Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.afriquejet.com/rd-congo-actu ... 39902.html
RD Congo Actualité: Kagamé, le trouble-fête ?
AFRIQUE CENTRALE - RD CONGO
Sécurité - C’est une révélation troublante. Le Rwanda soutiendrait la rébellion de fidèles du jeune général Bosco Ntaganda alias Terminator regroupés dans le M23. C’est ce que révèlent des enquêtes menées par la Mission d’observation des Nations unies au Congo (MONUSCO) et les autorités de la République démocratique du Congo elles-mêmes. La base de leurs affirmations se fonde sur des témoignages de jeunes Rwandais désœuvrés recrutés pour combattre aux côtés des rebelles et qui ont été arrêtés ou se sont rendus d’eux-mêmes. Comme il fallait s’y attendre, le Rwanda a nié une quelconque implication dans ce qui se passe dans la zone frontalière avec la RD Congo. Kinshasa n’a pas voulu non plus envenimer la situation en accusant ouvertement son voisin.
Les autorités congolaises préfèrent jouer la carte de la prudence en affirmant ne pas avoir de preuves que les combattants interrogés soient effectivement des Rwandais comme les intéressés le soutiennent mordicus. Une preuve qu’entre la RD Congo et le Rwanda, il ne faut pas mettre le doigt parce que les deux pays sont comme un arbre et son écorce. N’empêche, la situation est tout de même embarrassante. Qu’est-ce que le Rwanda pourrait bien aller chercher dans cette partie tourmentée du territoire de son géant voisin ?
A priori, rien. Il y eut un moment où la réponse à cette question était évidente pour deux raisons. La première raison est la présence dans la zone frontalière des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) accusées d’être à l’origine du génocide par le régime de Paul Kagamé. De temps à autre, l’armée rwandaise n’hésitait pas à faire des incursions chez son voisin pour faire le coup de feu contre ces forces considérées comme une menace potentielle et permanente contre le pouvoir du Front patriotique rwandais (FPR) à Kigali. Pour des raisons sécuritaires, le pays des mille collines se sentait obligé d’agir ainsi, surtout que la RD Congo ne faisait rien pour que son territoire ne serve de base arrière pour déstabiliser son petit voisin.
La deuxième raison qui avait amené le Rwanda à prendre pied chez son voisin concerne les richesses minières de ce dernier. L’instabilité chronique conjuguée avec l’impuissance du pouvoir central à Kinshasa a ouvert la porte à un pillage en règle des richesses. Et il n’y avait pas que les rébellions et les mouvements armés qui s’y adonnaient à cœur joie. Des pays voisins comme l’Ouganda et le Rwanda n’hésitaient pas à se servir quand l’occasion se présentait. Mais aujourd’hui, toutes ces raisons n’ont plus leur raison d’être.
Du moins officiellement. Les FDLR ne constituent plus une grande menace pour Kigali comme par le passé au point de nécessiter des incursions chez le voisin. Il en est de même pour les miliciens. De plus, les relations entre le Rwanda et la RD Congo peuvent être considérées comme étant au beau fixe après des périodes de tensions. Logiquement, l’un n’a plus besoin de déstabiliser l’autre par mouvements rebelles interposés. Alors, qu’est-ce qui peut bien amener Kigali à jouer les trouble-fêtes malgré tout ? Sont-ce les richesses minières inépuisables qui attisent les convoitises d’un pays qui n’en est pas doté ? Ou bien est-ce un coup de main à Bosco Ntaganda, lâché par Kinshasa, mais qui aurait toujours des sympathies de l’autre côté. Une fois de plus, on se perd en conjectures dans cette région trouble.
Séni DABO
Le Pays/06/06/2012
RD Congo Actualité: Kagamé, le trouble-fête ?
AFRIQUE CENTRALE - RD CONGO
Sécurité - C’est une révélation troublante. Le Rwanda soutiendrait la rébellion de fidèles du jeune général Bosco Ntaganda alias Terminator regroupés dans le M23. C’est ce que révèlent des enquêtes menées par la Mission d’observation des Nations unies au Congo (MONUSCO) et les autorités de la République démocratique du Congo elles-mêmes. La base de leurs affirmations se fonde sur des témoignages de jeunes Rwandais désœuvrés recrutés pour combattre aux côtés des rebelles et qui ont été arrêtés ou se sont rendus d’eux-mêmes. Comme il fallait s’y attendre, le Rwanda a nié une quelconque implication dans ce qui se passe dans la zone frontalière avec la RD Congo. Kinshasa n’a pas voulu non plus envenimer la situation en accusant ouvertement son voisin.
Les autorités congolaises préfèrent jouer la carte de la prudence en affirmant ne pas avoir de preuves que les combattants interrogés soient effectivement des Rwandais comme les intéressés le soutiennent mordicus. Une preuve qu’entre la RD Congo et le Rwanda, il ne faut pas mettre le doigt parce que les deux pays sont comme un arbre et son écorce. N’empêche, la situation est tout de même embarrassante. Qu’est-ce que le Rwanda pourrait bien aller chercher dans cette partie tourmentée du territoire de son géant voisin ?
A priori, rien. Il y eut un moment où la réponse à cette question était évidente pour deux raisons. La première raison est la présence dans la zone frontalière des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) accusées d’être à l’origine du génocide par le régime de Paul Kagamé. De temps à autre, l’armée rwandaise n’hésitait pas à faire des incursions chez son voisin pour faire le coup de feu contre ces forces considérées comme une menace potentielle et permanente contre le pouvoir du Front patriotique rwandais (FPR) à Kigali. Pour des raisons sécuritaires, le pays des mille collines se sentait obligé d’agir ainsi, surtout que la RD Congo ne faisait rien pour que son territoire ne serve de base arrière pour déstabiliser son petit voisin.
La deuxième raison qui avait amené le Rwanda à prendre pied chez son voisin concerne les richesses minières de ce dernier. L’instabilité chronique conjuguée avec l’impuissance du pouvoir central à Kinshasa a ouvert la porte à un pillage en règle des richesses. Et il n’y avait pas que les rébellions et les mouvements armés qui s’y adonnaient à cœur joie. Des pays voisins comme l’Ouganda et le Rwanda n’hésitaient pas à se servir quand l’occasion se présentait. Mais aujourd’hui, toutes ces raisons n’ont plus leur raison d’être.
Du moins officiellement. Les FDLR ne constituent plus une grande menace pour Kigali comme par le passé au point de nécessiter des incursions chez le voisin. Il en est de même pour les miliciens. De plus, les relations entre le Rwanda et la RD Congo peuvent être considérées comme étant au beau fixe après des périodes de tensions. Logiquement, l’un n’a plus besoin de déstabiliser l’autre par mouvements rebelles interposés. Alors, qu’est-ce qui peut bien amener Kigali à jouer les trouble-fêtes malgré tout ? Sont-ce les richesses minières inépuisables qui attisent les convoitises d’un pays qui n’en est pas doté ? Ou bien est-ce un coup de main à Bosco Ntaganda, lâché par Kinshasa, mais qui aurait toujours des sympathies de l’autre côté. Une fois de plus, on se perd en conjectures dans cette région trouble.
