Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.congoplanete.com/news/3476/a ... kagame.jsp
Agissons pour stopper le soutien des États-Unis au dictateur Paul Kagamé
Un rapport intérimaire du Groupe des Experts de l’Onu sur la RD Congo a été rendu public vendredi, sans une annexe qui contient plus de détails sur le soutien que les autorités rwandaises sont en train de donner aux rebelles du criminel de guerre Bosco Ntaganda.
Comme rapporté il y a quelques jours, la publication d’une annexe à ce rapport, qui contient des preuves du soutien directe du ministre de la Défense rwandais James Kabarebe et du Chef d’état-major de l’armée Charles Kayonga aux rebelles du M23, continue à être bloquée par des autorités américaines au Conseil de sécurité, en particulier Mme Susan Rice, l’ambassadrice des États-Unis à l’Onu.
En effet, Kenneth Roth, le Directeur de l’Ong des droits de l’homme Human Rights Watch, a écrit sur Twitter à ce sujet que Mme Rice, « malgré l'opposition de ses collègues du Département d'Etat, semble mettre sa fidélité à Kagamé au-dessus de toute considération pour les victimes congolaises ».
Mme Rice fut une conseilleuse influente sur l’Afrique au Président Bill Clinton lors du génocide au Rwanda en 1994. Elle a dit dans le passé que son plus grand « regret » est de n’avoir pas fait plus pour intervenir et stopper ce génocide.
Comme nos confrères du Congo News Agency le disent si bien dans cet article, c’est « immoral » de continuer à donner « un permi à tuer et à commettre des crimes de guerre » au dictateur Paul Kagamé, à cause d’un soi-disant « regret » et des « intérêts militaires », 18 ans après les faits.
Les autorités américaines au Conseil de sécurité prétendent qu’il faut donner du temps au Rwanda pour répondre aux accusations contenues dans l’annexe avant sa publication.
Pendant ce temps, Kigali continue à soutenir les rebelles du M23 en toute impunité. Le rapport intérimaire dit que les autorités rwandaises ont permis au sinistre Laurent Nkunda, supposé être emprisonné, de faire des appels téléphoniques à ses anciens rebelles du CNDP intégrés dans les FARDC pour leur dire de rejoindre Bosco Ntaganda.
C’est vraiment scandaleux que les États-Unis puissent continuer à soutenir un homme comme Paul Kagamé et son régime totalitaire, impliqué dans des crimes de guerre dans l’Est du Congo, alors qu’ils clament qu’ils supportent les droits de l’homme et la démocratie.
Chers Congolais et Congolaises, le futur de notre pays dépend de nous. Les alliés du dictateur Paul Kagamé n’arrêteront pas leur soutien si ceux qui aiment la RDC ne font rien.
Vous pouvez contacter la représentation des États-Unis à l’Onu aux coordonnées ci-dessous pour réclamer la publication du rapport complet du Groupe des Experts de l’ONU et l’arrêt du soutien au dictateur Paul Kagamé.
Numéro de téléphone pour exprimer ses opinions: +1 212-415-4062
Fax: +1 212-415-4053
Par internet : http://usun.state.gov/about/contact/index.htm
Adresse postale:
United States Mission to the United Nations
799 United Nations Plaza
New York, N.Y. 10017
USA
Agissons pour stopper le soutien des États-Unis au dictateur Paul Kagamé
Un rapport intérimaire du Groupe des Experts de l’Onu sur la RD Congo a été rendu public vendredi, sans une annexe qui contient plus de détails sur le soutien que les autorités rwandaises sont en train de donner aux rebelles du criminel de guerre Bosco Ntaganda.
Comme rapporté il y a quelques jours, la publication d’une annexe à ce rapport, qui contient des preuves du soutien directe du ministre de la Défense rwandais James Kabarebe et du Chef d’état-major de l’armée Charles Kayonga aux rebelles du M23, continue à être bloquée par des autorités américaines au Conseil de sécurité, en particulier Mme Susan Rice, l’ambassadrice des États-Unis à l’Onu.
En effet, Kenneth Roth, le Directeur de l’Ong des droits de l’homme Human Rights Watch, a écrit sur Twitter à ce sujet que Mme Rice, « malgré l'opposition de ses collègues du Département d'Etat, semble mettre sa fidélité à Kagamé au-dessus de toute considération pour les victimes congolaises ».
Mme Rice fut une conseilleuse influente sur l’Afrique au Président Bill Clinton lors du génocide au Rwanda en 1994. Elle a dit dans le passé que son plus grand « regret » est de n’avoir pas fait plus pour intervenir et stopper ce génocide.
Comme nos confrères du Congo News Agency le disent si bien dans cet article, c’est « immoral » de continuer à donner « un permi à tuer et à commettre des crimes de guerre » au dictateur Paul Kagamé, à cause d’un soi-disant « regret » et des « intérêts militaires », 18 ans après les faits.
Les autorités américaines au Conseil de sécurité prétendent qu’il faut donner du temps au Rwanda pour répondre aux accusations contenues dans l’annexe avant sa publication.
Pendant ce temps, Kigali continue à soutenir les rebelles du M23 en toute impunité. Le rapport intérimaire dit que les autorités rwandaises ont permis au sinistre Laurent Nkunda, supposé être emprisonné, de faire des appels téléphoniques à ses anciens rebelles du CNDP intégrés dans les FARDC pour leur dire de rejoindre Bosco Ntaganda.
