A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
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Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.alterinfo.net/Des-combattant ... 79300.html
Des combattants d’Al-Qaida en Syrie
Clovis Casadue
Jeudi 19 Juillet 2012
L’hebdomadaire cite des échanges entre des officiers français de la Direction du renseignement militaire (DRM) et leurs homologues américains, qui ont eu lieu le 6 juillet dernier et qui peuvent se résumer ainsi : La présence d’Al-Qaida en Syrie est en nette progression. Un analyste de la DGSE le confirme : « Le phénomène va en s’amplifiant. »
Venu notamment d’Irak, des combattants du mouvement de feu Ben Laden lancent des attaques contre les troupes du président Bachar El Assad et, parfois, prennent « l’avantage sur le chaos syrien ».
Autre commentaire désabusé de la DRM : « Cela ne permet pas d’espérer une stabilisation des affrontement après seize mois de guerre civile. »
Al-Qaida, que certains croyaient disparue depuis l’exécution de Ben Laden n’est d’ailleurs pas la seule à exporter des combattantes vers le front anti-Bachar. Plusieurs centaines de djiadhistes, certains formées au Kossovo (selon les services de renseignements russes) et d’autres salafistes arrivés de Lybie, d’Egypte, de Jordanie ou de Tripoli (Liban) seraient aussi présent sur le territoire.
Le Canard enchainé cite un diplomate français qui confesse : « Ce renfort, politiquement et militairement gênant, est passé sous silence par les médias, à des rares exceptions près. »
L’hebdomadaire explique également que, pour compliquer encore la situation, les monarchies pétrolières sunnites participent indirectement à cette guerre civile. Avec l’accord des Etats-Unis, le Qatar et l’Arabie Saoudite, par exemple, alimentent en armes et en dollars leurs frères sunnites syriens (majoritaire dans le pays) en lutte contre Bachar et sa minorité alaouite-chiite.
Pour l’heure, une intervention de l’OTAN n’est envisagée que « sur le papier, comme c’est la règle », affirme un officier français. A la Maison-Blanche Obama n’est toujours pas prêt à se lancer dans un nouveau conflit, tandis que ses généraux, à tout hasard, ont des plans d’opérations aériennes et terrestres en Syrie. A tout hasard ?
http://swisecurity.ch/?p=55
Des combattants d’Al-Qaida en Syrie
Clovis Casadue
Jeudi 19 Juillet 2012
L’hebdomadaire cite des échanges entre des officiers français de la Direction du renseignement militaire (DRM) et leurs homologues américains, qui ont eu lieu le 6 juillet dernier et qui peuvent se résumer ainsi : La présence d’Al-Qaida en Syrie est en nette progression. Un analyste de la DGSE le confirme : « Le phénomène va en s’amplifiant. »
Venu notamment d’Irak, des combattants du mouvement de feu Ben Laden lancent des attaques contre les troupes du président Bachar El Assad et, parfois, prennent « l’avantage sur le chaos syrien ».
Autre commentaire désabusé de la DRM : « Cela ne permet pas d’espérer une stabilisation des affrontement après seize mois de guerre civile. »
Al-Qaida, que certains croyaient disparue depuis l’exécution de Ben Laden n’est d’ailleurs pas la seule à exporter des combattantes vers le front anti-Bachar. Plusieurs centaines de djiadhistes, certains formées au Kossovo (selon les services de renseignements russes) et d’autres salafistes arrivés de Lybie, d’Egypte, de Jordanie ou de Tripoli (Liban) seraient aussi présent sur le territoire.
Le Canard enchainé cite un diplomate français qui confesse : « Ce renfort, politiquement et militairement gênant, est passé sous silence par les médias, à des rares exceptions près. »
L’hebdomadaire explique également que, pour compliquer encore la situation, les monarchies pétrolières sunnites participent indirectement à cette guerre civile. Avec l’accord des Etats-Unis, le Qatar et l’Arabie Saoudite, par exemple, alimentent en armes et en dollars leurs frères sunnites syriens (majoritaire dans le pays) en lutte contre Bachar et sa minorité alaouite-chiite.
Pour l’heure, une intervention de l’OTAN n’est envisagée que « sur le papier, comme c’est la règle », affirme un officier français. A la Maison-Blanche Obama n’est toujours pas prêt à se lancer dans un nouveau conflit, tandis que ses généraux, à tout hasard, ont des plans d’opérations aériennes et terrestres en Syrie. A tout hasard ?
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Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.voltairenet.org/La-bataille- ... a-commence
La bataille de Damas a commencé
par Thierry Meyssan
Les puissances occidentales et du Golfe ont lancé la plus importante opération de guerre secrète depuis celle des Contras au Nicaragua. La bataille de Damas ne vise pas à renverser le président Bachar el-Assad, mais à fracturer l’Armée syrienne pour mieux assurer la domination d’Israël et des États-Unis au Proche-Orient. Alors que la ville s’apprête à un nouvel assaut des mercenaires étrangers, Thierry Meyssan dresse le point de la situation.
RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 19 JUILLET 2012
Venus de l’étranger, les Contras ont pris des postes frontière en débutant leur invasion de la Syrie
Voici cinq jours que Washington et Paris ont lancé l’opération « Volcan de Damas et séisme de la Syrie ». Il ne s’agit pas d’une nouvelle campagne de bombardements aériens, mais d’une opération de guerre secrète, comparable à celle conduite à l’époque Reagan en Amérique centrale.
40 à 60 000 Contras, principalement libyens, sont entrés en quelques jours dans le pays, le plus souvent par la frontière jordanienne. La majorité d’entre eux sont rattachés à l’Armée « syrienne » libre, structure paravent des opérations secrète de l’OTAN, placée sous commandement turc. Certains sont affiliés à des groupes de fanatiques, dont Al-Qaida, placés sous commandement du Qatar ou d’une faction de la famille royale saoudienne, les Sudeiris. Au passage, ils ont pris quelques postes frontières, puis ont rejoint la capitale où ils ont semé la confusion en attaquant au hasard les cibles qu’ils trouvaient : groupes de policiers ou de militaires isolés.
Les généraux Hassan Turkmani, Daoud Rajha et Assef Chawkat, tombés au champ d’honneur le 18 juillet.
Mercredi matin, une explosion a détruit le siège de la Sécurité nationale où se réunissaient quelques membres du Conseil de sécurité nationale. Elle aurait coûté la vie au général Daoud Rajha (ministre de la Défense), au général Assef Chawkat (ministre adjoint) et au général Hassan Turkmani (adjoint du vice-président de la République). Les modalités de l’opération restent incertaines : il pourrait s’agir aussi bien d’un attentat suicide que d’un tir de drone furtif.
Washington espérait que la décapitation partielle de l’appareil militaire conduirait quelques officiers supérieurs à faire défection avec leurs unités, voire à se retourner contre le gouvernement civil. Il n’en a rien été. Le président Bachar el-Assad a immédiatement signé les décrets nommant leurs successeurs et la continuité de l’État a été assurée sans faille.
À Paris, Berlin et Washington, les commanditaires de l’opération se sont livrés au jeu indigne consistant à condamner l’action terroriste tout en réaffirmant leur soutien politique et logistique militaire aux terroristes. Sans honte, ils ont conclu que la responsabilité de ces assassinats ne revenait pas aux coupables, mais aux victimes en ce qu’elles avaient refusé de démissionner sous leur pression et de livrer leur patrie aux appétits occidentaux.