Séni DABO
Le Pays/06/06/2012
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Après 7 ans des mensonges : Le TERMINATOR réagit à l'impatience des congolais
A l'occasion du 7ème anniversaire de l'APARECO, Honoré NGBANDA NZAMBO réagit à l'impatience des congolais au regard de la victoire promise par l'APARECO qui tarde à venir. NGBANDA a parlé de sa relation avec d'autres leaders politiques congolais notamment Mr Etienne TSHISEKEDI et Faustin MUNENE de l'ARP. Il parle également des leçons à tirer des élections qui se sont déroulés en RDC le 28 novembre 2011 et épingle durement la responsabilité de la classe politique congolaise dans la situation politique actuelle.
http://afrique.kongotimes.info/rdc/dias ... olais.html
A l'occasion du 7ème anniversaire de l'APARECO, Honoré NGBANDA NZAMBO réagit à l'impatience des congolais au regard de la victoire promise par l'APARECO qui tarde à venir. NGBANDA a parlé de sa relation avec d'autres leaders politiques congolais notamment Mr Etienne TSHISEKEDI et Faustin MUNENE de l'ARP. Il parle également des leçons à tirer des élections qui se sont déroulés en RDC le 28 novembre 2011 et épingle durement la responsabilité de la classe politique congolaise dans la situation politique actuelle.
http://afrique.kongotimes.info/rdc/dias ... olais.html
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.jeuneafrique.com/Article/ART ... shasa.html
Est de la RDC : 240 morts dans les combats contre les mutins, selon Kinshasa
06/06/2012 à 17h:41 Par Awa Diallo, à Kinshasa
L'armée congolaise compterait 40 morts depuis le début des affrontement avec les mutins. © Phil Moore/AFP
C’est le premier bilan officiel des combats. Selon Kinshasa, les affrontements qui opposent depuis plus d’un mois l’armée et les mutins dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont été surtout meurtriers pour les dissidents issus de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Bosco Ntaganda, que le gouvernement estimait mi-mai à environ 300 hommes.
« Le bilan humain des engagements provoqués par cette mutinerie est le suivant : 200 mutins (…) ont été tués ; 250 d’entre eux ont été blessés ; 374 mutins se sont rendus aux FARDC (Forces armées) dont 25 citoyens rwandais. Une quantité importante d’armes et munitions ont été récupérées par les FARDC. Du côté des FARDC, on déplore 40 morts et 93 blessés », indique le compte-rendu du conseil des ministres de lundi, qui ne mentionne pas de victimes civiles.
Onze citoyens rwandais, dont un mineur, se sont rendus à la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) en disant avoir été recrutés et formés dans leur pays pour combattre en RDC aux côtés des mutins, indique par ailleurs un rapport de l’ONU révélé fin mai par la BBC. Dans les colonnes de Jeune Afrique, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a quant à elle dénoncé des « fausses informations ». Depuis, 14 autres Rwandais ont fait défection.
Les 25 citoyens du pays des Milles collines ont été interrogés « à la fois par les autorités congolaises, rwandaises et aussi le CICR (Comité international de la Croix-Rouge). En l’état actuel de la situation, les personnes n’ont pas encore été rapatriées. Elles sont encore entre les mains de la Monusco », a affirmé mercredi à la presse Amadou Ba, porte-parole militaire intérimaire de la mission onusienne.
Partie émergée de l'iceberg
Cette poignée d’homme n’est que la partie émergée de l’iceberg, si l’on en croit l’ONG américaine des droits de l’Homme Human Rights Watch. Dans un rapport publié lundi, elle assure notamment que « des responsables militaires rwandais ont fourni des armes, des munitions » aux mutins, ainsi qu’« environ 200 à 300 recrues », dont des civils et des mineurs recrutés de force.
Est de la RDC : 240 morts dans les combats contre les mutins, selon Kinshasa
06/06/2012 à 17h:41 Par Awa Diallo, à Kinshasa
L'armée congolaise compterait 40 morts depuis le début des affrontement avec les mutins. © Phil Moore/AFP
C’est le premier bilan officiel des combats. Selon Kinshasa, les affrontements qui opposent depuis plus d’un mois l’armée et les mutins dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont été surtout meurtriers pour les dissidents issus de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Bosco Ntaganda, que le gouvernement estimait mi-mai à environ 300 hommes.
« Le bilan humain des engagements provoqués par cette mutinerie est le suivant : 200 mutins (…) ont été tués ; 250 d’entre eux ont été blessés ; 374 mutins se sont rendus aux FARDC (Forces armées) dont 25 citoyens rwandais. Une quantité importante d’armes et munitions ont été récupérées par les FARDC. Du côté des FARDC, on déplore 40 morts et 93 blessés », indique le compte-rendu du conseil des ministres de lundi, qui ne mentionne pas de victimes civiles.
Onze citoyens rwandais, dont un mineur, se sont rendus à la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) en disant avoir été recrutés et formés dans leur pays pour combattre en RDC aux côtés des mutins, indique par ailleurs un rapport de l’ONU révélé fin mai par la BBC. Dans les colonnes de Jeune Afrique, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a quant à elle dénoncé des « fausses informations ». Depuis, 14 autres Rwandais ont fait défection.
Les 25 citoyens du pays des Milles collines ont été interrogés « à la fois par les autorités congolaises, rwandaises et aussi le CICR (Comité international de la Croix-Rouge). En l’état actuel de la situation, les personnes n’ont pas encore été rapatriées. Elles sont encore entre les mains de la Monusco », a affirmé mercredi à la presse Amadou Ba, porte-parole militaire intérimaire de la mission onusienne.
Partie émergée de l'iceberg
Cette poignée d’homme n’est que la partie émergée de l’iceberg, si l’on en croit l’ONG américaine des droits de l’Homme Human Rights Watch. Dans un rapport publié lundi, elle assure notamment que « des responsables militaires rwandais ont fourni des armes, des munitions » aux mutins, ainsi qu’« environ 200 à 300 recrues », dont des civils et des mineurs recrutés de force.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Je trouve le titre de cet article par Kongotimes comme étant une honte. De quels mensonges s’agit-il? Une véritable honte pour l’auteur de l’article.
Président du LUZOLA, association des Luvumbistes et des Distelistes convaincus
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://7sur7.cd/index.php?option=com_co ... -tropiques
Nord-Kivu et Sud-Kivu : La coalition M23-CNDP planifie un massacre de masses
JEUDI, 07 JUIN 2012 13:44
Pendant ce temps, les Rwandophones de deux provinces en route pour le Rwanda. Des informations dignes de foi qui attendent d’être confirmées par des sources indépendantes font actuellement état de la planification d’un massacre de masses au Nord-Kivu et au Sud-kivu à l’initiative de la coalition M23-CNDP !
Partie intégrante du vaste projet de création d’un empire «Hima » qui engloberait le Rwanda et les territoires de la République démocratique du Congo situés entre le district du Haut-Uélé (PROVINCE Orientale) et le district du Haut Lomami (Katanga), ce massacre de masses viserait l’élimination systématique de populations ”Bantoues“ au profit d’un mouvement de repeuplement par la transplantation de populations Tutsi et Hutu du Rwanda auxquelles viendraient s’ajoutez des Rwandais de la diaspora candidats à ladite transplantation. Les mêmes informations indiquent par ailleurs que le Rwanda qui est le principal bénéficiaire de la planification de ce massacre à grande échelle au Nord-kivu et au Sud-Kivu s’est érigé en facilitateur dans le déménagement ordonné et très discret de Tutsi habitant principalement les territoires de Masisi, Rutshuru et Goma.
La diplomatie préventive de l’ONU
On signale que tout dans ce déménagement se passe comme en août 1998 lorsque le Rwanda organise une expédition punitive contre le régime encore très fragile de Laurent Désiré Kabila. En effet, à cette époque déjà lointaine, tous les Tutsi qui se trouvaient sur le territoire congolais (à l’exception de quelques cas rares) avaient pris le chemin du Rwanda ou des pays occidentaux qui s’étaient empressés de les accueillir (Etats-Unis d’Amérique, Canada, Grande-Bretagne, France, Belgique) peu avant le début des hostilités !
Il est extrêmement malaisé d’établir des statistiques fiables sur le déplacement actuel des Tutsi que le Rwanda souhaite mettre à l’abri d’éventuels dérapages du massacre de masses actuellement en gestation dans les deux Kivu mais des informations obtenues de diverses sources à ce sujet affirment que le nombre de sujets Tutsi restant- dans les territoires cités plus haut est très négligeable.
Le monde libre qui suit attentivement l’odeur de la poudre qui circule à grande vitesse dans cette partie névralgique du pays depuis plusieurs semaines doit réagir en vue d’empêcher la concrétisation dudit massacre.