C’est vraiment scandaleux que les États-Unis puissent continuer à soutenir un homme comme Paul Kagamé et son régime totalitaire, impliqué dans des crimes de guerre dans l’Est du Congo, alors qu’ils clament qu’ils supportent les droits de l’homme et la démocratie.
Chers Congolais et Congolaises, le futur de notre pays dépend de nous. Les alliés du dictateur Paul Kagamé n’arrêteront pas leur soutien si ceux qui aiment la RDC ne font rien.
Vous pouvez contacter la représentation des États-Unis à l’Onu aux coordonnées ci-dessous pour réclamer la publication du rapport complet du Groupe des Experts de l’ONU et l’arrêt du soutien au dictateur Paul Kagamé.
Numéro de téléphone pour exprimer ses opinions: +1 212-415-4062
Fax: +1 212-415-4053
Par internet : http://usun.state.gov/about/contact/index.htm
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.apareco-rdc.com/89-diapo-onl ... la-q-.html
FRANCOPHONIE / LES CAROTTES SONT-ELLES CUITES POUR "JOSEPH KABILA" ?
La rubrique « Afrocentrique » du 25/06/12 / Radio Africa n°1
http://www.africa1.com/spip.php?article23118
Francophonie déplacée de la RD Congo à Maurice :
Hollande boude les dirigeants
africains mal-élus
Par Yves Ekoué
Version audio
C’est le 2 juin 2012 qu’un groupe de l’opposition congolaise de la Diaspora est allé manifester son mécontentement à Paris devant le siège de l’Organisation Internationale de la Francophonie dirigée par Abdou Diouf, le secrétaire général de l’OIF.
Ils dénonçaient l’organisation du 14e sommet de la Francophonie en octobre prochain à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Mais, en réalité, il s’agit du procès de la France de Nicolas Sarkozy qui a légitimé la contre-vérité des urnes en RDC et estime que le temps du changement est venu comme l’a annoncé François Hollande, le Président français.
Une déclaration commune du 14 juin 2012 à Paris signée par Félix Tshisekedi, le fils d’Etienne Tshisekedi, patron de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), en convergence d’idée avec l’Alliance des patriotes pour la refondation du Congo (Apareco) de l’ancien ministre mobutiste Honoré Ngbanda et l’Armée de résistance populaire (ARP) de Faustin Munéné a été lue en conférence de presse pour une mobilisation conjointe contre le régime de Joseph Kabila, investi par les militaires. C’est dans ce contexte de résistance politique et citoyenne que la plupart des Congolais s’activent pour persuader François Hollande de ne pas se rendre au 14e sommet de la Francophonie.
Mais il n’y a pas besoin de convaincre le nouveau Président français. François Hollande a toujours défendu les valeurs et fera tout pour respecter ses propres engagements au sommet de l’Etat français. Aussi, il faut que les agents africains de la postcolonie africaine se disent que dès lors qu’il s’agira de faire dépenser l’argent de la France pour les maintenir au pouvoir par la contre-vérité des urnes, il faut s’attendre à un refus diplomatique de la France. Mieux, pour l’image de la France fondée sur le « changement maintenant » qui n’est pas la « rupture » de Nicolas Sarkozy, le Président Hollande semble bouder les présidents africains et peut-être d’autres, adeptes d’une démocratie usurpée, surtout si cela cache des militaires qui prennent l’Etat africain en otage. Alors, François Hollande semble avoir décidé qu’il ne se rendra pas au sommet de la Francophonie à Kinshasa.
Ce serait « crédibiliser » et « légitimer » l’usurpation démocratique qui a eu lieu en RDC, que même l’église chrétienne a dénoncé comme ne reflétant pas la vérité des urnes.
Alors, plutôt que d’avoir la « honte » d’aller à Kinshasa sans la présence de la France de Hollande, il semble que la raison semble l’emporter. Le prochain Sommet de la Francophonie, prévu à Kinshasa en octobre 2012, sera transféré à l’Ile Maurice, un pays qui suit le système de Westminster qui fait que c’est le chef de la majorité parlementaire qui est le Premier ministre, ce après des élections libres, transparentes et acceptées par les partis d’opposition perdantes.
Si François Hollande accepte d’aller à Maurice, il aura au moins gagné sur un point. Il se rendra alors dans une des rares et véritables démocraties sur le continent. Les dernières élections présidentielles contestées par l’opposition et mises en doute par de nombreux observateurs internationaux forment la base d’une volonté des autorités françaises de marquer leur différence avec Nicolas Sarkozy.