Caracas et Téhéran ont adressé leur condoléances à la Syrie, soulignant que l’attaque a été commanditée et financée et par les puissances occidentales et du Golfe. Moscou a également adressé ses condoléances et affirmé que les sanctions requises au Conseil de sécurité contre la Syrie équivalaient à un soutien politique aux terroristes qui l’attaquent.
Intervention d’Omran al-Zou’bi, ministre de l’Information, après l’attentat qui a partiellement décapité l’Armée syrienne
Les chaînes de télévision nationales se sont mises à diffuser des clips militaires et des chants patriotiques. Interrompant les programmes, le ministre de l’Information Omran al-Zou’bi a appelé à la mobilisation de tous : le moment n’est plus aux querelles politiques entre gouvernement et opposition, c’est la Nation qui est attaquée. Rappelant l’article de Komsomolskaïa Pravda dans lequel je décrivais l’opération médiatique de démoralisation préparée par les chaînes occidentales et du Golfe [1], il a alerté ses concitoyens sur son déclenchement imminent. Puis, il a démenti l’intox des chaînes du Golfe selon lesquelles une mutinerie aurait éclaté au sein de la 4ème division et des explosions auraient dévasté sa principale caserne.
Les chaînes nationales ont diffusé plusieurs fois par heure des bandes-annonces indiquant comment capter leurs programmes sur Atlantic Bird en cas d’interruption des satellites ArabSat et NileSat.
Au Liban, sayyed Hassan Nasrallah a rappelé la fraternité d’armes qui unit le Hezbollah à la Syrie face à l’expansionnisme sioniste, et a assuré l’Armée syrienne de son soutien.
L’attentat a été le signal de la seconde partie de l’opération. Les commandos infiltrés dans la capitale ont alors attaqué diverses cibles, plus ou moins choisies. Ainsi, un groupe d’une centaine de Contras a attaqué la maison qui jouxte mon appartement au cri d’Allah Akbar !. Un haut responsable militaire y réside. Dix heures de combat ininterrompu ont suivies.
Alors qu’au début de la nuit, l’Armée ripostait avec mesure, l’ordre parvenait un peu plus tard de faire usage de la force sans retenue. Il ne s’agissait plus de lutter contre des terroristes venus déstabiliser la Syrie, mais de faire face à une invasion étrangère qui ne dit pas son nom et de sauver la patrie en danger.
L’aviation est entrée en action pour anéantir les colonnes de mercenaires se dirigeant vers la capitale.
En fin de matinée, le calme revenait progressivement dans l’agglomération. Les Contras et leurs collaborateurs étaient partout obligés de se retirer. La circulation était rétablie sur les grands axes routiers, et des barrages filtrants étaient installés dans le centre ville. La vie reprenait. Cependant, on entend encore des tirs épars ici ou là. La plupart des commerces sont fermés, et il y a de longues files d’attente devant les boulangeries.
Chacun s’attend à ce que l’assaut final soit lancé dans la nuit de jeudi à vendredi et la journée de vendredi. Il ne fait guère de doute que l’Armée syrienne en sortira à nouveau victorieuse car le rapport de force est tout à son avantage, et que cette armée de conscription est soutenue par la population, y compris par l’opposition politique intérieure.
Comme prévu, ArabSat et NileSat ont déconnecté le signal de la télévision Ad-Dounia en milieu d’après-midi. Le compte Twitter d’Ad-Dounia a été piraté par la CIA pour diffuser de faux messages annonçant une retraite de l’Armée syrienne.
Les chaînes du Golfe ont annoncé un effondrement de la monnaie préludant la chute de l’État. Le gouverneur de la Banque centrale, Adib Mayaleh, est intervenu sur la télévision nationale pour démentir cette nouvelle intox et confirmer le taux de change de 68,30 livres syriennes pour un dollar US.
Conférence de presse du général Robert Mood sur la bataille de Damas qu’il observe depuis sa chambre d’hôtel
Des renforts ont été déployés aux alentours de la place des Omeyyades pour protéger les studios de la télévision publique qui sont considérés comme une cible prioritaire par tous les ennemis de la liberté. Des studios de remplacement ont été installés dans l’hôtel Rose de Damas où se prélassent les observateurs des Nations Unies. La présence de ceux-ci, qui ont laissé perpétrer l’attaque de la capitale sans interrompre leur farniente, sert de facto de protection pour les journalistes syriens qui tentent d’informer leurs concitoyens au péril de leur vie.
Au Conseil de sécurité, la Fédération de Russie et la Chine ont opposé pour la troisième fois leur veto à une proposition de résolution occidentale et du Golfe visant à rendre possible une intervention militaire internationale. Leurs représentants ont inlassablement dénoncé la propagande visant à faire passer l’attaque extérieure contre la Syrie comme une révolte réprimée dans le sang.
La bataille de Damas devrait reprendre cette nuit.
Thierry Meyssan
[1] « НАТО готовит переворот в Сирии », par Thierry Meyssan, Komsomolskaïa Pravda, version française : « L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication », Réseau Voltaire, 10 juin 2012.
Intellectuel français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Professeur de Relations internationales au Centre d’études stratégiques de Damas. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007).
L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication
URGENT
Coups de semonce russes
Le conflit syrien risque de dégénérer en guerre mondiale
L’affaire de Houla illustre le retard du renseignement occidental en Syrie
Syrie : que dit le Conseil de sécurité ?
Les mécanismes de la propagande
L’OTAN magnifie son déclin
Le sommet de Chicago
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La bataille de Damas a commencé
par Thierry Meyssan
Les puissances occidentales et du Golfe ont lancé la plus importante opération de guerre secrète depuis celle des Contras au Nicaragua. La bataille de Damas ne vise pas à renverser le président Bachar el-Assad, mais à fracturer l’Armée syrienne pour mieux assurer la domination d’Israël et des États-Unis au Proche-Orient. Alors que la ville s’apprête à un nouvel assaut des mercenaires étrangers, Thierry Meyssan dresse le point de la situation.
RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 19 JUILLET 2012
Venus de l’étranger, les Contras ont pris des postes frontière en débutant leur invasion de la Syrie
Voici cinq jours que Washington et Paris ont lancé l’opération « Volcan de Damas et séisme de la Syrie ». Il ne s’agit pas d’une nouvelle campagne de bombardements aériens, mais d’une opération de guerre secrète, comparable à celle conduite à l’époque Reagan en Amérique centrale.
40 à 60 000 Contras, principalement libyens, sont entrés en quelques jours dans le pays, le plus souvent par la frontière jordanienne. La majorité d’entre eux sont rattachés à l’Armée « syrienne » libre, structure paravent des opérations secrète de l’OTAN, placée sous commandement turc. Certains sont affiliés à des groupes de fanatiques, dont Al-Qaida, placés sous commandement du Qatar ou d’une faction de la famille royale saoudienne, les Sudeiris. Au passage, ils ont pris quelques postes frontières, puis ont rejoint la capitale où ils ont semé la confusion en attaquant au hasard les cibles qu’ils trouvaient : groupes de policiers ou de militaires isolés.