En effet, en même temps que la mise en oeuvre de la diplomatie préventive de l’ONU doit être enclenchée immédiatement, les populations civiles des régions concernées sont appelées à se prendre en charge avec l’appui moral et matériel des populations du reste du pays!
KAMBALE MUTOGHERWA
Nord-Kivu et Sud-Kivu : La coalition M23-CNDP planifie un massacre de masses
JEUDI, 07 JUIN 2012 13:44
Pendant ce temps, les Rwandophones de deux provinces en route pour le Rwanda. Des informations dignes de foi qui attendent d’être confirmées par des sources indépendantes font actuellement état de la planification d’un massacre de masses au Nord-Kivu et au Sud-kivu à l’initiative de la coalition M23-CNDP !
Partie intégrante du vaste projet de création d’un empire «Hima » qui engloberait le Rwanda et les territoires de la République démocratique du Congo situés entre le district du Haut-Uélé (PROVINCE Orientale) et le district du Haut Lomami (Katanga), ce massacre de masses viserait l’élimination systématique de populations ”Bantoues“ au profit d’un mouvement de repeuplement par la transplantation de populations Tutsi et Hutu du Rwanda auxquelles viendraient s’ajoutez des Rwandais de la diaspora candidats à ladite transplantation. Les mêmes informations indiquent par ailleurs que le Rwanda qui est le principal bénéficiaire de la planification de ce massacre à grande échelle au Nord-kivu et au Sud-Kivu s’est érigé en facilitateur dans le déménagement ordonné et très discret de Tutsi habitant principalement les territoires de Masisi, Rutshuru et Goma.
La diplomatie préventive de l’ONU
On signale que tout dans ce déménagement se passe comme en août 1998 lorsque le Rwanda organise une expédition punitive contre le régime encore très fragile de Laurent Désiré Kabila. En effet, à cette époque déjà lointaine, tous les Tutsi qui se trouvaient sur le territoire congolais (à l’exception de quelques cas rares) avaient pris le chemin du Rwanda ou des pays occidentaux qui s’étaient empressés de les accueillir (Etats-Unis d’Amérique, Canada, Grande-Bretagne, France, Belgique) peu avant le début des hostilités !
Il est extrêmement malaisé d’établir des statistiques fiables sur le déplacement actuel des Tutsi que le Rwanda souhaite mettre à l’abri d’éventuels dérapages du massacre de masses actuellement en gestation dans les deux Kivu mais des informations obtenues de diverses sources à ce sujet affirment que le nombre de sujets Tutsi restant- dans les territoires cités plus haut est très négligeable.
Le monde libre qui suit attentivement l’odeur de la poudre qui circule à grande vitesse dans cette partie névralgique du pays depuis plusieurs semaines doit réagir en vue d’empêcher la concrétisation dudit massacre.
En effet, en même temps que la mise en oeuvre de la diplomatie préventive de l’ONU doit être enclenchée immédiatement, les populations civiles des régions concernées sont appelées à se prendre en charge avec l’appui moral et matériel des populations du reste du pays!
KAMBALE MUTOGHERWA
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.apareco-rdc.com/89-diapo-onl ... -pasq.html
Bosco Ntaganda :
"Moi à la CPI, Kabila n’y échappera pas"
7 juin 2012
L’une de nos sources a récemment parlé, au téléphone, avec Bosco Ntaganda grâce au Colonel ASIKI d qui est avec lui dans son maquis. Pour mieux comprendre le contexte de cet entretien téléphonique, il faudrait rappeler que le Col. ASIKI (de tribu Kakwa de la région d’ARU) est un ancien FNI qui a rejoint en 2010 le groupe de Bosco avec plusieurs autres miliciens Hema-Nord (anciens UPC), Lendu/Kakwa / Lugbara (anciens FNI et APC du général Gakwavu actuellement en prison à Kinshasa). Il (ASIKI) a parlé avec notre source le vendredi 01/06 à partir d’un numéro utilisant le code congolais (+243) ce qui signifie qu’il est avec son chef Bosco probablement au Congo ou à la frontière entre la RD Congo et Rwanda. Notre source n’a pas voulu demander la position géographique de son interlocuteur Col. Asiki mais elle pense que le groupe de Bosco doit se retrouver dans la forêt du parc Virunga surplombant la localité de Rumangabo en dessous des chaines volcaniques qui constituent la frontière naturelle entre la RD Congo et le Rwanda. Pour prouver que Bosco est bien en RD Congo et non hospitalisé au Rwanda comme disent ses détracteurs (dira ASIKI), ce dernier a remis son téléphone à Bosco qui se connait bien avec notre source pour avoir été ensemble dans la même rébellion à Bunia vers les années 200à-2001 : notre source était le responsable des renseignements dans le RCD-KML de Mbusa Nyamwisi quand Bosco Ntaganda était un simple officier de la branche armée de ce mouvement dont le QG était basée à Bunia à cette époque.
Lors de l’entretien entre Bosco et notre source, celle-ci a remarqué que son interlocuteur était calme, confiant et déterminé à poursuivre le combat. Voici en résumé l’entretien avec Bosco Ntaganda :
q. Que poursuivez-vous en déclenchant une nouvelle guerre ?
- Les gars (soldats) qui sont avec moi et avec Makenga sont déterminés à en finir avec le régime Kabila du moins dans la partie Est de notre pays.
q. Mais il semble que vous avez seulement peur d’aller répondre à la CPI ?
- Je suis disposé à aller répondre au mandat de la CPI à condition que Kabila soit également convoqué car je dispose d’éléments suffisant prouvant qu’il est impliqué dans les tueries car étant le commanditaire des évènements en Ituri et dans le Nord-Kivu
q. vous pensez conquérir toute la RDC avec seulement d’anciens CNDP tusi. Ce ne sera pas facile ?
- Je te demande (à notre source) de te rendre urgemment auprès des enfants en Irumu (FPJC) afin de les réorganiser et les conscientiser autour de la nouvelle rébellion que je suis en train de mettre en place et qui devrait comprendre tous les groupes armés à partir du Sud Kivu-Nord Kivu, Grand-Nord et Ituri.
q. Entre temps les FARDC vous malmènent en vous laisseront pas le temps de vous organiser ?
- L’offensive menée actuellement par les Fardc n’a aucun sens et cela me fait rire quand le régime de Kinshasa estime que la fin des mutins M23 est très proche. Non seulement les Fardc n’ont aucune chance de gagner cette guerre mais ils risquent d’être dépassés par l’ampleur des opérations que nous sommes entrain de préparer et qui seront menées au même moment dans plusieurs régions de l’Est de notre pays. C’est ainsi que nous demandons à tous les ressortissants des autres provinces de l’Ouest, de quitter rapidement l’Est afin que nous puissions finaliser notre projet d’autonomie de l’Est du pays.
q.Pensez-vous que les milices connues pour leur hostilité au tutsi qui peuplent la région du Kivu vous laisseront faire ?
- Les milices à la solde de Kabila alliés aux génocidaires Fdlr sont en train de massacrer nos populations civiles à Kishanga. J’ai ordonné aux familles encore présentes dans la localité de Kitchanga de déguerpir car bientôt mes troupes vont réoccuper cette localité qui a toujours été notre QG.
q. Que dites-vous concernant les revendications des M23 (faisant allusion à celles du CNDP allié de Kigali) et qui ont mis mal à l’aise les autres groupes armés non rwandophones ?
- Il fallait trouver un alibi pour expliquer la fuite des soldats rwandophones des camps militaires du Nord-Kivu. Mais la situation devrait être rectifiée prochainement par une déclaration officielle émanant de l’alliance de plusieurs groupes armés de l’Est de la RD Congo et énumérant de nouvelles revendications exigées au régime de Kabila afin qu’il y ait une paix durable dans cette partie du pays.