Mais il faut aussi compter sur les menaces à peine voilées du principal parti politique d’opposition congolais, le parti UDPS d’Etienne Tshisékédi. Rappelons le communiqué : « Au cas où l’Organisation internationale de la francophonie déciderait de maintenir la tenue de ce sommet en République démocratique du Congo, nous appellerons toutes les forces vives de la RDC à se mobiliser pour empêcher par tous les moyens le déroulement paisible de ce sommet à Kinshasa. »
Mais avec la volonté de promouvoir l’exemplarité, François Hollande se doit de contrecarrer les méfaits de la corruption. D’importantes subventions et sommes d’argent auraient été transférées en RDC pour l’organisation de ce sommet. Mais voilà, le régime de Joseph Kabila aurait largement « mangé » dans les 22 millions de $EU prévus pour la réussite de ce sommet. Alors si la Francophonie économique promue par François Hollande se résume à financer un régime de la contre-vérité des urnes, lequel de surcroît ne fait pas dans l’exemplarité, alors il y a problème. C’est en définitive toute la crédibilité de Joseph Kabila qui est mise en cause surtout que son opposant Etienne Tshisekedi, à la tête de la nouvelle « Majorité Présidentielle Populaire », se considère toujours comme le Président élu de la RDC depuis les élections présidentielles du 28 novembre 2011. YEA.
Ecouter la “Question sur l’actualité du Jour” sur Africa N°1 dans l’émission “La Grande Matinale” d’Eugénie DIECKY du lundi au vendredi à 6h33, 7h33 et 8h33.
FRANCOPHONIE / LES CAROTTES SONT-ELLES CUITES POUR "JOSEPH KABILA" ?
La rubrique « Afrocentrique » du 25/06/12 / Radio Africa n°1
http://www.africa1.com/spip.php?article23118
Francophonie déplacée de la RD Congo à Maurice :
Hollande boude les dirigeants
africains mal-élus
Par Yves Ekoué
Version audio
C’est le 2 juin 2012 qu’un groupe de l’opposition congolaise de la Diaspora est allé manifester son mécontentement à Paris devant le siège de l’Organisation Internationale de la Francophonie dirigée par Abdou Diouf, le secrétaire général de l’OIF.
Ils dénonçaient l’organisation du 14e sommet de la Francophonie en octobre prochain à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Mais, en réalité, il s’agit du procès de la France de Nicolas Sarkozy qui a légitimé la contre-vérité des urnes en RDC et estime que le temps du changement est venu comme l’a annoncé François Hollande, le Président français.
Une déclaration commune du 14 juin 2012 à Paris signée par Félix Tshisekedi, le fils d’Etienne Tshisekedi, patron de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), en convergence d’idée avec l’Alliance des patriotes pour la refondation du Congo (Apareco) de l’ancien ministre mobutiste Honoré Ngbanda et l’Armée de résistance populaire (ARP) de Faustin Munéné a été lue en conférence de presse pour une mobilisation conjointe contre le régime de Joseph Kabila, investi par les militaires. C’est dans ce contexte de résistance politique et citoyenne que la plupart des Congolais s’activent pour persuader François Hollande de ne pas se rendre au 14e sommet de la Francophonie.
Mais il n’y a pas besoin de convaincre le nouveau Président français. François Hollande a toujours défendu les valeurs et fera tout pour respecter ses propres engagements au sommet de l’Etat français. Aussi, il faut que les agents africains de la postcolonie africaine se disent que dès lors qu’il s’agira de faire dépenser l’argent de la France pour les maintenir au pouvoir par la contre-vérité des urnes, il faut s’attendre à un refus diplomatique de la France. Mieux, pour l’image de la France fondée sur le « changement maintenant » qui n’est pas la « rupture » de Nicolas Sarkozy, le Président Hollande semble bouder les présidents africains et peut-être d’autres, adeptes d’une démocratie usurpée, surtout si cela cache des militaires qui prennent l’Etat africain en otage. Alors, François Hollande semble avoir décidé qu’il ne se rendra pas au sommet de la Francophonie à Kinshasa.
Ce serait « crédibiliser » et « légitimer » l’usurpation démocratique qui a eu lieu en RDC, que même l’église chrétienne a dénoncé comme ne reflétant pas la vérité des urnes.
Alors, plutôt que d’avoir la « honte » d’aller à Kinshasa sans la présence de la France de Hollande, il semble que la raison semble l’emporter. Le prochain Sommet de la Francophonie, prévu à Kinshasa en octobre 2012, sera transféré à l’Ile Maurice, un pays qui suit le système de Westminster qui fait que c’est le chef de la majorité parlementaire qui est le Premier ministre, ce après des élections libres, transparentes et acceptées par les partis d’opposition perdantes.
Si François Hollande accepte d’aller à Maurice, il aura au moins gagné sur un point. Il se rendra alors dans une des rares et véritables démocraties sur le continent. Les dernières élections présidentielles contestées par l’opposition et mises en doute par de nombreux observateurs internationaux forment la base d’une volonté des autorités françaises de marquer leur différence avec Nicolas Sarkozy.
Mais il faut aussi compter sur les menaces à peine voilées du principal parti politique d’opposition congolais, le parti UDPS d’Etienne Tshisékédi. Rappelons le communiqué : « Au cas où l’Organisation internationale de la francophonie déciderait de maintenir la tenue de ce sommet en République démocratique du Congo, nous appellerons toutes les forces vives de la RDC à se mobiliser pour empêcher par tous les moyens le déroulement paisible de ce sommet à Kinshasa. »
Mais avec la volonté de promouvoir l’exemplarité, François Hollande se doit de contrecarrer les méfaits de la corruption. D’importantes subventions et sommes d’argent auraient été transférées en RDC pour l’organisation de ce sommet. Mais voilà, le régime de Joseph Kabila aurait largement « mangé » dans les 22 millions de $EU prévus pour la réussite de ce sommet. Alors si la Francophonie économique promue par François Hollande se résume à financer un régime de la contre-vérité des urnes, lequel de surcroît ne fait pas dans l’exemplarité, alors il y a problème. C’est en définitive toute la crédibilité de Joseph Kabila qui est mise en cause surtout que son opposant Etienne Tshisekedi, à la tête de la nouvelle « Majorité Présidentielle Populaire », se considère toujours comme le Président élu de la RDC depuis les élections présidentielles du 28 novembre 2011. YEA.
