger LUMBALA...Il n'a pas fini de mal agir...Les chiens ne font pas des chats : un autre candidat pour jouer le rôle de Laurent-Désiré Kabila ou celui du pasteur Bizimungu...







http://www.jeuneafrique.com/Article/ART ... abila.html

Roger Lumbala : "Je soutiens le M23 qui mène une lutte armée contre le régime de Joseph Kabila"
Joseph Kabila(522) - m23(259) - rébellion congolaise(19) - Roger Lumbala(1)

02/01/2013 à 17h:23 Par Trésor Kibangula


Roger Lumbala, opposant congolais, leader du Rassemblement congolais pour la démocratie - national (RCD-N), vient de rallier le Mouvement du 23-Mars (M23). Il explique les raisons de son engagement aux côtés de la rébellion.
Après quelques atermoiements, l’opposant congolais Roger Lumbala a rejoint le mouvement du 23-Mars (M23). Les dirigeants rebelles ont officialisé son ralliement le 1er janvier en marge d’une cérémonie d’échanges de vœux tenue dans leur fiel Bunagana. En septembre, Kinshasa accusait déjà cet élu de Miabi, dans le Kasaï oriental, d’être de mèche avec le mouvement rebelle qui sévit dans le Nord-Kivu. Accusation que le concerné rejetait en bloc. Qu’est-ce qui a changé depuis ? Roger Lumbala, le leader du Rassemblement congolais pour la démocratie - national (RCD-N) explique à Jeune Afrique les raisons de ce revirement.
Jeune Afrique : Pourquoi avez-vous rejoint le Mouvement du 23-Mars (M23) ?
Roger Lumbala : Je n’ai pas adhéré au M23, mais je soutiens le M23. Je considère que Joseph Kabila n’a pas gagné la présidentielle du 28 novembre 2011. Dès lors que le M23 fait siennes les revendications de l’opposition politique congolaise relatives aux résultats frauduleux de cette élection, je me sens proche du M23. Par ailleurs, la Constitution de la RDC autorise tout Congolais à faire échec à celui ou ceux qui prennent le pouvoir par la force. C’est pourquoi je soutiens aujourd’hui le M23 qui mène une lutte armée contre le régime de Kabila.
En septembre encore, lorsque Kinshasa vous accusait de connivence avec les rebelles, vous rejetiez tout en bloc, affirmant n’avoir que des revendications politiques. Vous avez même déclaré à Jeune Afrique que c’est Kabila qui « est avec le M23 ». Qu’est-ce qui a changé depuis, pour qu’on vous retrouve dans la rébellion ?
Joseph Kabila n’écoute que le langage des armes. Combien de fois l’opposition a réclamé un dialogue pour débattre des résultats controversés des dernières élections. Il a préféré répondre par des intimidations. Étienne Tshisekedi a été mis en résidence surveillée, Eugène Diomi Ndongala arrêté, et puis Floribert Chebeya ou encore Armand Tungulu ont été assassinés...
Je me reconnais donc aujourd’hui dans les trois revendications principales du M23 : l’application de l’accord du 23 mars, l’imposition de la vérité des urnes et le fédéralisme. Voilà plus de dix ans que Joseph Kabila est au pouvoir, et il n’est pas parvenu à donner ne fût-ce que de l’eau potable et de l’électricité à l’ensemble de la population congolaise. Aujourd’hui, la solution aux problèmes de la RDC passera par le M23, qui a mis Joseph Kabila à terre, l’obligeant à accepter les négociations.
Quel rôle comptez-vous jouer aux côtés du M23 lors des négociations qui doivent redémarrer le 4 janvier entre Kinshasa et les responsables de la rébellion ?
En 2011, j’ai battu campagne pour Étienne Tshisekedi. Je suis à la tête d’un parti politique et vice-président d’un groupe parlementaire. Les Congolais qui m’ont élu député entendent mon message. La population de Bunagana [fief de la rébellion, ndlr] a confiance en moi. Mon rôle aux côtés du M23 sera celui de partenaire.
Les experts onusiens accusent le Rwanda et, dans une certaine mesure, l’Ouganda de soutenir le mouvement rebelle que vous venez de rejoindre. Qu’en pensez-vous ?
C’est faux. Je suis à Bunagana et je n’ai pas vu un seul Rwandais dans les troupes du M23. Ce sont les jeunes Congolais qui sont déterminés à combattre le pouvoir de Kinshasa. À chaque bataille, l’armée de Kabila abandonne des tonnes de munitions aux rebelles. Dans son incapacité à constituer une armée républicaine et dissuasive, c’est Joseph Kabila qui ravitaille la rébellion, pas le Rwanda.
Vous vous associez au M23 au moment où l’ONU multiplie des sanctions contre ses dirigeants. Le 1er janvier, Jean-Marie Runiga, "chef civil" de la rébellion a été interdit de voyager et ses avoir gelés. Ne craignez-vous pas de vous retrouver dans le collimateur du Conseil de sécurité des Nations unies ?
Le Conseil de sécurité sanctionne les responsables du M23 sur des faits dont il n’est même pas à mesure de vérifier la véracité. Pour ma part, je ne crains rien. J’ai déjà levé une option : je m’associe au M23 pour chasser Kabila du pouvoir et rétablir des bons rapports avec nos voisins. La RDC n’a pas intérêt aujourd’hui à être en conflit avec ses voisins.
___
Propos recueillis par Trésor Kibangula (Tresor_k)


Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Roger Lumbala : "Je soutiens le M23 qui mène une lutte armée contre le régime de Joseph Kabila" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Ilunga
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC

Message par Ilunga »

Et oui, Vérité des urnes, Tshisekedi président, Kabila refuse la remise-reprise, le parlement illégitime. Minaku a des problèmes avec l'union interparlementaire (UIP): Il doit nettoyer son parlement des pseudo-élus nommés par la cour suprême selon la résolution de l'UIP (http://www.ipu.org/hr-f/191/drc49.htm)...Le pauvre, il est rentré la queue entre les pattes du Quebec...










http://www.ipu.org/hr-f/191/drc49.htm

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
CAS N° DRC/49 – Albert BIALUFU NGANDU
CAS N° DRC/50 – André NDALA NGANDU
CAS N° DRC/51 – Justin KILUBA LONGO
CAS N° DRC/52 – Shadrack MULUNDA NUMBI KABANGE
CAS N° DRC/53 – Héritier KATANDULA KAWINISHA
CAS N° DRC/54 – Muamus MWAMBA MUSHIKONKE
CAS N° DRC/55 – Jean Oscar KIZIAMINA KIBILA
CAS N° DRC/56 – Bonny-Serge WELO OMANYUNDU
CAS N° DRC/57 – Jean MAKAMBO SIMOL’IMASA
CAS N° DRC/58 – Alexis LUWUNDJI OKITASUMBO
CAS N° DRC/59 – Charles MBUTA MUNTU LWANGA
CAS N° DRC/60 – Albert IFEFO BOMBI
CAS N° DRC/61 – Jacques DOME MOLOLIA
CAS N° DRC/62 – René BOFAYA BOTAKA
CAS N° DRC/63 – Jean de Dieu MOLEKA LIAMBI CAS N° DRC/64 – Edouard KIAKU MBUTA KIVUILA
CAS N° DRC/65 – Odette MWAMBA BANZA (Mme)
CAS N° DRC/66 – Georges KOMBO NTONGA BOOKE
CAS N° DRC/67 – Mabuya RAMAZANI MASUDI KILELE
CAS N° DRC/68 – Célestin BOLILI MOLA
CAS N° DRC/69 – Jérôme KAMATE
CAS N° DRC/70 – Colette TSHOMBA (Mme)
CAS N° DRC/73 – Bobo BARAMOTO MACULO
CAS N° DRC/74 – ANZULUNI BEMBE ISILONYONYI
CAS N° DRC/75 – Isidore KABWE MWEHU LONGO
CAS N° DRC/76 – Michel KABEYA BIAYE
CAS N° DRC/77 – Jean Jacques MUTUALE
CAS N° DRC/78 – Emmanuel NGOY MULUNDA
CAS N° DRC/79 – Eliane KABARE NSIMIRE (Mme)
Résolution adoptée par consensus par le Conseil directeur*
à sa 191ème session (Québec, 24 octobre 2012)