Au cours de cet entretien téléphonique avec le Col. ASIKI et Bosco Ntaganda, notre source n’avait pas entendu le crépitement des armes et aucune émotion dans les voix de ses interlocuteurs. Ce qui laisse penser que Bosco et son groupe doivent être dans un endroit sécurisé autre que les positions tenues par les M23 dans la forteresse Mbuzi-Chanzu-Runyonyi qui connait actuellement les bombardements des Fardc. Les positions de Makenga et Bosco doivent être le long des mêmes volcans mais à une distance de 50 km allant du Nord vers le Sud Est de la frontière rwando congolaise.
Le Millenaire
Bosco Ntaganda :
"Moi à la CPI, Kabila n’y échappera pas"
7 juin 2012
L’une de nos sources a récemment parlé, au téléphone, avec Bosco Ntaganda grâce au Colonel ASIKI d qui est avec lui dans son maquis. Pour mieux comprendre le contexte de cet entretien téléphonique, il faudrait rappeler que le Col. ASIKI (de tribu Kakwa de la région d’ARU) est un ancien FNI qui a rejoint en 2010 le groupe de Bosco avec plusieurs autres miliciens Hema-Nord (anciens UPC), Lendu/Kakwa / Lugbara (anciens FNI et APC du général Gakwavu actuellement en prison à Kinshasa). Il (ASIKI) a parlé avec notre source le vendredi 01/06 à partir d’un numéro utilisant le code congolais (+243) ce qui signifie qu’il est avec son chef Bosco probablement au Congo ou à la frontière entre la RD Congo et Rwanda. Notre source n’a pas voulu demander la position géographique de son interlocuteur Col. Asiki mais elle pense que le groupe de Bosco doit se retrouver dans la forêt du parc Virunga surplombant la localité de Rumangabo en dessous des chaines volcaniques qui constituent la frontière naturelle entre la RD Congo et le Rwanda. Pour prouver que Bosco est bien en RD Congo et non hospitalisé au Rwanda comme disent ses détracteurs (dira ASIKI), ce dernier a remis son téléphone à Bosco qui se connait bien avec notre source pour avoir été ensemble dans la même rébellion à Bunia vers les années 200à-2001 : notre source était le responsable des renseignements dans le RCD-KML de Mbusa Nyamwisi quand Bosco Ntaganda était un simple officier de la branche armée de ce mouvement dont le QG était basée à Bunia à cette époque.
Lors de l’entretien entre Bosco et notre source, celle-ci a remarqué que son interlocuteur était calme, confiant et déterminé à poursuivre le combat. Voici en résumé l’entretien avec Bosco Ntaganda :
q. Que poursuivez-vous en déclenchant une nouvelle guerre ?
- Les gars (soldats) qui sont avec moi et avec Makenga sont déterminés à en finir avec le régime Kabila du moins dans la partie Est de notre pays.
q. Mais il semble que vous avez seulement peur d’aller répondre à la CPI ?
- Je suis disposé à aller répondre au mandat de la CPI à condition que Kabila soit également convoqué car je dispose d’éléments suffisant prouvant qu’il est impliqué dans les tueries car étant le commanditaire des évènements en Ituri et dans le Nord-Kivu
q. vous pensez conquérir toute la RDC avec seulement d’anciens CNDP tusi. Ce ne sera pas facile ?
- Je te demande (à notre source) de te rendre urgemment auprès des enfants en Irumu (FPJC) afin de les réorganiser et les conscientiser autour de la nouvelle rébellion que je suis en train de mettre en place et qui devrait comprendre tous les groupes armés à partir du Sud Kivu-Nord Kivu, Grand-Nord et Ituri.
q. Entre temps les FARDC vous malmènent en vous laisseront pas le temps de vous organiser ?
- L’offensive menée actuellement par les Fardc n’a aucun sens et cela me fait rire quand le régime de Kinshasa estime que la fin des mutins M23 est très proche. Non seulement les Fardc n’ont aucune chance de gagner cette guerre mais ils risquent d’être dépassés par l’ampleur des opérations que nous sommes entrain de préparer et qui seront menées au même moment dans plusieurs régions de l’Est de notre pays. C’est ainsi que nous demandons à tous les ressortissants des autres provinces de l’Ouest, de quitter rapidement l’Est afin que nous puissions finaliser notre projet d’autonomie de l’Est du pays.
q.Pensez-vous que les milices connues pour leur hostilité au tutsi qui peuplent la région du Kivu vous laisseront faire ?
- Les milices à la solde de Kabila alliés aux génocidaires Fdlr sont en train de massacrer nos populations civiles à Kishanga. J’ai ordonné aux familles encore présentes dans la localité de Kitchanga de déguerpir car bientôt mes troupes vont réoccuper cette localité qui a toujours été notre QG.
q. Que dites-vous concernant les revendications des M23 (faisant allusion à celles du CNDP allié de Kigali) et qui ont mis mal à l’aise les autres groupes armés non rwandophones ?
- Il fallait trouver un alibi pour expliquer la fuite des soldats rwandophones des camps militaires du Nord-Kivu. Mais la situation devrait être rectifiée prochainement par une déclaration officielle émanant de l’alliance de plusieurs groupes armés de l’Est de la RD Congo et énumérant de nouvelles revendications exigées au régime de Kabila afin qu’il y ait une paix durable dans cette partie du pays.
Au cours de cet entretien téléphonique avec le Col. ASIKI et Bosco Ntaganda, notre source n’avait pas entendu le crépitement des armes et aucune émotion dans les voix de ses interlocuteurs. Ce qui laisse penser que Bosco et son groupe doivent être dans un endroit sécurisé autre que les positions tenues par les M23 dans la forteresse Mbuzi-Chanzu-Runyonyi qui connait actuellement les bombardements des Fardc. Les positions de Makenga et Bosco doivent être le long des mêmes volcans mais à une distance de 50 km allant du Nord vers le Sud Est de la frontière rwando congolaise.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7332
Nord Kivu : Mende découvre (enfin) des Rwandais parmi les mutins...
Après la Monusco, Radio France internationale et l’Ong américaine Human Right Watch, le gouvernement congolais a fini par avouer - par la bouche de son truculent porte-parole Lambert Mende Omalanga - la présence des sujets rwandais parmi les mutins de la fameuse «rébellion» dite «M23». Le gouvernement congolais attendait, semble-t-il, les résultats de l’enquête ouverte par les
«services». Des services prompts à harceler des opposants politiques mais qui battent en retraite face aux menaces qui planent sur la sécurité nationale au plan interne et externe.
Les Forces armées de la RD Congo continuent à affronter des mutins étiquetés ex-CNDP dans la province du Nord Kivu. L’implication du Rwanda de Paul Kagamé dans cette prétendue rébellion ne fait plus l’ombre d’un doute. Les autorités congolaises le savaient depuis belle lurette. Ils ont préféré adopter un «low profile» pour ne pas effaroucher le satrape de Kigali. «Kinshasa était, comme nous, déjà au courant de ces allégations», a déclaré le ministre rwandais des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo (voir J.A n°2682). Comme toutes les guerres, le bilan est inutilement sanglant.
Dans son compte-rendu de la réunion du Conseil des ministres, mercredi 6 juin, le ministre congolais des Médias, Lambert Mende Omalanga, a fait état de «deux cent mutins tués, deux cent-cinquante autres blessés». Pourquoi ? Il faut espérer qu’on aura un jour la réponse à cette question. Selon Mende, trois cent septante-quatre «rebelles» se seraient rendus aux autorités militaires congolaises «dont vingt-cinq citoyens rwandais». Tiens! Tiens! A en croire l’état-major général des FARDC, les "loyalistes" ne compteraient "que" quarante morts et nonante-trois blessés. «L’objectif poursuivi par le gouvernement dans cette partie de la République, a souligné Mende, n’est pas d’écraser qui que ce soit, mais de gagner la paix pour tous les Congolais à quelque communauté qu’il appartienne». Prenant la posture d’un prédicateur, il poursuit : «La guerre de l’Est a des soubassements politique, identitaire et mafieuse». «Il appartient aux Congolais en général et à ceux des entités de l’est concernées de refuser la fatalité de la guerre et d’opter en âme et conscience de vivre en bonne intelligence les uns avec les autres et de renoncer au recours à la violence pour résoudre les problèmes normaux de la convivialité sociale». Le ministre Mende de conclure son «exhortation» en ces termes : «Même les ingérences que nous reprochons parfois à des acteurs étrangers qui viennent mettre de l’huile sur le feu de ces conflits se nourrissent de nos propres attitudes et comportements les uns envers les autres». Qui sont ces "acteurs étrangers"? Silence radio.