Ecouter la “Question sur l’actualité du Jour” sur Africa N°1 dans l’émission “La Grande Matinale” d’Eugénie DIECKY du lundi au vendredi à 6h33, 7h33 et 8h33.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
RDC : Hippolyte KANAMBE ne sera chassé du pouvoir que par les armes
Pour le Sécretaire Général de l'ARP du Général Faustin MUNENE, Hippolyte KANAMBE alias «Joseph KABILA», l' imposteur tutsi rwandais au pouvoir à Kinshasa, ne sera chassé du pouvoir que par les armes. "Qui tue par l'epée, perira par l'epée", a martelé Longo FUAMBA FANFAN.
http://afrique.kongotimes.info/rdc/dias ... armes.html
Pour le Sécretaire Général de l'ARP du Général Faustin MUNENE, Hippolyte KANAMBE alias «Joseph KABILA», l' imposteur tutsi rwandais au pouvoir à Kinshasa, ne sera chassé du pouvoir que par les armes. "Qui tue par l'epée, perira par l'epée", a martelé Longo FUAMBA FANFAN.
http://afrique.kongotimes.info/rdc/dias ... armes.html
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Francophonie:D'après Africa No1 les carottes sont cuites pour Joseph Kabila
http://www.youtube.com/watch?v=VXwaWGH2 ... re=related
http://www.youtube.com/watch?v=VXwaWGH2 ... re=related
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7373
«Joseph Kabila», un Président de pacotille
"Joseph Kabila". Photo tirée du GLM
La prise du pouvoir par l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo), il y a quinze ans, grâce au concours principalement des soldats des armées régulières de l’Ouganda et du Rwanda a transformé l’ex-Zaïre, rebaptisé Congo démocratique, en un «Etat sans frontières». Ces pays voisins ont pris la mauvaise habitude de violer impunément l’intégrité du territoire national congolais. Au gré de leurs caprices et intérêts.
Les auditeurs de radio Okapi ont suivi en ce jeudi 21 juin 2012 que des officiers de renseignements de l’armée ougandaise se trouvent depuis samedi 16 juin à Bunia, chef-lieu du District de l’Ituri (Province Orientale). But de leur mission : «traquer» des véhicules «volés» en Ouganda. En guise de documents officiels, ces pales copies de "James Bond" n’ont pu exhiber qu’une «liste» de véhicules «recherchés». C’est tout?
Cette étrange opération qui viole la souveraineté du Congo-Kinshasa n’a été "stoppée" que grâce à la vigilance et surtout à la compétence de quelques valeureux fonctionnaires du pays. Il y en a encore. Ceux-ci ont exigé aux «flics» de Museveni de produire les photocopies des titres de propriété de ces engins ainsi que l’avis de recherche émis par les autorités judiciaires ougandaises. «Je vais les chercher à l’hôtel», a bredouillé un des officiers ougandais qui a aussitôt disparu. Où étaient passés les agents de la DGM (Immigration) toujours prompts à tracasser les voyageurs congolais en provenance de l’étranger? Où étaient passés les agents de l’ANR (Sûreté) du tristement célèbre Kalev Mutond lesquels passent le clair de leur temps à fouler aux pieds les droits et libertés des paisibles citoyens et autres "contradicteurs" du "raïs" en lieu et place de rechercher et d’identifier les menaces qui planent sur la sécurité nationale?
Ce qui surprend par ailleurs dans cette histoire est que les autorités tant militaires que policières du District de l’Ituri – un territoire plus grand que la Belgique - n’étaient pas informées de la présence des fonctionnaires des "services" ougandais dans leur juridiction. Alors que ces agents étrangers «traquaient» déjà les véhicules «recherchés» avec l’aide… des policiers congolais chargés de la circulation. Inimaginable !
Depuis le déclenchement de la guerre dite des «Banyamulenge» en octobre 1996, le Rwanda de Paul Kagame et l’Ouganda de Yoweri Museveni n’éprouvent que le plus grand mépris pour les dirigeants congolais. Des dirigeants qu’ils ont contribué à installer au pouvoir à Kinshasa. C’était un certain 17 mai 1997. Porté au pouvoir grâce aux fusils de ces deux potentats, Laurent-Désiré Kabila a été le premier à subir la morgue de ses mentors. La suite est connue : la rupture. Successeur de «Mzee», «Joseph Kabila» est littéralement tiré par le bout du nez par l’homme fort de Kigali qui est en passe de transformer les provinces du Kivu en une «colonie rwandaise». Museveni et Kagame exerceraient sans doute du chantage sur «Joseph». Les Congolais ont ainsi tort de faire l’impasse sur les zones d’ombre qui parsèment le «CV» de leur Président de pacotille. Un homme qui a fourbi ses armes en Tanzanie, en Ouganda et au Rwanda.