Le Conseil directeur de l'Union interparlementaire,

saisi du cas de 29 anciens membres de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo invalidés par des arrêts du 25 avril 2012 de la Cour suprême de justice, conformément à la Procédure d’examen et de traitement, par l’Union interparlementaire, de communications relatives à des violations des droits de l’homme dont sont victimes des parlementaires,

se référant aux informations fournies par le Président de l’Assemblée nationale dans sa lettre du 16 octobre 2012 et par la délégation de l’Assemblée nationale entendue par le Comité pendant la 127ème Assemblée de l’UIP à Québec, ainsi qu’à la documentation importante et aux informations transmises par les sources,

considérant les éléments ci-après versés au dossier :

à l’issue des élections législatives du 28 novembre 2011, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé, début février 2012, les résultats provisoires des candidats élus. Les partis politiques et les candidats non élus ont alors introduit de nombreux recours devant la Cour suprême de justice, siégeant à titre transitoire comme Cour constitutionnelle chargée du contentieux électoral. Le 25 avril 2012, la Cour suprême de justice a rendu ses arrêts sur ces recours et déclaré l’invalidation de 32 députés. Sur ces 32 députés, 30 ont contesté la décision de la Cour en introduisant des recours en rectification d’erreurs matérielles, seule voie de recours autorisée par la Constitution et la législation congolaise en matière de contentieux électoral. Parmi eux, 29 députés ont saisi le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP du caractère arbitraire de ces arrêts en invoquant principalement :
leur absence ou insuffisance de motivation;
des violations des droits de la défense, allant parfois jusqu’à l’invalidation de députés non contestés et n’ayant pas participé au contentieux électoral;
un défaut ou une insuffisance d’instruction des dossiers;
en particulier des irrégularités dans les opérations de recomptage des voix auxquelles auraient procédé les juges de la Cour suprême à huis clos, sans en informer les parties en cause, ni établir un procès-verbal des opérations aboutissant, selon les sources, à la proclamation de résultats arbitraires par la Cour, et à des violations des droits de la défense;
la méconnaissance des règles de preuves;
des violations de l’article 75 de la loi électorale;
les sources allèguent également le caractère irrégulier et précipité de la procédure suivie par l’Assemblée nationale pour voter en plénière, le 4 mai 2012, l’invalidation des députés en exécution des arrêts de la Cour suprême de justice et la validation des mandats des nouveaux députés nationaux proclamés élus par la Cour en remplacement, alors même que des recours étaient toujours en instance devant la Cour suprême de justice;
la Cour suprême a tenu des audiences publiques du 17 au 19 août sur les recours en rectification d’erreurs matérielles introduits par 30 des 32 députés invalidés; la Cour a rendu ses arrêts du 31 août au 6 septembre 2012 et rejeté l’intégralité des requêtes des députés invalidés;
les arrêts ont été notifiés pour la plupart plus d’un mois après leur prononcé par la Cour et uniquement sur dispositif; sur les 27 arrêts transmis au Comité par les sources, seuls huit sont motivés;
le Président de l’Assemblée nationale a indiqué dans une lettre du 16 octobre 2012 que la Cour avait motivé le rejet des requêtes selon les cas d’espèce, soit au motif de leur irrecevabilité pour celles introduites par les candidats et non par leur parti, soit au motif que les requêtes n’étaient pas fondées car les parties n’avaient pas apporté la preuve des erreurs matérielles alléguées, ou encore au motif que les requêtes avaient soulevé des questions relatives au fond du dossier et non la rectification d’erreurs matérielles,
considérant que Me Agboyibo, ancien premier ministre du Togo, a été mandaté par le Comité pour se rendre à Kinshasa du 25 juillet au 2 août 2012 afin d’observer les audiences publiques prévues initialement du 27 au 29 juillet 2012; que les autorités parlementaires ont accueilli favorablement cette mission et en ont facilité le bon déroulement; que le rapport de mission de Me Agboyibo a été transmis aux autorités et aux sources le 13 septembre 2012; que Me Agboyibo a souligné dans ses conclusions qu’il n’avait pas pu observer les audiences car elles avaient été reportées à la dernière minute à la période du 17 au 19 août; que Me Agboyibo a néanmoins rencontré toutes les parties et autorités concernées pour échanger sur le cas des députés invalidés; qu’il a conclu dans son rapport de mission que "l’arbitraire invoqué à l’encontre des arrêts rendus le 25 avril 2012 par la Cour suprême de justice était réel",
considérant également que, compte tenu de l’épuisement des voies de recours interne et de la persistance de l’arbitraire des arrêts d’invalidation, le collectif des députés invalidés a sollicité en septembre 2012 en dernier ressort auprès du chef de l’Etat l’indemnisation des députés invalidés; dans le cas particulier de M. Kiluba Longo (DRC/51), sénateur avant son élection à l’Assemblée nationale, des démarches ont été entreprises pour obtenir sa réintégration au Sénat, sans succès,