Les généraux Hassan Turkmani, Daoud Rajha et Assef Chawkat, tombés au champ d’honneur le 18 juillet.
Mercredi matin, une explosion a détruit le siège de la Sécurité nationale où se réunissaient quelques membres du Conseil de sécurité nationale. Elle aurait coûté la vie au général Daoud Rajha (ministre de la Défense), au général Assef Chawkat (ministre adjoint) et au général Hassan Turkmani (adjoint du vice-président de la République). Les modalités de l’opération restent incertaines : il pourrait s’agir aussi bien d’un attentat suicide que d’un tir de drone furtif.
Washington espérait que la décapitation partielle de l’appareil militaire conduirait quelques officiers supérieurs à faire défection avec leurs unités, voire à se retourner contre le gouvernement civil. Il n’en a rien été. Le président Bachar el-Assad a immédiatement signé les décrets nommant leurs successeurs et la continuité de l’État a été assurée sans faille.
À Paris, Berlin et Washington, les commanditaires de l’opération se sont livrés au jeu indigne consistant à condamner l’action terroriste tout en réaffirmant leur soutien politique et logistique militaire aux terroristes. Sans honte, ils ont conclu que la responsabilité de ces assassinats ne revenait pas aux coupables, mais aux victimes en ce qu’elles avaient refusé de démissionner sous leur pression et de livrer leur patrie aux appétits occidentaux.
Caracas et Téhéran ont adressé leur condoléances à la Syrie, soulignant que l’attaque a été commanditée et financée et par les puissances occidentales et du Golfe. Moscou a également adressé ses condoléances et affirmé que les sanctions requises au Conseil de sécurité contre la Syrie équivalaient à un soutien politique aux terroristes qui l’attaquent.
Intervention d’Omran al-Zou’bi, ministre de l’Information, après l’attentat qui a partiellement décapité l’Armée syrienne
Les chaînes de télévision nationales se sont mises à diffuser des clips militaires et des chants patriotiques. Interrompant les programmes, le ministre de l’Information Omran al-Zou’bi a appelé à la mobilisation de tous : le moment n’est plus aux querelles politiques entre gouvernement et opposition, c’est la Nation qui est attaquée. Rappelant l’article de Komsomolskaïa Pravda dans lequel je décrivais l’opération médiatique de démoralisation préparée par les chaînes occidentales et du Golfe [1], il a alerté ses concitoyens sur son déclenchement imminent. Puis, il a démenti l’intox des chaînes du Golfe selon lesquelles une mutinerie aurait éclaté au sein de la 4ème division et des explosions auraient dévasté sa principale caserne.
Les chaînes nationales ont diffusé plusieurs fois par heure des bandes-annonces indiquant comment capter leurs programmes sur Atlantic Bird en cas d’interruption des satellites ArabSat et NileSat.
Au Liban, sayyed Hassan Nasrallah a rappelé la fraternité d’armes qui unit le Hezbollah à la Syrie face à l’expansionnisme sioniste, et a assuré l’Armée syrienne de son soutien.
L’attentat a été le signal de la seconde partie de l’opération. Les commandos infiltrés dans la capitale ont alors attaqué diverses cibles, plus ou moins choisies. Ainsi, un groupe d’une centaine de Contras a attaqué la maison qui jouxte mon appartement au cri d’Allah Akbar !. Un haut responsable militaire y réside. Dix heures de combat ininterrompu ont suivies.
Alors qu’au début de la nuit, l’Armée ripostait avec mesure, l’ordre parvenait un peu plus tard de faire usage de la force sans retenue. Il ne s’agissait plus de lutter contre des terroristes venus déstabiliser la Syrie, mais de faire face à une invasion étrangère qui ne dit pas son nom et de sauver la patrie en danger.
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En fin de matinée, le calme revenait progressivement dans l’agglomération. Les Contras et leurs collaborateurs étaient partout obligés de se retirer. La circulation était rétablie sur les grands axes routiers, et des barrages filtrants étaient installés dans le centre ville. La vie reprenait. Cependant, on entend encore des tirs épars ici ou là. La plupart des commerces sont fermés, et il y a de longues files d’attente devant les boulangeries.
Chacun s’attend à ce que l’assaut final soit lancé dans la nuit de jeudi à vendredi et la journée de vendredi. Il ne fait guère de doute que l’Armée syrienne en sortira à nouveau victorieuse car le rapport de force est tout à son avantage, et que cette armée de conscription est soutenue par la population, y compris par l’opposition politique intérieure.
Comme prévu, ArabSat et NileSat ont déconnecté le signal de la télévision Ad-Dounia en milieu d’après-midi. Le compte Twitter d’Ad-Dounia a été piraté par la CIA pour diffuser de faux messages annonçant une retraite de l’Armée syrienne.
Les chaînes du Golfe ont annoncé un effondrement de la monnaie préludant la chute de l’État. Le gouverneur de la Banque centrale, Adib Mayaleh, est intervenu sur la télévision nationale pour démentir cette nouvelle intox et confirmer le taux de change de 68,30 livres syriennes pour un dollar US.
Conférence de presse du général Robert Mood sur la bataille de Damas qu’il observe depuis sa chambre d’hôtel
Des renforts ont été déployés aux alentours de la place des Omeyyades pour protéger les studios de la télévision publique qui sont considérés comme une cible prioritaire par tous les ennemis de la liberté. Des studios de remplacement ont été installés dans l’hôtel Rose de Damas où se prélassent les observateurs des Nations Unies. La présence de ceux-ci, qui ont laissé perpétrer l’attaque de la capitale sans interrompre leur farniente, sert de facto de protection pour les journalistes syriens qui tentent d’informer leurs concitoyens au péril de leur vie.
Au Conseil de sécurité, la Fédération de Russie et la Chine ont opposé pour la troisième fois leur veto à une proposition de résolution occidentale et du Golfe visant à rendre possible une intervention militaire internationale. Leurs représentants ont inlassablement dénoncé la propagande visant à faire passer l’attaque extérieure contre la Syrie comme une révolte réprimée dans le sang.
La bataille de Damas devrait reprendre cette nuit.
Thierry Meyssan
[1] « НАТО готовит переворот в Сирии », par Thierry Meyssan, Komsomolskaïa Pravda, version française : « L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication », Réseau Voltaire, 10 juin 2012.
Intellectuel français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Professeur de Relations internationales au Centre d’études stratégiques de Damas. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007).
L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication
URGENT
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Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
VIDÉO: Désinformation - Damas aujourd'hui, "une ville à l’agonie"?
Damas le 18 jullet 2012: la vie continue malgré les horribles attentats terroristes
http://www.mondialisation.ca/index.php? ... &aid=31986
Damas le 18 jullet 2012: la vie continue malgré les horribles attentats terroristes
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Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
la fin du monde de 12/2012? C'est peut etre ça qui a commencé. Mais cette fin du monde c'est plutot la fin de la domination mondiale des USA.
il faut que la russie et la chine interviennent rapidement en envoyant aussi quelques agents sur le terrain soutenir le regime.
il faut que la russie et la chine interviennent rapidement en envoyant aussi quelques agents sur le terrain soutenir le regime.