"Agents du Rwanda à Kinshasa"
«Joseph Kabila» a présidé, samedi 2 juin, une de ces réunions folkloriques du «Conseil supérieur de la défense». Etaient présents : le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, le ministre de la Défense nationale, Alexandre Luba Ntambo, le ministre de l’Intérieur et…sécurité, Richard Muyej Mangez, le chef d’état-major général des FARDC, le lieutenant-général Didier Etumba, le commissaire général a.i de la police nationale, Charles Bisengimana, le chef d’état-major des Force terrestres, le très affairiste général-major Gabriel Amisi Kumba, le chef d’état-major de la Force aérienne, le général-major Massamba Mussungu, le chef d’état-major de la Force navale ad intérim, le contre-amiral Emmanuel Kyabu Kaniki et le chef d’état-major particulier a.i du président de la République, le général de brigade Célestin Mbala. Inutile de souligner que «Joseph Kabila», Lambert Mende Omalanga, Amisi Kumba et Charles Bisengimana sont des «Hommes du Rwanda à Kinshasa». La liste est loin d’être exhaustive. Les uns ont été "moulés" dans l’AFDL. Les autres, dans le RCD-Goma. Le gouvernement congolais est infiltré, au niveau tant provincial que national, par des individus sortis du néant à la loyauté douteuse. Il en est de même de l’armée, les régions militaires, la police, la Douane et les services de renseignements et d’immigration.
Comme à l’accoutumé, aucune décision majeure n’a été prise au cours de cette rencontre. «Joseph Kabila» s’est contenté d’«instruire» le gouvernement à «prendre toutes les dispositions afin de continuer à appuyer la réforme des Forces armées, de la Police nationale congolaise, des services de sécurité et les opérations en cours, en vue de garantir la paix, la stabilité et le développement». Du bla bla bla !
Plus grave, le communiqué publié à l’issue de cette réunion indique sur le ton minimaliste habituel que «de l’analyse de la situation globale du pays, il a été observé une stabilisation de la situation sécuritaire et une amélioration générale dans le sens de la paix sur l’ensemble du territoire national». Et ce «en dépit de quelques "poches d’insécurité", particulièrement dans une partie du territoire de Rutshuru» dans la province du Nord-Kivu.
Dans son discours d’investiture le 26 janvier 2001, «Joseph Kabila» déclarait notamment ces mots en parlant de l’armée et de la police : «Je m’engage à en faire une armée et une police modernes, fortes, équipées, respectables des droits de chacun, capables de défendre la nation en toutes circonstances». Onze années après, le bilan paraît plus que désastreux. Au lieu de constater son incapacité décennale à répondre aux aspirations de la population congolaise au bonheur et d’en tirer les conséquences qui s’imposent, «Joseph Kabila» s’évertue à distraire l’opinion en instruisant, chaque fois, le gouvernement à «prendre toutes les dispositions pour réformer les Forces armées, la Police nationale, et les services de sécurité». Jusqu’à quand les Congolais vont-ils assister sans réagir à ce cirque ? En attendant, la guerre continue au Nord Kivu...
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2012
Nord Kivu : Mende découvre (enfin) des Rwandais parmi les mutins...
Après la Monusco, Radio France internationale et l’Ong américaine Human Right Watch, le gouvernement congolais a fini par avouer - par la bouche de son truculent porte-parole Lambert Mende Omalanga - la présence des sujets rwandais parmi les mutins de la fameuse «rébellion» dite «M23». Le gouvernement congolais attendait, semble-t-il, les résultats de l’enquête ouverte par les
«services». Des services prompts à harceler des opposants politiques mais qui battent en retraite face aux menaces qui planent sur la sécurité nationale au plan interne et externe.
Les Forces armées de la RD Congo continuent à affronter des mutins étiquetés ex-CNDP dans la province du Nord Kivu. L’implication du Rwanda de Paul Kagamé dans cette prétendue rébellion ne fait plus l’ombre d’un doute. Les autorités congolaises le savaient depuis belle lurette. Ils ont préféré adopter un «low profile» pour ne pas effaroucher le satrape de Kigali. «Kinshasa était, comme nous, déjà au courant de ces allégations», a déclaré le ministre rwandais des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo (voir J.A n°2682). Comme toutes les guerres, le bilan est inutilement sanglant.
Dans son compte-rendu de la réunion du Conseil des ministres, mercredi 6 juin, le ministre congolais des Médias, Lambert Mende Omalanga, a fait état de «deux cent mutins tués, deux cent-cinquante autres blessés». Pourquoi ? Il faut espérer qu’on aura un jour la réponse à cette question. Selon Mende, trois cent septante-quatre «rebelles» se seraient rendus aux autorités militaires congolaises «dont vingt-cinq citoyens rwandais». Tiens! Tiens! A en croire l’état-major général des FARDC, les "loyalistes" ne compteraient "que" quarante morts et nonante-trois blessés. «L’objectif poursuivi par le gouvernement dans cette partie de la République, a souligné Mende, n’est pas d’écraser qui que ce soit, mais de gagner la paix pour tous les Congolais à quelque communauté qu’il appartienne». Prenant la posture d’un prédicateur, il poursuit : «La guerre de l’Est a des soubassements politique, identitaire et mafieuse». «Il appartient aux Congolais en général et à ceux des entités de l’est concernées de refuser la fatalité de la guerre et d’opter en âme et conscience de vivre en bonne intelligence les uns avec les autres et de renoncer au recours à la violence pour résoudre les problèmes normaux de la convivialité sociale». Le ministre Mende de conclure son «exhortation» en ces termes : «Même les ingérences que nous reprochons parfois à des acteurs étrangers qui viennent mettre de l’huile sur le feu de ces conflits se nourrissent de nos propres attitudes et comportements les uns envers les autres». Qui sont ces "acteurs étrangers"? Silence radio.
"Agents du Rwanda à Kinshasa"
«Joseph Kabila» a présidé, samedi 2 juin, une de ces réunions folkloriques du «Conseil supérieur de la défense». Etaient présents : le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, le ministre de la Défense nationale, Alexandre Luba Ntambo, le ministre de l’Intérieur et…sécurité, Richard Muyej Mangez, le chef d’état-major général des FARDC, le lieutenant-général Didier Etumba, le commissaire général a.i de la police nationale, Charles Bisengimana, le chef d’état-major des Force terrestres, le très affairiste général-major Gabriel Amisi Kumba, le chef d’état-major de la Force aérienne, le général-major Massamba Mussungu, le chef d’état-major de la Force navale ad intérim, le contre-amiral Emmanuel Kyabu Kaniki et le chef d’état-major particulier a.i du président de la République, le général de brigade Célestin Mbala. Inutile de souligner que «Joseph Kabila», Lambert Mende Omalanga, Amisi Kumba et Charles Bisengimana sont des «Hommes du Rwanda à Kinshasa». La liste est loin d’être exhaustive. Les uns ont été "moulés" dans l’AFDL. Les autres, dans le RCD-Goma. Le gouvernement congolais est infiltré, au niveau tant provincial que national, par des individus sortis du néant à la loyauté douteuse. Il en est de même de l’armée, les régions militaires, la police, la Douane et les services de renseignements et d’immigration.
Comme à l’accoutumé, aucune décision majeure n’a été prise au cours de cette rencontre. «Joseph Kabila» s’est contenté d’«instruire» le gouvernement à «prendre toutes les dispositions afin de continuer à appuyer la réforme des Forces armées, de la Police nationale congolaise, des services de sécurité et les opérations en cours, en vue de garantir la paix, la stabilité et le développement». Du bla bla bla !