rappelant qu’en 2006, lors des premières élections présidentielles et législatives en RDC, la Cour suprême de justice avait également procédé à l’invalidation de députés lors de la proclamation des résultats définitifs des élections législatives; que les députés invalidés avaient saisi le Comité des droits de l’homme des parlementaires en alléguant le caractère arbitraire de ces arrêts (cas du "Groupe des 18 (G18)" DRC/30-45 Tshibundi et al); qu’étant donné les nombreuses critiques émises quant à la façon dont la Cour avait statué sur les recours électoraux, l’Assemblée nationale avait mis en place une "Commission spéciale chargée d’examiner la suite à donner aux arrêts de la Cour suprême de justice en matière de contentieux électoral des députés nationaux"; que cette commission avait relevé de nombreuses irrégularités commises par la Cour et que l’Assemblée nationale avait adopté en conséquence le 17 juillet 2007 une résolution dénonçant les arrêts de la Cour comme "entachés d’irrégularités et d’abus de droit graves"; que l’Assemblée nationale avait joué un rôle essentiel en s’engageant à réformer le système judiciaire, à prendre les mesures nécessaires pour éviter que de tels cas ne se reproduisent et à trouver des solutions pour réparer l’injustice faite aux parlementaires concernés,

considérant que, dans sa lettre du 16 octobre 2012, le Président de l’Assemblée nationale a indiqué que, "à ce stade et par respect du principe de la séparation des pouvoirs et du caractère obligatoire et exécutoire des arrêts de la Cour constitutionnelle consacrés respectivement par les articles 151 et 168 de la Constitution de la RDC, l’Assemblée nationale ne peut que prendre acte des arrêts rendus par la Haute juridiction sur les requêtes en rectification des erreurs matérielles. Elle n’a aucun commentaire à faire concernant les arrêts rendus par la Haute Cour"; que la délégation congolaise entendue par le Comité au cours de la 127ème Assemblée de l’UIP a indiqué qu’en 2007, l’Assemblée nationale avait méconnu le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs en choisissant de critiquer les arrêts de la Cour suprême de justice mais qu’en 2012, l’Assemblée nationale a décidé par un vote en plénière de ne pas prendre position sur la question dans le strict respect de la séparation des pouvoirs; en conséquence, il n’existe actuellement aucune résolution de l’Assemblée nationale similaire à celle de 2007 susceptible de fournir un fondement juridique à une indemnisation des députés invalidés,

notant l’absence notoire d’indépendance de la Cour suprême de justice soulevée de longue date dans de nombreux rapports, y compris des rapports des Nations Unies et de l’Union européenne relatifs au secteur de la justice en RDC, et soulignée spécifiquement en matière de contentieux électoral dans le rapport final de la Mission d’observation des élections de 2011 de l’Union européenne qui note le double rôle joué par la Cour suprême de justice comme juge unique du contentieux électoral et comme institution de confirmation des résultats du scrutin,

considérant, que, dans sa résolution du 13 juin 2012 sur le suivi des élections en RDC, le Parlement européen a estimé "qu’un système judiciaire (…) indépendant est essentiel à la formation et à la régulation du processus démocratique afin de renforcer l’Etat de droit, instaurer des institutions démocratiques, notamment un parlement fonctionnel représentatif du pluralisme politique (…)" et a souligné "qu’il importe de mettre en place une cour constitutionnelle garantissant davantage de transparence dans le processus électoral, en particulier pour ce qui est de la résolution des litiges électoraux",