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Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
Poutine à Berlin et Paris, sous pression pour infléchir son soutien à Damas 20/07/2012
Poursuivant sa première tournée à l'étranger depuis son élection, le président russe Vladimir Poutine sera vendredi à Berlin et Paris, où il affrontera des pressions pour infléchir son soutien à Damas, après une première étape au Bélarus.
Le dirigeant russe, investi il y a trois semaines pour un troisième mandat présidentiel après ceux de 2000-2008, doit s'entretenir à Berlin avec la chancelière Angela Merkel avant une conférence de presse commune en milieu de journée.
Il se rendra plus tard dans la journée à Paris pour une première rencontre avec le nouveau président français François Hollande, lors d'un dîner à l'Elysée.
Les deux responsables avaient initialement prévu de se rencontrer lors du sommet du G8 il y a dix jours mais M. Poutine avait délibérément boudé ce grand rendez-vous organisé par le président américain Barack Obama.
A Berlin comme à Paris, la Syrie devrait être au centre des discussions. Angela Merkel, qui exclut toute option militaire pour mettre fin aux violences dans le pays, a souligné jeudi que Moscou avait collaboré "de façon constructive" sur la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU lors de la condamnation du massacre de Houla qui a fait 108 morts.
"Il y aura un échange d'opinions libre" avec la chancelière allemande, a souligné le conseiller de Poutine pour la diplomatie, Yuri Ushakov.
La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a critiqué jeudi l'attitude de la Russie, qui refuse toute nouvelle initiative de l'ONU sur la Syrie, avertissant qu'elle pourrait faire basculer le pays dans la guerre civile.
Mardi François Hollande avait dit son espoir de convaincre M. Poutine de changer de position, n'excluant pas la possibilité d'une intervention armée en Syrie, à condition qu'elle se fasse sous mandat des Nations Unies.
Mais le Kremlin, allié indéfectible du régime de Bachar al-Assad, a averti jeudi qu'aucune pression ne le ferait changer de position. "La position de la Russie est bien connue, elle est équilibrée, constante et absolument logique", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Dans la capitale française, Vladimir Poutine va chercher à développer une relation personnelle avec François Hollande, observent des experts.
Globalement, en Allemagne et en France, M. Poutine veut poursuivre le développement des relations avec les deux poids lourds de l'Union européenne, Moscou privilégiant les liens bilatéraux plutôt qu'avec l'UE dans son ensemble, soulignent des experts.
http://ennaharonline.com/fr/international/13303.html
Poursuivant sa première tournée à l'étranger depuis son élection, le président russe Vladimir Poutine sera vendredi à Berlin et Paris, où il affrontera des pressions pour infléchir son soutien à Damas, après une première étape au Bélarus.
Le dirigeant russe, investi il y a trois semaines pour un troisième mandat présidentiel après ceux de 2000-2008, doit s'entretenir à Berlin avec la chancelière Angela Merkel avant une conférence de presse commune en milieu de journée.
Il se rendra plus tard dans la journée à Paris pour une première rencontre avec le nouveau président français François Hollande, lors d'un dîner à l'Elysée.
Les deux responsables avaient initialement prévu de se rencontrer lors du sommet du G8 il y a dix jours mais M. Poutine avait délibérément boudé ce grand rendez-vous organisé par le président américain Barack Obama.
A Berlin comme à Paris, la Syrie devrait être au centre des discussions. Angela Merkel, qui exclut toute option militaire pour mettre fin aux violences dans le pays, a souligné jeudi que Moscou avait collaboré "de façon constructive" sur la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU lors de la condamnation du massacre de Houla qui a fait 108 morts.
"Il y aura un échange d'opinions libre" avec la chancelière allemande, a souligné le conseiller de Poutine pour la diplomatie, Yuri Ushakov.
La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a critiqué jeudi l'attitude de la Russie, qui refuse toute nouvelle initiative de l'ONU sur la Syrie, avertissant qu'elle pourrait faire basculer le pays dans la guerre civile.
Mardi François Hollande avait dit son espoir de convaincre M. Poutine de changer de position, n'excluant pas la possibilité d'une intervention armée en Syrie, à condition qu'elle se fasse sous mandat des Nations Unies.
Mais le Kremlin, allié indéfectible du régime de Bachar al-Assad, a averti jeudi qu'aucune pression ne le ferait changer de position. "La position de la Russie est bien connue, elle est équilibrée, constante et absolument logique", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Dans la capitale française, Vladimir Poutine va chercher à développer une relation personnelle avec François Hollande, observent des experts.
Globalement, en Allemagne et en France, M. Poutine veut poursuivre le développement des relations avec les deux poids lourds de l'Union européenne, Moscou privilégiant les liens bilatéraux plutôt qu'avec l'UE dans son ensemble, soulignent des experts.
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Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.alterinfo.net/Le-partenariat ... 79308.html
Le partenariat entre Washington et les Frères musulmans
L'article cité n'est pas récent mais offre aux lecteurs certains éclaircissements sur les évènements actuels en Syrie.
Les troubles qui secouent la région arabe véhiculent des éléments du plan américain élaboré pour contenir l’échec stratégique de Washington ces dix dernières années et pour protéger Israël avant la fin du retrait des GI’s d’Irak, en décembre. Il est clair qu’une partie des fils qui sont tirés actuellement ont été tissés ces deux dernières années, en coordination entre l’Administration Obama et ses principaux partenaires internationaux et régionaux
Farid Merrad
Vendredi 20 Juillet 2012
Une des principales idées étudiées ces deux dernières années s’articule sur le principe de la normalisation des relations entre les Etats-Unis et les Frères musulmans. L’expérience turque a proposé un modèle de coexistence entre l’adhésion à l’Otan et les relations avec Israël et l’Amérique, tout en prenant en considération les sentiments pro-palestiniens de la rue turque. Ankara a su trouver le juste milieu entre l’appréhension de sa base populaire à l’égard de l’Etat hébreu et les considérations stratégiques liés à ses relations avec l’Otan et les Etats-Unis. Mais sans aller jusqu’à prendre des initiatives qui modifieraient radicalement les rapports de forces régionaux au profit de l’axe de la Résistance, incarné par la Syrie, l’Iran, le Hezbollah et le Hamas.
Il semble que la direction internationale suprême de la Confrérie des Frères musulmans ait établi un partenariat avec les Etats-Unis pour redéfinir son influence politique et économique dans la région arabe. L’Egypte post-révolutionnaire sera le terrain pour tester ce partenariat et tenter de reproduire le modèle turc basé sur la coexistence entre l’institution militaire et un mouvement islamiste, et sur l’engagement de la confrérie à respecter les constantes liées à la sécurité de l’Etat hébreu et l’accord de camp David après les élections présidentielles et législatives. L’alliance entre les Frères musulmans et les débris de l’ancien parti au pouvoir lors du référendum sur les amendements constitutionnels constitue une preuve de ce nouveau schéma.
Concernant le conflit israélo-arabe, il semble que le «plan de paix», que les Etats-Unis vont imposer, repose sur l’initiative de Brezinski, basée sur l’abolition du droit au retour des réfugiés, l’échange de territoires entre les Palestiniens et l’Etat hébreu, et un Etat palestinien démilitarisé. Tout dépend de la réélection d’Obama pour un second mandat.