Plus grave, le communiqué publié à l’issue de cette réunion indique sur le ton minimaliste habituel que «de l’analyse de la situation globale du pays, il a été observé une stabilisation de la situation sécuritaire et une amélioration générale dans le sens de la paix sur l’ensemble du territoire national». Et ce «en dépit de quelques "poches d’insécurité", particulièrement dans une partie du territoire de Rutshuru» dans la province du Nord-Kivu.
Dans son discours d’investiture le 26 janvier 2001, «Joseph Kabila» déclarait notamment ces mots en parlant de l’armée et de la police : «Je m’engage à en faire une armée et une police modernes, fortes, équipées, respectables des droits de chacun, capables de défendre la nation en toutes circonstances». Onze années après, le bilan paraît plus que désastreux. Au lieu de constater son incapacité décennale à répondre aux aspirations de la population congolaise au bonheur et d’en tirer les conséquences qui s’imposent, «Joseph Kabila» s’évertue à distraire l’opinion en instruisant, chaque fois, le gouvernement à «prendre toutes les dispositions pour réformer les Forces armées, la Police nationale, et les services de sécurité». Jusqu’à quand les Congolais vont-ils assister sans réagir à ce cirque ? En attendant, la guerre continue au Nord Kivu...
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7335
L’autonomie du Kivu revisitée
Une vue de la Région des Grands Lacs.
Quand en 2011 Washington nomme un premier envoyé spécial dans la région des Grands Lacs, Herman Cohen, ancien sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, écrit personnellement au président Barack Obama en qui les Africains, dans leur immense naïveté, avaient fondé leurs espoirs d’une politique américaine soucieuse de la défense non pas du droit du plus fort, mais de celle des droits de l’homme. Dans sa lettre, Cohen « suggère que l’on légalise le commerce des minerais au Kivu qu’exploitent les hommes d’affaires rwandais ». Il s’explique en ces termes : « Le Rwanda a envahi le Kivu en 1998. Pendant six ans, il a mis en place des réseaux pour l’exploitation des minerais, surtout le coltan qui rapporte des milliards de dollars. Je pense que tout le monde trouvera son compte et la RDC percevra des impôts. J’ai proposé que le commerce des minerais soit légalisé. Mais j’ai rencontré une farouche opposition de la part des Congolais qui évoquent la question de souveraineté. Souveraineté ? Au Département d’Etat, le Kivu fait partie du Rwanda ». (Le Potentiel, 11août 2011).
Quand on ne connait pas la nature foncièrement diabolique des dirigeants occidentaux dans leurs rapports avec le reste de l’humanité, ce qui fait de l’Occident un accident dans l’histoire de celle-ci, on serait tenté de croire que Cohen tirait une simple conclusion d’une situation dans laquelle les puissances occidentales étaient totalement étrangères. En réalité, il s’agissait là de l’aboutissement d’une technique de guerre bien rodée. En effet, quand ils veulent assujettir un peuple par les armes, les criminelles démocraties occidentales mènent d’abord la guerre avec des faux concepts. Cet art du mentir-vrai précède et accompagne les coups de canon qu’il prépare ainsi afin que l’opinion internationale applaudisse l’agression ou l’invasion. Ce rôle, nous allons le démontrer tout à l’heure, n’est pas l’apanage des seuls politiques. Tout ce que ces démocraties comptent comme personnes-ressources se mouille la chemise... au nom de l’idée qu’ils se sont toujours fait de leur race, une race des seigneurs qui aurait pour mission de civiliser ou d’écraser les autres peuples.
Préparation de l’autonomie-annexion du Kivu
Ainsi, au sujet du Kivu, de nombreux experts des questions africaines, journalistes et professeurs d’université, ont tenu des propos propres à suggérer que cette région était un « Tutsiland », aspirant à l’autodétermination et que les prétentions des pouvoirs tutsi rwandais, ougandais et burundais sur ce territoire congolais étaient légitimes. Trois jours après l’ouverture des hostilités le 2 août 1998, le professeur belge Gauthier de Villers cultivait l’ambiguïté en écrivant : « Qui dit Banyamulenge ne dit pas forcément Rwanda. Les Banyamulenge sont organisés et ont leurs propres objectifs, comme celui de reprendre le contrôle de leur terroir » (Le Soir, 5 août 1998). Les premiers revers infligés aux forces d’agression l’autorisaient à embrayer sur le même thème : « Le danger d’une partition n’a toutefois pas disparu avec l’entrée en guerre de l’Angola. Le risque s’est en fait déplacé du Katanga vers le Kivu. Les forces angolaises pourront-elles ou voudront-elles reconquérir l’est du Congo, tenu par les rebelles ? C’est peu probable » (Le Vif/L’Express, 28 août 1998).
De façon subtile, la journaliste belge Marie-France Cros créait aussi un territoire propre aux Tutsi congolais, apportant ainsi de l’eau au moulin du rêve expansionniste rwandais. Quand Laurent-Désiré Kabila invita son peuple à résister contre les agresseurs tutsi, elle se posa des questions dont l’unique intérêt consistait en induire les lecteurs en erreur : « Cela veut-il dire qu’il a renoncé à être le Président des Congolais d’ethnie tutsi ? Et, dans ce cas, qu’il va négocier le passage d’une partie de ses concitoyens au Rwanda, avec les terres où ils habitent parfois depuis des siècles ? » (La Libre Belgique, 28 août 1998.).
La même perception semblait être partagée dans les médias français par Frédéric Chambon, Thierry Oberlé et Charles Lambroschini. Le premier ne pouvait parler du Kivu autrement que comme « le pays banyamulenge (des Congolais tutsi d’origine rwandaise) » (Le Monde, 7 août 1998). Pour le second, le Kivu fut également perçu comme « la province des Tutsi congolais » (Le Monde, 7 août 1998). Avec le troisième, on apprenait que « Museveni cherchait à bâtir un Tutsiland regroupant l’ensemble des ethnies nilotiques » (Le Figaro, 24 août 1998). Selon son entendement, les frontières du Tutsiland engloberaient « outre l’Ouganda et le Rwanda, le Kenya, la Tanzanie, le Burundi et les provinces orientales de l’ex-Zaïre » (Le Figaro, 24 août 1998) alors que dans tous ces Etats et provinces, les Tutsi sont infiniment minoritaires.
Le Kivu comme territoire des Tutsi congolais est une vision qui a été également véhiculée par la promesse qu’aurait faite Laurent-Désiré Kabila de donner cette région aux Banyamulenge s’il arrivait au pouvoir. Démentie par Kinshasa, la révélation d’un tel accord par Pascal Tshipata Muteba, ancien chef du renseignement pour le Sud-Kivu de l’Alliance de Kabila, avait néanmoins trouvé un large écho dans la presse occidentale (Lire par exemple L’Echo et Le Courrier de l’Escaut, 6 août 1998 ou Le Vif/L’Express, 25 septembre 1998). Il va sans dire qu’il n’y avait rien sur la stupidité d’une telle promesse.
L’autonomie du Kivu et son objectif ont été évoqués par la journaliste belge Colette Braeckman : « Il se pourrait que le nouveau pouvoir qui risque de prendre la relève à Kinshasa soit moins fort encore que celui de Kabila, et obligé de laisser une vaste autonomie aux provinces. Autonomie, qui fait l’affaire des pays voisins, qui développeront des liens économiques, culturels, voire politiques avec les régions du Congo qui leur seront proches » (Le Soir, 17 août 1998). De son côté, le professeur belge Jef Maton mit son savoir à contribution pour permettre à l’opinion internationale de mesurer l’importance du Kivu non pas pour ses habitants mais pour les trois dictatures tutsi : « L’enjeu du Kivu pour le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda est extrêmement important. Une communauté des Grands Lacs, avec le Rwanda et le Burundi, est un des rêves de Museveni. Avec le Kivu, en plus, il disposerait de l’or mais aussi des métaux précieux employés dans la technologie informatique. Une partie de la région est aussi constituée de forêts et est beaucoup moins peuplée que le Rwanda, par exemple. Enfin, le Kivu est proche de Kisangani. Et Kisangani, c’est le début du fleuve Congo et, donc, un relais avec l’Océan Atlantique » (La Libre Belgique, 13 août 1998).