Onze années après l’accession de «Joseph Kabila» à la tête de l’Etat, le Congo-Kinshasa ressemble de plus en plus en un Etat sans frontières. Un Etat qui n’est ni gouverné ni administré. Le pays manque gravement les facteurs nécessaires à l’exercice de la puissance publique. A savoir notamment une armée capable d’assurer la défense des frontières, une justice indépendante, une police chargée d’assurer la sécurité des personnes et des biens, une administration moderne et une diplomatie efficace.
Quelle est au jour d’aujourd’hui la place du Congo-Kinshasa en Afrique et dans le monde? Quelle est l’image que les Zaïro-Congolais ont d’eux-mêmes et comment sont-ils perçus par les autres peuples? «La politique étrangère d’un pays reflète toujours le caractère national», disent les «internationalistes. Par «caractère», il s’agit de la «personnalité» ou du «tempérament» de la population et des dirigeants. Le Congo-Kinshasa est perçu comme un Etat «malade» de l’irresponsabilité de ses gouvernants. Le peuple congolais - petit ou grand citoyen - est perçu en Afrique et dans le monde comme un peuple frivole. Superficiel. A tort ?
Cette image peu glorieuse risque de perdurer aussi longtemps que le destin de ce grand et beau pays sera pris en otage par un Président de pacotille. Un Président incapable de mobiliser les énergies endogènes pour redonner à la nation congolaise son unité à l’intérieur et sa respectabilité à l’extérieur. Un Président au service des intérêts étrangers...
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2012
«Joseph Kabila», un Président de pacotille
"Joseph Kabila". Photo tirée du GLM
La prise du pouvoir par l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo), il y a quinze ans, grâce au concours principalement des soldats des armées régulières de l’Ouganda et du Rwanda a transformé l’ex-Zaïre, rebaptisé Congo démocratique, en un «Etat sans frontières». Ces pays voisins ont pris la mauvaise habitude de violer impunément l’intégrité du territoire national congolais. Au gré de leurs caprices et intérêts.
Les auditeurs de radio Okapi ont suivi en ce jeudi 21 juin 2012 que des officiers de renseignements de l’armée ougandaise se trouvent depuis samedi 16 juin à Bunia, chef-lieu du District de l’Ituri (Province Orientale). But de leur mission : «traquer» des véhicules «volés» en Ouganda. En guise de documents officiels, ces pales copies de "James Bond" n’ont pu exhiber qu’une «liste» de véhicules «recherchés». C’est tout?
Cette étrange opération qui viole la souveraineté du Congo-Kinshasa n’a été "stoppée" que grâce à la vigilance et surtout à la compétence de quelques valeureux fonctionnaires du pays. Il y en a encore. Ceux-ci ont exigé aux «flics» de Museveni de produire les photocopies des titres de propriété de ces engins ainsi que l’avis de recherche émis par les autorités judiciaires ougandaises. «Je vais les chercher à l’hôtel», a bredouillé un des officiers ougandais qui a aussitôt disparu. Où étaient passés les agents de la DGM (Immigration) toujours prompts à tracasser les voyageurs congolais en provenance de l’étranger? Où étaient passés les agents de l’ANR (Sûreté) du tristement célèbre Kalev Mutond lesquels passent le clair de leur temps à fouler aux pieds les droits et libertés des paisibles citoyens et autres "contradicteurs" du "raïs" en lieu et place de rechercher et d’identifier les menaces qui planent sur la sécurité nationale?
Ce qui surprend par ailleurs dans cette histoire est que les autorités tant militaires que policières du District de l’Ituri – un territoire plus grand que la Belgique - n’étaient pas informées de la présence des fonctionnaires des "services" ougandais dans leur juridiction. Alors que ces agents étrangers «traquaient» déjà les véhicules «recherchés» avec l’aide… des policiers congolais chargés de la circulation. Inimaginable !
Depuis le déclenchement de la guerre dite des «Banyamulenge» en octobre 1996, le Rwanda de Paul Kagame et l’Ouganda de Yoweri Museveni n’éprouvent que le plus grand mépris pour les dirigeants congolais. Des dirigeants qu’ils ont contribué à installer au pouvoir à Kinshasa. C’était un certain 17 mai 1997. Porté au pouvoir grâce aux fusils de ces deux potentats, Laurent-Désiré Kabila a été le premier à subir la morgue de ses mentors. La suite est connue : la rupture. Successeur de «Mzee», «Joseph Kabila» est littéralement tiré par le bout du nez par l’homme fort de Kigali qui est en passe de transformer les provinces du Kivu en une «colonie rwandaise». Museveni et Kagame exerceraient sans doute du chantage sur «Joseph». Les Congolais ont ainsi tort de faire l’impasse sur les zones d’ombre qui parsèment le «CV» de leur Président de pacotille. Un homme qui a fourbi ses armes en Tanzanie, en Ouganda et au Rwanda.