La réussite de ce plan repose sur plusieurs facteurs. Son acceptation par le Hamas est essentielle. La Turquie et les Européens s’occuperont de convaincre le mouvement palestinien en utilisant la carotte et le bâton.
Mais la Syrie reste le principal obstacle au plan américain qui consiste à liquider la cause palestinienne. Affaiblir Damas et la noyer dans ses problèmes internes devient alors une condition nécessaire. On comprend mieux, dès lors, la convergence des rôles entre l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie dans la crise syrienne. Que les dirigeants des Frères musulmans syriens fassent la navette entre ces trois pays et appellent à la révolte contre le régime de Bachar el-Assad à partir d’Istanbul, de Riyad ou de Doha devient, alors, compréhensible.
Même le Premier ministre sortant du Liban joue un rôle dans ce plan. Un document révélé par Wikileaks montre la position de Saad Hariri vis-à-vis du régime syrien et des Frères musulmans. Dans un câble publié par le quotidien libanais Al-Akhbar, Hariri affirme: «Il faut en finir définitivement avec le régime syrien». Il propose un partenariat entre les Frères musulmans et d’anciens responsables du régime et ajoute que la branche syrienne de la confrérie «ressemble dans ses caractéristiques aux musulmans modérés de Turquie. Ils acceptent un gouvernement civil et ils appuient même la paix avec Israël». Saad Hariri raconte à ses interlocuteurs américains qu’il maintient une relation solide avec le guide spirituel des Frères musulmans en Syrie (aujourd’hui remplacé) Ali Al-Bayanouni. Il insiste auprès des Américains pour qu’ils «discutent avec Bayanouni. Observez son comportement et vous verrez des miracles».
Tous les moyens sont bons pour faire passer ce plan, même s’il faut, pour cela, menacer l’unité interne de la Syrie au risque de plonger le pays dans la guerre civile. En faisant échec au complot visant à la déstabiliser, sous les prétextes des droits de l’homme et de la liberté, la Syrie aura encore une fois torpillé un plan destiné à liquider la cause palestinienne et à pérenniser l’hégémonie.
Pour gagner son pari, Bachar el-Assad doit relever le défi sécuritaire posé par les groupes extrémistes qui sévissent en Syrie. Mais il doit, aussi, lancer impérativement le chantier des véritables réformes politiques, économiques, judiciaires et administratives, pour renforcer la cohésion interne et moderniser son pays.
Syrie: de la révolte à l’insurrection armée
Dès le début du mouvement de contestation en Syrie, les prémices d’une insurrection armée sont clairement apparues. Les insurgés se sont faufilés parmi les manifestants qui réclament des réformes, dans le but évident de provoquer les forces de l’ordre qui avaient reçu des ordres présidentiels stricts de ne pas tirer sur les manifestants pacifiques. Souvent, les policiers étaient envoyés sur le terrain sans munitions, justement pour éviter des frictions avec les manifestants qui pourraient conduire à un bain de sang.
Le fait de transformer un mouvement de contestation pacifique en insurrection armée illustre l’impasse dans laquelle se trouvent les forces politiques qui organisent les manifestations en Syrie, et qui sont en grande partie contrôlées, financées ou couvées par les Etats-Unis, certains pays européens, le prince saoudien Bandar Ben Sultan, le Qatar, la coalition libanaise du 14-Mars, ainsi que de la Turquie, dont la position se balance entre la confusion et l’ambiguïté.
Cette impasse s’explique par l’impossibilité des organisateurs à transformer la contestation en mouvement réellement populaire, en dépit des moyens financiers et médiatiques gigantesques mis à leur disposition. Les villes d’Alep, Raqua, Idlib et leurs régions, ainsi que la capitale Damas, et, dans une moindre mesure, Hassaka et Hama, restent à l’écart du mouvement. Et malgré tous les appels, les habitants de ces régions refusent d’organiser des manifestations hostiles au président Bachar el-Assad. Ailleurs, la mobilisation reste faible et ne rassemble que quelques centaines ou des milliers de personnes tout au plus. Par ailleurs, le rôle central des Frères musulmans et des groupes islamistes extrémistes est clairement apparu, d’autant que les mosquées sont utilisées comme point de ralliement et de mobilisation. Ce qui a poussé le célèbre poète Adonis, connu pour son peu de sympathie envers le régime syrien, à dire que ce qui se passe aujourd’hui en Syrie n’est pas une révolution.
Ce tableau montre les limites de l’alliance arabo-occidentale, incapable d’initier un vaste mouvement de contestation, qui reste confiné aux régions rurales et agricoles syriennes. Pourtant, l’énorme machine médiatique tourne à plein régime tous les jours de la semaine pour mobiliser la population et les Frères musulmans ont dû directement appeler à manifester, vendredi 29 avril, sans oublier les sermons à connotation confessionnelle prononcés toutes les semaines par le prédicateur égypto-qatari, Youssef al-Qardaoui.
Les forces qui fomentent les troubles se sont immédiatement tournées vers l’insurrection militaire. Armes et argent ont commencé à affluer à travers les frontières de Jordanie, d’Irak et du Liban, et les services de sécurité syriens en ont saisi d’importantes quantités. Ensuite, les groupes extrémistes takfiristes sont directement entrés en lice dans les mosquées de Deraa, Homs, Banias et Lattaquié, appelant au Jihad et brandissant des slogans sectaires dans le but clair d’exacerber les dissensions communautaires pour provoquer une guerre civile. Quelque 80 officiers et soldats ont été tués et des centaines blessés depuis le début des troubles, ainsi qu’un grand nombre de manifestants tués par des inconnus armés dans l’objectif de provoquer des heurts avec les forces de l’ordre. De la sorte, un cercle vicieux morts-funérailles-violences-morts, s’installe et devient infranchissable.
Les puissances occidentales, avec à leur tête les Etats-Unis, ignorent complètement cette dimension essentielle de la crise qui secoue la Syrie. Elles concentrent leur intervention sur la nécessité des réformes, à travers lesquelles elles espèrent pousser le régime syrien à partager le pouvoir avec les forces syriennes qu’elles financent et contrôlent, comme les Frères musulmans, Abdel Halim Khaddam et quelques forces libérales marginales. Leur ultime objectif étant d’influencer les choix stratégiques de la Syrie basés, depuis des décennies, sur le soutien aux mouvements de Résistance anti-américains et anti-israéliens.
La réalité de ce qui se passe en Syrie est que les extrémistes musulmans takfiristes, que l’Occident lui-même combat avec acharnement depuis dix ans, disposent de cellules actives et bien organisées en Syrie. Mais dans la politique des deux poids deux mesures, le terrorisme est parfois considéré comme un fléau à abattre et d’autres fois comme une force de changement !
Aucun être sensé ne peut croire les déclarations occidentales concernant le respect des droits de l’homme et la nécessité de réformes, alors que l’exemple de ce qui se passe à Bahreïn est vivant. Dans ce petit royaume, l’Occident a couvert politiquement et diplomatiquement l’écrasement d’une révolution pacifique et l’occupation militaire de l’ile par les pays du Golfe. Les Etats-Unis et leurs alliés arabes et européens instrumentalisent les Frères musulmans et les groupes takfiristes pour faire plier la Syrie. Et lorsqu’ils parlent de réformes en public, ils soumettent sous la table une liste de demandes semblables à celles qu’avait proposées en 2003 le secrétaire d’Etat Colin Powell et qui s’articulent autour des points suivants: rompre l’alliance avec l’Iran, cesser tout soutien aux mouvements de résistance et accepter une paix déséquilibrée avec Israël.