A-t-on besoin que l’on souligne la convergence entre les propos ci-dessus tenus en 1998 et la suggestion de Cohen à Obama en 2011 ? Tout, mais alors toute l’horreur que le Kivu vit aujourd’hui était préparée à l’avance non pas par la républiquette du Rwanda, mais des démocrates occidentaux dont plusieurs ont succombés depuis longtemps aux délices du « Ruganga », la version rwandaise de la Kamasoutra. Dire qu’il faut décimer les Congolais pour pouvoir continuer à boire dans la cruche des jambes nues de certaines femmes rwandaises, piège dans lequel sont tombés bien de collabos congolais dont Mende Omalanga serait aujourd’hui le représentant le plus illustre.
L’art du mentir-vrai démystifié
Toutes les affirmations sur le Tutsiland que serait le Kivu appellent une première question. Existe-t-il au Congo une volonté politique d’autonomie qui développerait des liens de toutes natures avec les pays voisins ? Un des masques des envahisseurs semblait répondre par l’affirmative. Présenté pompeusement par l’avocat belge Mario Spandre comme « l’idéologue de la révolution banyamulenge », Déogratias Bugera affirmait péremptoirement : « Nous respectons le principe de l’inviolabilité des frontières, mais elles sont artificielles et ne devraient pas entraver le droit des peuples à l’autodétermination » (Le Soir, 11 septembre 1998).
Le mot est lâché : autodétermination. Il nécessite que l’on se pose une deuxième question. Existe-t-il au Congo, en général, et au Kivu, en particulier, une communauté ethnique ayant un territoire bien à elle et aspirant à son autodétermination ? Dans une « contribution à une culture de la paix », le Jésuite Léon de Saint Moulin constate, après avoir examiné la carte ethnique du Congo : « Plus de la moitié de la population appartient à des groupes qui n’ont pas de territoires propres tant soit peu étendus et toutes les ethnies ont des enclaves et des zones de cohabitation. L’administration coloniale qui avait dans les années 1920 tenté la constitution de circonscriptions et même de territoires portant le nom d’une tribu y a rapidement renoncé devant les problèmes qui en résultaient » (Conscience nationale et identités ethniques. Contribution à une culture de la paix, in Congo-Afrique, n° 330, décembre 1998).
Sur la carte ethnique des deux Kivu et du Maniema, qui jusqu’en 1984 étaient des sous-régions de la région (province) du Kivu, « on y repère au premier coup d’œil les Kumu et les Lega, encadrés, au nord-ouest par les Wagenia, les Lengola, les Metoko, les Songola, les Langa, les Ngengele et les Tetela. Au sud et au sud-est, les Binja, les Bangubangu, les Boyo, les Bembe et les Nyintu. Les Bembe ont intégré une série de populations, dont les Bwari. Les autres peuples du Kivu sont, du nord au sud, les Nande, les Nyanga, les Hunde, les Havu, les Shi et les Fulero, parmi lesquels se trouvent aussi les Vira et des Hundi. Seule l’inscription sur la carte des Banya Bwisha, les gens de Bwisha, indique la présence dans cette partie du pays de population de langue kinyarwanda. Ailleurs au Kivu, ces populations [Les Banyarwanda (originaires du Rwanda), Hutu et Tutsi confondus] cohabitent avec les Hunde, les Havu, les Shi, les Fulero, etc. depuis des dates diverses » (Léon de Saint Moulin).
Dans cette mosaïque ethnique, les Tutsi ne représentent même pas 5% de la population totale. Ils « seraient à ce jour évalués à plus ou moins soixante mille personnes au Sud-Kivu sur une population totale de trois millions d’habitants. Au Nord-Kivu, ils peuvent atteindre également le nombre de soixante mille contre cent mille Hutu sur une population totale estimée à deux millions neuf cents mille habitants. Contrairement aux Tutsi Banyamulenge du Sud-Kivu, les Tutsi du Nord-Kivu sont majoritairement issus des vagues de réfugiés rwandais immigrés lors des massacres de 1959, 1961, 1962, 1988 et 1994 » (La guerre d’agression contre la République Démocratique du Congo et l’interpellation du Droit international. Actes des journées de réflexion du 5 au 6 octobre 1998, Kinshasa, Département du Droit Public et des Relations Internationales, Faculté de Droit, Université de Kinshasa, Presses Universitaires de Kinshasa, 1998).
Les autres peuples réunis forment donc une écrasante majorité. S’ils plient aujourd’hui sous la loi du plus fort, des Tutsi du Congo et d’ailleurs armés par des démocraties occidentales, ils sont conscients de leurs droits sur le Kivu. Par ailleurs, leur fidélité à un Congo uni reste intacte. Ils ne sont demandeurs ni d’une autonomie et encore moins d’une sécession. Plus que les autres Congolais, ils récusent de manière particulièrement forte la prépondérance de leurs compatriotes tutsi et l’influence de Kigali sur leur terroir. L’autodétermination peut-elle se justifier dans ce contexte ? Si oui, l’indépendance du Kosovo, peuplé à 90% d’Albanais qui la réclament mais que l’Occident refuse, n’est-elle pas plus légitime que celle du Kivu ? En fait, la suggestion de Cohen ne signifie rien d’autre que le droit reconnu aux élites Tutsi de dominer celles des autres ethnies, sans doute au nom de leur « supériorité raciale » fabriquée par le pouvoir colonial belge. Cohen l’avait déjà annoncé bien avant la deuxième guerre partie de l’est congolais en août 1998 : « Le Rwanda affirme que le Kivu oriental doit être en des mains amicales et les seules mains sont tutsi » (Davies, K., Workers report fighting in Congo, Associated Press, Nairobi, 10 September 1997). Faut-il encore chercher l’artisan et la raison d’être du Kivu martyrisé et du Congo humilié ?
Epilogue
Pour qui connait tant soit peu les techniques de propagande occidentale en temps de guerre, l’hécatombe du Kivu était connue d’avance. Mais nos dirigeants ne l’ont pas vu venir. Parce que le drame du Congo est que son destin, depuis l’indépendance, se joue dans un cercle vicieux. Le changement d’homme au sommet de l’Etat ramène toujours celui-ci à la case départ. Tout est éternel recommencement et tout se passe au rythme du « ôtes-toi de la que je m’y mette ». Aussitôt que l’impérialisme occidental hisse un Congolais à la présidence de la république, celui-ci s’imagine devenu spontanément une foudre d’intelligence qui doit dicter sa volonté au peuple. L’Etat n’existe pas. Seul l’homme fort existe. Un homme-Etat qui réduit de ce fait la Constitution du pays à un simple chiffon de papier. De même, les hauts commis de l’Etat n’existent pas. Seuls les courtisans existent. Quant à l’intérêt public, il n’existe que quand les intérêts privés du prince du moment et de ses courtisans sont menacés de l’intérieur ou de l’extérieur. Les jouisseurs découvrent alors comme par enchantement que l’Etat appartient à tous et lancent aussitôt des appels à la mobilisation et à la résistance du bon peuple pour sauver la nation, réduite à la caste enchanteresse des hommes du pouvoir.