rappelant que la procédure en matière de contentieux électoral a été modifiée en 2011 par les nouveaux articles 73 à 76 de la loi électorale; que, dans l’ancienne procédure, le système était contradictoire, oral et transparent mais a été transformé en un système inquisitoire, écrit et opaque, où un magistrat mène l’instruction ex officio et collecte tous les éléments nécessaires pour régler le contentieux afin de réduire la longueur de la procédure; que dans le contentieux électoral de 2011, il appartenait au juge d’instruire les dossiers pour statuer sur la sincérité des résultats électoraux en menant toutes les enquêtes requises pour réunir tous les éléments nécessaires susceptibles de motiver son arrêt (art. 74 quater de la loi électorale); que le rapport final de la Mission d’observation des élections de 2011 de l’Union européenne a rappelé que dans une situation comme celle de la RDC, où certains acteurs politiques n’avaient pas confiance en l’indépendance du pouvoir judiciaire et lui reprochaient déjà son manque de transparence, cette nouvelle procédure a fait l’objet de vives critiques, ce d’autant plus que le rapport final a conclu que, dans le contentieux des élections présidentielles de 2012 (la mission de l’UE n’ayant pas observé le contentieux électoral législatif), la Cour suprême n’a pas mené toutes les enquêtes utiles à la vérification de la sincérité et de la régularité des résultats provisoires comme le prévoyait la nouvelle procédure,

rappelant que la République démocratique du Congo est partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont les articles 25 et 26 établissent respectivement le droit de voter et d'être élu au cours d'élections assurant l’expression libre de la volonté des électeurs et le droit à l’égalité devant la loi,

constate avec une profonde préoccupation que les arrêts de la Cour suprême de justice du 25 avril 2012 ayant proclamé l’invalidation de 32 députés sont entachés de graves irrégularités procédurales et de violations des droits de la défense; que les recours en rectification d’erreurs matérielles introduits par 30 des députés invalidés n’ont pas permis que les dossiers fassent l’objet d’un nouvel examen au fond; et qu’il n’existe donc en pratique aucune voie de recours possible en droit congolais à l’encontre des arrêts rendus par la Cour suprême de justice en matière de contentieux électoral, ce qui équivaut à un déni de justice;
rappelle fermement que l’invalidation arbitraire de résultats d’élections, en faussant la vérité des urnes, viole non seulement le droit des intéressés d’exercer le mandat parlementaire qu’ils tiennent du peuple, mais aussi le droit des électeurs de choisir leurs représentants; regrette profondément que, malgré les résolutions adoptées par le Conseil directeur dansle cas des 18 députés invalidés en 2007 par la Cour suprême dans des circonstances similaires, une telle situation puisse se répéter;
prie instamment les autorités compétentes de prendre toutes les mesures nécessaires pour remédier à cette situation qui, après l’invalidation arbitraire de députés de l’opposition en 2007, prive à nouveau arbitrairement de mandat parlementaire des membres de l’opposition politique mais également de nombreux membres de la majorité présidentielle, dont plusieurs auraient exprimé des opinions discordantes de celles du Président de la République; souligne que cette situation est extrêmement préjudiciable à la démocratie, à l’état de droit et au respect des droits de l’homme;
invite notammentles autorités à faire appel à des experts en matière de procédure de contentieux électoral de manière à saisir l’opportunité de la réforme de la loi électorale en cours pour garantir la transparence et l’équité de cette procédure, mettre en place un double degré de juridiction ou une réelle voie de recours en cas de graves irrégularités, et préciser les règles en matière d’administration des preuves dans le cadre du contentieux électoral;
est profondément troublé que, six ans après l’adoption de la Constitution de 2006 qui prévoyait la suppression de la Cour suprême de justice dont le manque d’indépendance était notoire et dénoncé de longue date, la Cour suprême de justice continue à exercer à titre "ransitoire" sur la base de l’article 223 de la Constitution les attributions dévolues aux trois nouvelles hautes juridictions indépendantes qui auraient dû la remplacer, dont une Cour constitutionnelle compétente en matière de contentieux électoral; souhaite savoir pourquoi la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle a été adoptée par les deux chambres du Parlement et renvoyée au Président de la République à deux reprises pour promulgation mais n’est toujours pas promulguée, ni publiée au journal officiel et tient particulièrement à être informée de la date prévue pour l’installation effective de cette juridiction;
prie le Secrétaire général de communiquer la présente résolution au Président de l’Assemblée nationale et à toutes les autorités compétentes, y compris au chef de l’Etat;
prie le Comité de poursuivre l’examen de ce cas et de lui faire rapport en temps utile.
Ilunga
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC

Message par Ilunga »

Roger Lumbala à côté du chef du M23, encore une trahison !

http://www.congomikili.com/roger-lumbal ... -trahison/
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC

Message par Ilunga »

BOKETSU 1° : PAS DE CONFERENCE DE FUMU NTOTO EN BELGIQUE LA DIASPORA DIT NON

http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... EGiGKqVTXY#!
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