Ce que Bachar el-Assad a refusé il y a huit ans, alors que 250.000 soldats américains étaient massés à sa frontière, il ne l’acceptera certainement pas aujourd’hui en raison de l’agitation interne. Cela ne l’empêchera pas de poursuivre les réformes politiques, judiciaires et économiques, avec de nouvelles décisions dans les prochains jours.
http://www.neworientnews.com/news/fulln ... s_id=29785
Le partenariat entre Washington et les Frères musulmans
L'article cité n'est pas récent mais offre aux lecteurs certains éclaircissements sur les évènements actuels en Syrie.
Les troubles qui secouent la région arabe véhiculent des éléments du plan américain élaboré pour contenir l’échec stratégique de Washington ces dix dernières années et pour protéger Israël avant la fin du retrait des GI’s d’Irak, en décembre. Il est clair qu’une partie des fils qui sont tirés actuellement ont été tissés ces deux dernières années, en coordination entre l’Administration Obama et ses principaux partenaires internationaux et régionaux
Farid Merrad
Vendredi 20 Juillet 2012
Une des principales idées étudiées ces deux dernières années s’articule sur le principe de la normalisation des relations entre les Etats-Unis et les Frères musulmans. L’expérience turque a proposé un modèle de coexistence entre l’adhésion à l’Otan et les relations avec Israël et l’Amérique, tout en prenant en considération les sentiments pro-palestiniens de la rue turque. Ankara a su trouver le juste milieu entre l’appréhension de sa base populaire à l’égard de l’Etat hébreu et les considérations stratégiques liés à ses relations avec l’Otan et les Etats-Unis. Mais sans aller jusqu’à prendre des initiatives qui modifieraient radicalement les rapports de forces régionaux au profit de l’axe de la Résistance, incarné par la Syrie, l’Iran, le Hezbollah et le Hamas.
Il semble que la direction internationale suprême de la Confrérie des Frères musulmans ait établi un partenariat avec les Etats-Unis pour redéfinir son influence politique et économique dans la région arabe. L’Egypte post-révolutionnaire sera le terrain pour tester ce partenariat et tenter de reproduire le modèle turc basé sur la coexistence entre l’institution militaire et un mouvement islamiste, et sur l’engagement de la confrérie à respecter les constantes liées à la sécurité de l’Etat hébreu et l’accord de camp David après les élections présidentielles et législatives. L’alliance entre les Frères musulmans et les débris de l’ancien parti au pouvoir lors du référendum sur les amendements constitutionnels constitue une preuve de ce nouveau schéma.
Concernant le conflit israélo-arabe, il semble que le «plan de paix», que les Etats-Unis vont imposer, repose sur l’initiative de Brezinski, basée sur l’abolition du droit au retour des réfugiés, l’échange de territoires entre les Palestiniens et l’Etat hébreu, et un Etat palestinien démilitarisé. Tout dépend de la réélection d’Obama pour un second mandat.
La réussite de ce plan repose sur plusieurs facteurs. Son acceptation par le Hamas est essentielle. La Turquie et les Européens s’occuperont de convaincre le mouvement palestinien en utilisant la carotte et le bâton.
Mais la Syrie reste le principal obstacle au plan américain qui consiste à liquider la cause palestinienne. Affaiblir Damas et la noyer dans ses problèmes internes devient alors une condition nécessaire. On comprend mieux, dès lors, la convergence des rôles entre l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie dans la crise syrienne. Que les dirigeants des Frères musulmans syriens fassent la navette entre ces trois pays et appellent à la révolte contre le régime de Bachar el-Assad à partir d’Istanbul, de Riyad ou de Doha devient, alors, compréhensible.
Même le Premier ministre sortant du Liban joue un rôle dans ce plan. Un document révélé par Wikileaks montre la position de Saad Hariri vis-à-vis du régime syrien et des Frères musulmans. Dans un câble publié par le quotidien libanais Al-Akhbar, Hariri affirme: «Il faut en finir définitivement avec le régime syrien». Il propose un partenariat entre les Frères musulmans et d’anciens responsables du régime et ajoute que la branche syrienne de la confrérie «ressemble dans ses caractéristiques aux musulmans modérés de Turquie. Ils acceptent un gouvernement civil et ils appuient même la paix avec Israël». Saad Hariri raconte à ses interlocuteurs américains qu’il maintient une relation solide avec le guide spirituel des Frères musulmans en Syrie (aujourd’hui remplacé) Ali Al-Bayanouni. Il insiste auprès des Américains pour qu’ils «discutent avec Bayanouni. Observez son comportement et vous verrez des miracles».
Tous les moyens sont bons pour faire passer ce plan, même s’il faut, pour cela, menacer l’unité interne de la Syrie au risque de plonger le pays dans la guerre civile. En faisant échec au complot visant à la déstabiliser, sous les prétextes des droits de l’homme et de la liberté, la Syrie aura encore une fois torpillé un plan destiné à liquider la cause palestinienne et à pérenniser l’hégémonie.
Pour gagner son pari, Bachar el-Assad doit relever le défi sécuritaire posé par les groupes extrémistes qui sévissent en Syrie. Mais il doit, aussi, lancer impérativement le chantier des véritables réformes politiques, économiques, judiciaires et administratives, pour renforcer la cohésion interne et moderniser son pays.
Syrie: de la révolte à l’insurrection armée
Dès le début du mouvement de contestation en Syrie, les prémices d’une insurrection armée sont clairement apparues. Les insurgés se sont faufilés parmi les manifestants qui réclament des réformes, dans le but évident de provoquer les forces de l’ordre qui avaient reçu des ordres présidentiels stricts de ne pas tirer sur les manifestants pacifiques. Souvent, les policiers étaient envoyés sur le terrain sans munitions, justement pour éviter des frictions avec les manifestants qui pourraient conduire à un bain de sang.
Le fait de transformer un mouvement de contestation pacifique en insurrection armée illustre l’impasse dans laquelle se trouvent les forces politiques qui organisent les manifestations en Syrie, et qui sont en grande partie contrôlées, financées ou couvées par les Etats-Unis, certains pays européens, le prince saoudien Bandar Ben Sultan, le Qatar, la coalition libanaise du 14-Mars, ainsi que de la Turquie, dont la position se balance entre la confusion et l’ambiguïté.
Cette impasse s’explique par l’impossibilité des organisateurs à transformer la contestation en mouvement réellement populaire, en dépit des moyens financiers et médiatiques gigantesques mis à leur disposition. Les villes d’Alep, Raqua, Idlib et leurs régions, ainsi que la capitale Damas, et, dans une moindre mesure, Hassaka et Hama, restent à l’écart du mouvement. Et malgré tous les appels, les habitants de ces régions refusent d’organiser des manifestations hostiles au président Bachar el-Assad. Ailleurs, la mobilisation reste faible et ne rassemble que quelques centaines ou des milliers de personnes tout au plus. Par ailleurs, le rôle central des Frères musulmans et des groupes islamistes extrémistes est clairement apparu, d’autant que les mosquées sont utilisées comme point de ralliement et de mobilisation. Ce qui a poussé le célèbre poète Adonis, connu pour son peu de sympathie envers le régime syrien, à dire que ce qui se passe aujourd’hui en Syrie n’est pas une révolution.