Onze années après l’accession de «Joseph Kabila» à la tête de l’Etat, le Congo-Kinshasa ressemble de plus en plus en un Etat sans frontières. Un Etat qui n’est ni gouverné ni administré. Le pays manque gravement les facteurs nécessaires à l’exercice de la puissance publique. A savoir notamment une armée capable d’assurer la défense des frontières, une justice indépendante, une police chargée d’assurer la sécurité des personnes et des biens, une administration moderne et une diplomatie efficace.
Quelle est au jour d’aujourd’hui la place du Congo-Kinshasa en Afrique et dans le monde? Quelle est l’image que les Zaïro-Congolais ont d’eux-mêmes et comment sont-ils perçus par les autres peuples? «La politique étrangère d’un pays reflète toujours le caractère national», disent les «internationalistes. Par «caractère», il s’agit de la «personnalité» ou du «tempérament» de la population et des dirigeants. Le Congo-Kinshasa est perçu comme un Etat «malade» de l’irresponsabilité de ses gouvernants. Le peuple congolais - petit ou grand citoyen - est perçu en Afrique et dans le monde comme un peuple frivole. Superficiel. A tort ?
Cette image peu glorieuse risque de perdurer aussi longtemps que le destin de ce grand et beau pays sera pris en otage par un Président de pacotille. Un Président incapable de mobiliser les énergies endogènes pour redonner à la nation congolaise son unité à l’intérieur et sa respectabilité à l’extérieur. Un Président au service des intérêts étrangers...
Baudouin Amba Wetshi
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Mercredi 27 juin 2012
LA RD CONGO ET LA FRANCOPHONIE. LA FRANCE D’UN FRANÇOIS À UN AUTRE
La RD Congo et la francophonie. La France d’un François à un autre
Comme pour notre pays, l’histoire politique de ceux que nous croyons, à tord ou à raison, être nos partenaires extérieurs mérite d’être connue et approfondie pour nous éviter un gaspillage inutile de temps et d’énergie souvent lié à l’amnésie et à la lobotomisation entretenues par les médias dominants et certains intellectuels « technocrates ». Cela nous éviterait aussi de tomber facilement dans la désillusion et la résignation. La France de François Hollande ne sera pas différente de celle de François Mitterand : la Gauche, tout au long de l’histoire française, a été la gardienne intérimaire du cinéma capitaliste.
Depuis quelques mois, plusieurs compatriotes organisent des manifestations contre la tenue de la prochaine rencontre des pays ayant en partage le français à Kinshasa. Ces compatriotes ne souhaitent pas que l’actuel Président Français se rende à Kinshasa. Cela éviterait qu’il aille apporter une quelconque caution morale et/ ou « une légitimité internationale » au pouvoir issu du hold-up électoral de novembre et décembre 2011. Cette approche de la France de François Hollande donne à penser.
Symboliquement, si l’actuel Président Français refuse d’aller à Kinshasa, cela risque d’être perçu comme un coup dur porté à ceux qui ont orchestré le coup d’Etat administratif après les dernières élections dans notre pays.
Néanmoins, cette approche semble négliger le fait que la France est un pays membre de l’Union Européenne. Qu’elle s’inscrit dans la logique de la politique étrangère menée par ce grand ensemble. Jusqu’à ce jour, la France de François Hollande partage le soutien que l’UE offre au pouvoir issu du hold-up électoral de novembre et décembre 2011. Déjà à ce niveau, nous pouvons oser affirmer qu’il n’y a pas que la participation du Président Français au sommet de la Francophonie qui attesterait du soutien de la France au pouvoir-os de Kinshasa.
Et puis, l’approche que certains d’entre nous ont du pouvoir-os de Kinshasa ne semble pas tenir compte du fait que notre pays est sous la tutelle de l’ONU. Le hold-up électoral ne l’a pas transformé en un pays souverain : le mandat de la Monusco a été prorogé de douze mois. Pendant douze mois, l’effectivité du pouvoir au Congo-Kinshasa ne sera pas entre les mains des nègres de service que nous décrions.
Traitant du départ ou pas de François Hollande pour la Francophonie, nos compatriotes posent en filigrane la question essentielle de la légitimation du pouvoir en Afrique. Ils semblent, eux qui luttent pour un Congo souverain, soutenir imaginairement que la légitimation du pouvoir chez nous doit venir de l’extérieur, de la « communauté internationale » qu’ils critiquent au quotidien. N’y a-t-il pas là une flagrante contradiction ? C’est comme si toutes les preuves que nous avons sur le soutien de cette « communauté internationale » au hold-up électoral ne suffisaient pas afin que nous puissions la disqualifier une fois pour toutes dans l’organisation de nos luttes pour notre souveraineté politique, économique et culturelle ! Nous pourrons chercher des alliés ailleurs. En Amérique Latine ou chez les Indignés, par exemple.
Et puis, sommes-nous plusieurs à comprendre que comme presque tous les pays de l’UE, la France travaille à la neutralisation du suffrage universel et ne peut pas aller à l’encontre des directives de la Troïka composée de la Commission Européenne, de la Banque Centrale Européenne et du Fonds monétaire international ? Sur ce point, il y a un livre qu’il serait nécessaire de lire : Circus pliticus de deux journalistes Français (Christophe Deloire et Chritophe Dubois). Ce que ces deux journalistes ont découvert en fréquentant les réunions de la Commission Européenne à Bruxelles ou celles de la Trilatérale, du Siècle ou de Bidelberg, François Miterrand l’avait déjà confié à son épouse quand il a pris le pouvoir en 1981.
