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Le retour des heures sombres à l’AS Beauvais Oise
L’AS Beauvais Oise a dévissé samedi soir, malgré une victoire 2-0 face à Bayonne. L’an prochain, l’équipe phare du département n’évoluera plus qu’au quatrième échelon national.
V.M. | Publié le 28.05.2012, 08h42
Beauvais, samedi. La déception se lit sur les visages d’Albert Milambo-Mutamba (le n° 24, en rouge, à g.), auteur du 2e but, celui de la victoire face à Bayonne, et de Léonard Mendy (le n° 21, en rouge à dr.), tandis qu’ils tapent la main de Cyril Guillou (en bleu). | (LP/A.D.) 1 réactionRéagir Il y a dix ans, le club de football de Beauvais était aux portes de la Division 1, l’élite française. Leader du Championnat de Division 2 en février 2002… La saison prochaine, l’AS Beauvais Oise évoluera en CFA, la quatrième division nationale. L’équipe, entraînée par Alexandre Clément, a en effet perdu sa place en National (le troisième niveau dans la hiérarchie du foot français) samedi soir, malgré sa victoire face à Bayonne (2-0), lors de la dernière journée de la saison.
Grandeur et décadence d’un club qui, après avoir été pendant de très longues années le chef de file du football oisien, rentre dans le rang. Seule enceinte de 10000 places dans le département, le stade Pierre-Brisson va devoir s’habituer à l’anonymat de la quatrième division. Samedi soir, une banderole déployée par des supporteurs pendant le match face à Bayonne, annonçait la couleur : « R.I.P. (NDLR : repose en paix) sport beauvaisien. » Un sport beauvaisien décidément en berne, après les déboires sportifs de l’équipe de volley qui a perdu fin mars sa place en Ligue A après neuf saisons parmi l’élite tricolore (le Bouc pourrait cependant être repêché administrativement). « C’est peut-être une mauvaise série, souligne Corinne Corillion, l’adjointe au maire de Beauvais chargée des sports. En tout cas, une année à oublier au plus vite pour repartir… »
Pour Alexandre Clément, l’entraîneur des footballeurs de l’ASBO, mais aussi manageur du club, c’est la fin d’une époque. « Depuis que je suis arrivé il y a six ans, on a essayé de monter quelque chose de cohérent, explique-t-il. Aujourd’hui, il y a un club qui est structuré. Malheureusement, cette crise sportive arrive au mauvais moment. On a conjuré les crises financières, celles d’organisation, des crises sportives ponctuelles, on a conjuré beaucoup de choses et remonté un projet global de club. On est passé de 250 à 550 licenciés, de 15 à 27 équipes. On était sur un projet d’ampleur. Peut-être n’avions-nous pas les moyens de tout mener à bien. » Cette relégation sonne comme un coup d’arrêt pour le club, actuellement subventionné par la municipalité à hauteur de 410000 €. « Je suis déçu pour le président Liot, sans qui il n’y aurait plus de foot à Beauvais depuis longtemps, pour mes collaborateurs, pour tous les employés du club, poursuit Alexandre Clément. Parce qu’il y a des gens qui travaillent énormément, et on n’est pas payé en retour. » Sauf si le club se voyait repêché administrativement… et miraculeusement.