Ce tableau montre les limites de l’alliance arabo-occidentale, incapable d’initier un vaste mouvement de contestation, qui reste confiné aux régions rurales et agricoles syriennes. Pourtant, l’énorme machine médiatique tourne à plein régime tous les jours de la semaine pour mobiliser la population et les Frères musulmans ont dû directement appeler à manifester, vendredi 29 avril, sans oublier les sermons à connotation confessionnelle prononcés toutes les semaines par le prédicateur égypto-qatari, Youssef al-Qardaoui.
Les forces qui fomentent les troubles se sont immédiatement tournées vers l’insurrection militaire. Armes et argent ont commencé à affluer à travers les frontières de Jordanie, d’Irak et du Liban, et les services de sécurité syriens en ont saisi d’importantes quantités. Ensuite, les groupes extrémistes takfiristes sont directement entrés en lice dans les mosquées de Deraa, Homs, Banias et Lattaquié, appelant au Jihad et brandissant des slogans sectaires dans le but clair d’exacerber les dissensions communautaires pour provoquer une guerre civile. Quelque 80 officiers et soldats ont été tués et des centaines blessés depuis le début des troubles, ainsi qu’un grand nombre de manifestants tués par des inconnus armés dans l’objectif de provoquer des heurts avec les forces de l’ordre. De la sorte, un cercle vicieux morts-funérailles-violences-morts, s’installe et devient infranchissable.
Les puissances occidentales, avec à leur tête les Etats-Unis, ignorent complètement cette dimension essentielle de la crise qui secoue la Syrie. Elles concentrent leur intervention sur la nécessité des réformes, à travers lesquelles elles espèrent pousser le régime syrien à partager le pouvoir avec les forces syriennes qu’elles financent et contrôlent, comme les Frères musulmans, Abdel Halim Khaddam et quelques forces libérales marginales. Leur ultime objectif étant d’influencer les choix stratégiques de la Syrie basés, depuis des décennies, sur le soutien aux mouvements de Résistance anti-américains et anti-israéliens.
La réalité de ce qui se passe en Syrie est que les extrémistes musulmans takfiristes, que l’Occident lui-même combat avec acharnement depuis dix ans, disposent de cellules actives et bien organisées en Syrie. Mais dans la politique des deux poids deux mesures, le terrorisme est parfois considéré comme un fléau à abattre et d’autres fois comme une force de changement !
Aucun être sensé ne peut croire les déclarations occidentales concernant le respect des droits de l’homme et la nécessité de réformes, alors que l’exemple de ce qui se passe à Bahreïn est vivant. Dans ce petit royaume, l’Occident a couvert politiquement et diplomatiquement l’écrasement d’une révolution pacifique et l’occupation militaire de l’ile par les pays du Golfe. Les Etats-Unis et leurs alliés arabes et européens instrumentalisent les Frères musulmans et les groupes takfiristes pour faire plier la Syrie. Et lorsqu’ils parlent de réformes en public, ils soumettent sous la table une liste de demandes semblables à celles qu’avait proposées en 2003 le secrétaire d’Etat Colin Powell et qui s’articulent autour des points suivants: rompre l’alliance avec l’Iran, cesser tout soutien aux mouvements de résistance et accepter une paix déséquilibrée avec Israël.
Ce que Bachar el-Assad a refusé il y a huit ans, alors que 250.000 soldats américains étaient massés à sa frontière, il ne l’acceptera certainement pas aujourd’hui en raison de l’agitation interne. Cela ne l’empêchera pas de poursuivre les réformes politiques, judiciaires et économiques, avec de nouvelles décisions dans les prochains jours.
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Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
Damas: contre-offensive de l'armée
AFP Publié le 20/07/2012 à 12:44
L'armée syrienne a lancé une offensive généralisée pour reprendre les quartiers de Damas contrôlés par les rebelles, a affirmé une source des services de sécurité syriens.
"L'armée a lancé depuis jeudi une contre-offensive pour reprendre le contrôle des quartiers où s'étaient infiltrés des terroristes afin de garantir la sécurité aux habitants et leur permettre de rentrer chez eux", a affirmé cette source.
AFP Publié le 20/07/2012 à 12:44
L'armée syrienne a lancé une offensive généralisée pour reprendre les quartiers de Damas contrôlés par les rebelles, a affirmé une source des services de sécurité syriens.
"L'armée a lancé depuis jeudi une contre-offensive pour reprendre le contrôle des quartiers où s'étaient infiltrés des terroristes afin de garantir la sécurité aux habitants et leur permettre de rentrer chez eux", a affirmé cette source.
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Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
Vidéo : Thierry Meyssan à propos de la bataille de Damas
http://www.voltairenet.org/Video-Thierr ... -de,175069
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Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.alterinfo.net/Syrie-Assad-op ... 79303.html
Syrie - Assad opéré à Lattakia, les drones US en action (gaz chimiques possibles)
WikiStrike a pu contacter son correspondant à Damas, proche de la gouvernance
Assad aurait bien été touché, il aurait été opéré à Lattakia hier matin, puis aurait conféré les pouvoirs à son nouveau ministre de la Défense, il serait retourné toutefois à Damas, préférant rester au contact de son peuple.
D’après nos sources, Assad est en TOTAL sécurité.
Il est à rappeler que Bacher el-Assad n’a jamais commis le moindre crime contre son peuple depuis qu’il est au pouvoir, bien au contraire. Seuls les islamistes venus du Qatar (dont certaines scènes y sont tournés) et payés par les USA ont fait de la Syrie un véritable cauchemar. Ainsi Que la Libye, tout se met en place de l’Occident pour qu’un régime tombe, un régime qui dérange car compromettant son projet de gaz, de pétrole, et de sauve-qui-peu dans la crise.
Le pire à venir ?
Notre contact en Syrie (et toujours proche du Président), nous informe d’un danger de grandeur rarement vu à Damas. Selon lui, des drones américains sillonnent le ciel depuis deux jours, des gaz toxiques sont à prévoir dans les jours qui viennent, ces objets offrent aux rebelles masqués (par la CIA) des possibilités d’attaque. Certaines de nos sources ont pu voir ces drones.
Des armes chimiques dans Damas sont prévisibles dans les 3 jours.
Pour notre correspondant, la guerre de Damas ne tiendra pas qu'une semaine.
La Russie et la Chine, quant à elles, ont joué le veto cet après-midi au conseil de sécurité de l'ONU (ou OBU). Il semble évident que ces deux pays ayant trop d'intérêts en Syrie, ne laisseront pas l'Occident s'emparer des richesses d'un pays syrien plein de matières premières, mais aussi, plein d'un peuple premier.
Nous sommes en plein JO de Damas, et ne soyez pas surpris que si pendant que le monde fait la fête, la fête détruit un monde.