« Mai 1981 fut un mois de grande activité, confie Danielle Miterrand, car c’était la préparation de l’arrivée au pouvoir de François. J’essayais d’apporter tout ce qu’il y a de meilleur en moi, pour que ces rêves d’avoir une société socialiste, quoique à l’européenne, deviennent réalité. Mais bien vite j’ai commencé à voir que France juste et équitable ne pouvait pas s’établir. Alors je lui demandais à François : Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais offert ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir. J’appris ainsi, renchérit Danielle Miterrand, que d’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant 14 ans. Même s’il essayait d’éviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement. » (Extrait d’un entretien entre Danielle Miterrand et Hernando Calvo Ospina. Cet entretien est intitulé « La démocratie n’existe ni aux USA, ni en France ».)
La matrice consensuelle à partir de laquelle se nouent et se dénouent les alliances entre les pays occidentaux, les dictatures et les tyrannies africaines est là : le capitalisme et le néolibéralisme portés par les Institutions Financières Internationales. Cette matrice consensuelle réunit la gauche et la droite française avec tout son corollaire de violence et de répression.
Aujourd’hui, en France, « ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la gauche est l’Idée réactive que suscite inévitablement l’Idée émancipatrice. Qu’est-ce que cette Idée réactive ? C’est l’Idée que le désir dont se charge une Idée émancipatrice pour devenir réel à moindre frais (…). Avoir le réel sans y frotter, avoir la lumière sans l’allumer, être dehors sans sortir, se transformer sans endurer d’angoisse, tout changer sans rien casser. Tel est le programme invariable et inéluctable des gardiens intérimaires du cinéma capitaliste, de la Gauche éternelle. » ( A. BADIOU, Sarkozy : pire que prévu. Les autres : prévoir le pire, Paris, Nouvelles Editions Lignes, 2012, p. 81)
Comme pour notre pays, l’histoire politique de ceux que nous croyons, à tord ou à raison, être nos partenaires extérieurs mérite d’être connue et approfondie pour nous éviter un gaspillage inutile de temps et d’énergie souvent lié à l’amnésie et à la lobotomisation entretenues par les médias dominants et certains intellectuels « technocrates ». Cela nous éviterait aussi de tomber facilement dans la désillusion et la résignation.
Au sujet de la France de François Hollande et du Congo (RD), avec Laurent Fabius aux Affaires étrangères, la rupture avec le modus operandi de la françafrique risque d’être beaucoup plus apparente que réelle. Même s’il ne se rendait pas au sommet de la Francophonie à Kinshasa en octobre prochain. François Miterrand n’a pas fait mieux. La France, d’un François à un autre, demeurera la même : la France capitaliste au service des oligarchies d’argent et participant aux guerres de prédation à l’extérieur. La violence est entretenue par ce capitalisme du désastre.
Ce constat devrait-il nous conduire à baisser les bras ? Non. Mais à mener des luttes stratégiquement intelligentes et sages comme celle de la grande unité dans la diversité (entre nous) pour notre souveraineté plurielle et celle du panafricanisme des peuples en Afrique. L’Afrique unie pourra peser dans la balance des rapports de force avec les autres continents.
Mbelu Babanya Kabudi
Mercredi 27 juin 2012
LA RD CONGO ET LA FRANCOPHONIE. LA FRANCE D’UN FRANÇOIS À UN AUTRE
La RD Congo et la francophonie. La France d’un François à un autre
Comme pour notre pays, l’histoire politique de ceux que nous croyons, à tord ou à raison, être nos partenaires extérieurs mérite d’être connue et approfondie pour nous éviter un gaspillage inutile de temps et d’énergie souvent lié à l’amnésie et à la lobotomisation entretenues par les médias dominants et certains intellectuels « technocrates ». Cela nous éviterait aussi de tomber facilement dans la désillusion et la résignation. La France de François Hollande ne sera pas différente de celle de François Mitterand : la Gauche, tout au long de l’histoire française, a été la gardienne intérimaire du cinéma capitaliste.
Depuis quelques mois, plusieurs compatriotes organisent des manifestations contre la tenue de la prochaine rencontre des pays ayant en partage le français à Kinshasa. Ces compatriotes ne souhaitent pas que l’actuel Président Français se rende à Kinshasa. Cela éviterait qu’il aille apporter une quelconque caution morale et/ ou « une légitimité internationale » au pouvoir issu du hold-up électoral de novembre et décembre 2011. Cette approche de la France de François Hollande donne à penser.
Symboliquement, si l’actuel Président Français refuse d’aller à Kinshasa, cela risque d’être perçu comme un coup dur porté à ceux qui ont orchestré le coup d’Etat administratif après les dernières élections dans notre pays.
Néanmoins, cette approche semble négliger le fait que la France est un pays membre de l’Union Européenne. Qu’elle s’inscrit dans la logique de la politique étrangère menée par ce grand ensemble. Jusqu’à ce jour, la France de François Hollande partage le soutien que l’UE offre au pouvoir issu du hold-up électoral de novembre et décembre 2011. Déjà à ce niveau, nous pouvons oser affirmer qu’il n’y a pas que la participation du Président Français au sommet de la Francophonie qui attesterait du soutien de la France au pouvoir-os de Kinshasa.