WikiStrike a pu contacter son correspondant à Damas, proche de la gouvernance
Ghisham Doyle
Syrie - Assad opéré à Lattakia, les drones US en action (gaz chimiques possibles)
WikiStrike a pu contacter son correspondant à Damas, proche de la gouvernance
Assad aurait bien été touché, il aurait été opéré à Lattakia hier matin, puis aurait conféré les pouvoirs à son nouveau ministre de la Défense, il serait retourné toutefois à Damas, préférant rester au contact de son peuple.
D’après nos sources, Assad est en TOTAL sécurité.
Il est à rappeler que Bacher el-Assad n’a jamais commis le moindre crime contre son peuple depuis qu’il est au pouvoir, bien au contraire. Seuls les islamistes venus du Qatar (dont certaines scènes y sont tournés) et payés par les USA ont fait de la Syrie un véritable cauchemar. Ainsi Que la Libye, tout se met en place de l’Occident pour qu’un régime tombe, un régime qui dérange car compromettant son projet de gaz, de pétrole, et de sauve-qui-peu dans la crise.
Le pire à venir ?
Notre contact en Syrie (et toujours proche du Président), nous informe d’un danger de grandeur rarement vu à Damas. Selon lui, des drones américains sillonnent le ciel depuis deux jours, des gaz toxiques sont à prévoir dans les jours qui viennent, ces objets offrent aux rebelles masqués (par la CIA) des possibilités d’attaque. Certaines de nos sources ont pu voir ces drones.
Des armes chimiques dans Damas sont prévisibles dans les 3 jours.
Pour notre correspondant, la guerre de Damas ne tiendra pas qu'une semaine.
La Russie et la Chine, quant à elles, ont joué le veto cet après-midi au conseil de sécurité de l'ONU (ou OBU). Il semble évident que ces deux pays ayant trop d'intérêts en Syrie, ne laisseront pas l'Occident s'emparer des richesses d'un pays syrien plein de matières premières, mais aussi, plein d'un peuple premier.
Nous sommes en plein JO de Damas, et ne soyez pas surpris que si pendant que le monde fait la fête, la fête détruit un monde.
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Ghisham Doyle
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Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.alterinfo.net/notes/Syrie-L- ... 52731.html
Syrie: L'Occident voulait un feu vert pour intervenir, selon un quotidien chinois 20/07/2012
Le dernier projet de résolution des Occidentaux à l'ONU pour imposer des sanctions à la Syrie visait à obtenir un feu vert pour une intervention militaire dans ce pays, a estimé vendredi le Quotidien du Peuple, organe du parti communiste au pouvoir en Chine.
Le projet déposé par la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Portugal et le Royaume-Uni, et bloqué jeudi par la Russie et la Chine brandissait la menace de sanctions économiques contre Damas si les forces syriennes ne cessaient pas d'utiliser leurs armes lourdes contre l'opposition dans les dix jours.
Mais selon le journal chinois, "en tentant de faire passer ce projet de résolution au Conseil de Sécurité de l'ONU, l'Occident voulait un feu vert pour une intervention militaire".
Cette interprétation, partagée par l'ambassadeur russe aux Nations-Unies Vitali Tchourkine, a été rejetée notamment par l'ambassadeur français Gérard Araud.
"Notre projet de texte établissait une menace de sanctions (..). Le Conseil restait maître des étapes suivantes", a souligné ce dernier.
La Chine est opposée à ce que "tout pays s'appuie sur une soi-disant +responsabilité de protéger+ comme base pour le néo-interventionnisme et pour promouvoir des changements de régime", souligne le Quotidien du Peuple.
Cette tendance "ne contribue pas seulement à la militarisation des relations internationales, mais nuit aussi gravement à la société et à l'économie des pays concernés" par de telles interventions, estime l'organe de presse officiel.
La Chine, tout comme la Russie, s'était déjà opposée par deux fois ces derniers mois à des projets de résolution condamnant le régime syrien.
Cette fois "les diplomates occidentaux ont fait preuve d'arrogance et d'inflexibilité dans leurs réponses aux inquiétudes des autres membres du Conseil durant les négociations, conduisant finalement à l'échec de leurs efforts" pour voir leur texte adopté, selon un commentaire de l'agence Chine nouvelle.
En 2011, la Chine, qui est membre permanent du Conseil de sécurité avec droit de veto, s'était abstenue lors du vote ouvrant la voie à des frappes aériennes contre la Libye, mais avait ensuite critiqué les frappes de l'Otan.
Celles-ci avaient, selon Pékin, outrepassé le mandat onusien de protection des civils, aidant la rébellion à renverser le régime de Kadhafi.
La Chine, qui se dit confrontée à des mouvements sécessionnistes au Tibet et au Xinjiang, défend bec et ongles le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.
http://www.lorientlejour.com/category/D ... inois.html
Syrie: L'Occident voulait un feu vert pour intervenir, selon un quotidien chinois 20/07/2012
Le dernier projet de résolution des Occidentaux à l'ONU pour imposer des sanctions à la Syrie visait à obtenir un feu vert pour une intervention militaire dans ce pays, a estimé vendredi le Quotidien du Peuple, organe du parti communiste au pouvoir en Chine.
Le projet déposé par la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Portugal et le Royaume-Uni, et bloqué jeudi par la Russie et la Chine brandissait la menace de sanctions économiques contre Damas si les forces syriennes ne cessaient pas d'utiliser leurs armes lourdes contre l'opposition dans les dix jours.
Mais selon le journal chinois, "en tentant de faire passer ce projet de résolution au Conseil de Sécurité de l'ONU, l'Occident voulait un feu vert pour une intervention militaire".
Cette interprétation, partagée par l'ambassadeur russe aux Nations-Unies Vitali Tchourkine, a été rejetée notamment par l'ambassadeur français Gérard Araud.
"Notre projet de texte établissait une menace de sanctions (..). Le Conseil restait maître des étapes suivantes", a souligné ce dernier.
La Chine est opposée à ce que "tout pays s'appuie sur une soi-disant +responsabilité de protéger+ comme base pour le néo-interventionnisme et pour promouvoir des changements de régime", souligne le Quotidien du Peuple.
Cette tendance "ne contribue pas seulement à la militarisation des relations internationales, mais nuit aussi gravement à la société et à l'économie des pays concernés" par de telles interventions, estime l'organe de presse officiel.
La Chine, tout comme la Russie, s'était déjà opposée par deux fois ces derniers mois à des projets de résolution condamnant le régime syrien.
Cette fois "les diplomates occidentaux ont fait preuve d'arrogance et d'inflexibilité dans leurs réponses aux inquiétudes des autres membres du Conseil durant les négociations, conduisant finalement à l'échec de leurs efforts" pour voir leur texte adopté, selon un commentaire de l'agence Chine nouvelle.
En 2011, la Chine, qui est membre permanent du Conseil de sécurité avec droit de veto, s'était abstenue lors du vote ouvrant la voie à des frappes aériennes contre la Libye, mais avait ensuite critiqué les frappes de l'Otan.
Celles-ci avaient, selon Pékin, outrepassé le mandat onusien de protection des civils, aidant la rébellion à renverser le régime de Kadhafi.
La Chine, qui se dit confrontée à des mouvements sécessionnistes au Tibet et au Xinjiang, défend bec et ongles le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.
http://www.lorientlejour.com/category/D ... inois.html
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