Et puis, l’approche que certains d’entre nous ont du pouvoir-os de Kinshasa ne semble pas tenir compte du fait que notre pays est sous la tutelle de l’ONU. Le hold-up électoral ne l’a pas transformé en un pays souverain : le mandat de la Monusco a été prorogé de douze mois. Pendant douze mois, l’effectivité du pouvoir au Congo-Kinshasa ne sera pas entre les mains des nègres de service que nous décrions.
Traitant du départ ou pas de François Hollande pour la Francophonie, nos compatriotes posent en filigrane la question essentielle de la légitimation du pouvoir en Afrique. Ils semblent, eux qui luttent pour un Congo souverain, soutenir imaginairement que la légitimation du pouvoir chez nous doit venir de l’extérieur, de la « communauté internationale » qu’ils critiquent au quotidien. N’y a-t-il pas là une flagrante contradiction ? C’est comme si toutes les preuves que nous avons sur le soutien de cette « communauté internationale » au hold-up électoral ne suffisaient pas afin que nous puissions la disqualifier une fois pour toutes dans l’organisation de nos luttes pour notre souveraineté politique, économique et culturelle ! Nous pourrons chercher des alliés ailleurs. En Amérique Latine ou chez les Indignés, par exemple.
Et puis, sommes-nous plusieurs à comprendre que comme presque tous les pays de l’UE, la France travaille à la neutralisation du suffrage universel et ne peut pas aller à l’encontre des directives de la Troïka composée de la Commission Européenne, de la Banque Centrale Européenne et du Fonds monétaire international ? Sur ce point, il y a un livre qu’il serait nécessaire de lire : Circus pliticus de deux journalistes Français (Christophe Deloire et Chritophe Dubois). Ce que ces deux journalistes ont découvert en fréquentant les réunions de la Commission Européenne à Bruxelles ou celles de la Trilatérale, du Siècle ou de Bidelberg, François Miterrand l’avait déjà confié à son épouse quand il a pris le pouvoir en 1981.
« Mai 1981 fut un mois de grande activité, confie Danielle Miterrand, car c’était la préparation de l’arrivée au pouvoir de François. J’essayais d’apporter tout ce qu’il y a de meilleur en moi, pour que ces rêves d’avoir une société socialiste, quoique à l’européenne, deviennent réalité. Mais bien vite j’ai commencé à voir que France juste et équitable ne pouvait pas s’établir. Alors je lui demandais à François : Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais offert ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir. J’appris ainsi, renchérit Danielle Miterrand, que d’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant 14 ans. Même s’il essayait d’éviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement. » (Extrait d’un entretien entre Danielle Miterrand et Hernando Calvo Ospina. Cet entretien est intitulé « La démocratie n’existe ni aux USA, ni en France ».)
La matrice consensuelle à partir de laquelle se nouent et se dénouent les alliances entre les pays occidentaux, les dictatures et les tyrannies africaines est là : le capitalisme et le néolibéralisme portés par les Institutions Financières Internationales. Cette matrice consensuelle réunit la gauche et la droite française avec tout son corollaire de violence et de répression.
Aujourd’hui, en France, « ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la gauche est l’Idée réactive que suscite inévitablement l’Idée émancipatrice. Qu’est-ce que cette Idée réactive ? C’est l’Idée que le désir dont se charge une Idée émancipatrice pour devenir réel à moindre frais (…). Avoir le réel sans y frotter, avoir la lumière sans l’allumer, être dehors sans sortir, se transformer sans endurer d’angoisse, tout changer sans rien casser. Tel est le programme invariable et inéluctable des gardiens intérimaires du cinéma capitaliste, de la Gauche éternelle. » ( A. BADIOU, Sarkozy : pire que prévu. Les autres : prévoir le pire, Paris, Nouvelles Editions Lignes, 2012, p. 81)
Comme pour notre pays, l’histoire politique de ceux que nous croyons, à tord ou à raison, être nos partenaires extérieurs mérite d’être connue et approfondie pour nous éviter un gaspillage inutile de temps et d’énergie souvent lié à l’amnésie et à la lobotomisation entretenues par les médias dominants et certains intellectuels « technocrates ». Cela nous éviterait aussi de tomber facilement dans la désillusion et la résignation.
Au sujet de la France de François Hollande et du Congo (RD), avec Laurent Fabius aux Affaires étrangères, la rupture avec le modus operandi de la françafrique risque d’être beaucoup plus apparente que réelle. Même s’il ne se rendait pas au sommet de la Francophonie à Kinshasa en octobre prochain. François Miterrand n’a pas fait mieux. La France, d’un François à un autre, demeurera la même : la France capitaliste au service des oligarchies d’argent et participant aux guerres de prédation à l’extérieur. La violence est entretenue par ce capitalisme du désastre.
Ce constat devrait-il nous conduire à baisser les bras ? Non. Mais à mener des luttes stratégiquement intelligentes et sages comme celle de la grande unité dans la diversité (entre nous) pour notre souveraineté plurielle et celle du panafricanisme des peuples en Afrique. L’Afrique unie pourra peser dans la balance des rapports de force avec les autres continents.
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Le coté sombre des États-Unis de Barack Obama
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