Sortir du cercle vicieux, tel est le défi qui devrait mobiliser les Congolais soucieux du devenir de leur nation. Ce n’est pas en créant des partis politiques qu’on y parviendra, car les partis, tout le monde le sait, sont le règne des hommes forts à une échelle réduite. On ne peut briser ce cercle vicieux qu’en construisant enfin l’Etat. Pour que son destin ne soit jamais confondu à celui d’individu, fut-il baptisé Guide éclairé, Mzee, Raïs ou encore Moise-Sauveur. L’avènement d’un homme providentiel peut certes aider le peuple à construire l’Etat. Mais le peuple lui-même peut aussi se saisir d’un de ses rendez-vous (futurs) avec l’histoire pour engager une réflexion en profondeur sur le vivre ensemble, laquelle réflexion entraînerait l’extinction de la race d’hommes forts. Encore faut-il que le peuple prenne conscience que l’Etat au Congo n’est qu’illusion. Les colonisateurs sont partis ou passés en coulisse. La structure du Congo belge, elle, demeure intacte. A cet égard, sans le despotisme et le sens de responsabilité colonial, le Congo ne peut être que le bateau ivre qu’il est depuis le 30 juin 1960. Il est urgent que le Congo congolais émerge de nos souffrances. Et il n’y a pas mille et une manières d’y parvenir. On doit créer l’unité réelle du pays en partant de la diversité de son tissu social. Pour que la Constitution soit opposable à tous. Pour que l’intérêt général cesse d’être la somme des intérêts particuliers d’une infime minorité de jouisseurs. Pour que la peur de la sanction devienne le début de la sagesse. Pour que celle-ci cultive le sens de responsabilité. Et qu’à son tour ce sens donne à l’Etat les outils nécessaires qui lui permettraient de se projeter, d’anticiper et de conjurer le mauvais sort. Il y a d’autres atouts que le « Ruganga » pour qu’un pays convoité comme le nôtre soit à l’abri des turbulences dans le face-à-face inégal avec les criminelles démocraties occidentales.
Aux Congolais colonisés jusqu’à la moelle des os et qui ne peuvent comprendre l’avantage de construire notre Etat et notre système démocratique sur une base régionale, nous posons aujourd’hui des questions simples. Primo, quelles seraient les chances du Rwanda ou de n’importe quel autre pays d’infiltrer le gouvernement congolais « au niveau tant provincial que national, au niveau de l’armée, des régions militaires, de la police, de la douane et des services de renseignements et d’immigration » si nos régions étaient élevées au statut d’institutions politiques à travers des caucus ; si les élections présidentielles se jouaient d’abord au niveau de chacun de ces caucus pour ne retenir que le meilleur candidat de chaque région, ensuite à celui de l’ensemble des caucus pour ne retenir que les trois meilleurs candidats, et enfin au suffrage universel direct qui ne déboucherait sur aucun perdant véritable, mais conduirait le troisième candidat à la présidence de l’Assemblée nationale, le deuxième à la présidence du sénat et le troisième à la présidence de la république ; si le gouvernement national était formé d’un nombre égal de ministres par région ; si dans la formation du gouvernement national le chef de l’Etat devait puiser dans des assiettes des candidats ministrables sélectionnés au préalable par les différents caucus ? Quelles seraient les chances d’un Congolais de père et de mère tutsi rwandais de franchir la première étape des élections présidentielles dans la tenue de camouflage d’un Katangais ? Répondre honnêtement à ces questions, c’est déjà remettre en question le modèle politique que nous copions aveuglement de l’Occident, toujours pour notre plus grande désillusion.
Avec un peu d’intelligence et de bon sens, le Congo, fort de son long martyr et de ses interminables périodes de transition, aurait pu éviter la parenthèse la plus honteuse de son histoire, sa colonisation par le Rwanda imposée par les criminelles démocraties occidentales, les Etats Unis en tête.
Nkwa Ngolo Zonso
© Congoindépendant 2003-2012
L’autonomie du Kivu revisitée
Une vue de la Région des Grands Lacs.
Quand en 2011 Washington nomme un premier envoyé spécial dans la région des Grands Lacs, Herman Cohen, ancien sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, écrit personnellement au président Barack Obama en qui les Africains, dans leur immense naïveté, avaient fondé leurs espoirs d’une politique américaine soucieuse de la défense non pas du droit du plus fort, mais de celle des droits de l’homme. Dans sa lettre, Cohen « suggère que l’on légalise le commerce des minerais au Kivu qu’exploitent les hommes d’affaires rwandais ». Il s’explique en ces termes : « Le Rwanda a envahi le Kivu en 1998. Pendant six ans, il a mis en place des réseaux pour l’exploitation des minerais, surtout le coltan qui rapporte des milliards de dollars. Je pense que tout le monde trouvera son compte et la RDC percevra des impôts. J’ai proposé que le commerce des minerais soit légalisé. Mais j’ai rencontré une farouche opposition de la part des Congolais qui évoquent la question de souveraineté. Souveraineté ? Au Département d’Etat, le Kivu fait partie du Rwanda ». (Le Potentiel, 11août 2011).
Quand on ne connait pas la nature foncièrement diabolique des dirigeants occidentaux dans leurs rapports avec le reste de l’humanité, ce qui fait de l’Occident un accident dans l’histoire de celle-ci, on serait tenté de croire que Cohen tirait une simple conclusion d’une situation dans laquelle les puissances occidentales étaient totalement étrangères. En réalité, il s’agissait là de l’aboutissement d’une technique de guerre bien rodée. En effet, quand ils veulent assujettir un peuple par les armes, les criminelles démocraties occidentales mènent d’abord la guerre avec des faux concepts. Cet art du mentir-vrai précède et accompagne les coups de canon qu’il prépare ainsi afin que l’opinion internationale applaudisse l’agression ou l’invasion. Ce rôle, nous allons le démontrer tout à l’heure, n’est pas l’apanage des seuls politiques. Tout ce que ces démocraties comptent comme personnes-ressources se mouille la chemise... au nom de l’idée qu’ils se sont toujours fait de leur race, une race des seigneurs qui aurait pour mission de civiliser ou d’écraser les autres peuples.
Préparation de l’autonomie-annexion du Kivu
Ainsi, au sujet du Kivu, de nombreux experts des questions africaines, journalistes et professeurs d’université, ont tenu des propos propres à suggérer que cette région était un « Tutsiland », aspirant à l’autodétermination et que les prétentions des pouvoirs tutsi rwandais, ougandais et burundais sur ce territoire congolais étaient légitimes. Trois jours après l’ouverture des hostilités le 2 août 1998, le professeur belge Gauthier de Villers cultivait l’ambiguïté en écrivant : « Qui dit Banyamulenge ne dit pas forcément Rwanda. Les Banyamulenge sont organisés et ont leurs propres objectifs, comme celui de reprendre le contrôle de leur terroir » (Le Soir, 5 août 1998). Les premiers revers infligés aux forces d’agression l’autorisaient à embrayer sur le même thème : « Le danger d’une partition n’a toutefois pas disparu avec l’entrée en guerre de l’Angola. Le risque s’est en fait déplacé du Katanga vers le Kivu. Les forces angolaises pourront-elles ou voudront-elles reconquérir l’est du Congo, tenu par les rebelles ? C’est peu probable » (Le Vif/L’Express, 28 août 1998).
De façon subtile, la journaliste belge Marie-France Cros créait aussi un territoire propre aux Tutsi congolais, apportant ainsi de l’eau au moulin du rêve expansionniste rwandais. Quand Laurent-Désiré Kabila invita son peuple à résister contre les agresseurs tutsi, elle se posa des questions dont l’unique intérêt consistait en induire les lecteurs en erreur : « Cela veut-il dire qu’il a renoncé à être le Président des Congolais d’ethnie tutsi ? Et, dans ce cas, qu’il va négocier le passage d’une partie de ses concitoyens au Rwanda, avec les terres où ils habitent parfois depuis des siècles ? » (La Libre Belgique, 28 août 1998.).
La même perception semblait être partagée dans les médias français par Frédéric Chambon, Thierry Oberlé et Charles Lambroschini. Le premier ne pouvait parler du Kivu autrement que comme « le pays banyamulenge (des Congolais tutsi d’origine rwandaise) » (Le Monde, 7 août 1998). Pour le second, le Kivu fut également perçu comme « la province des Tutsi congolais » (Le Monde, 7 août 1998). Avec le troisième, on apprenait que « Museveni cherchait à bâtir un Tutsiland regroupant l’ensemble des ethnies nilotiques » (Le Figaro, 24 août 1998). Selon son entendement, les frontières du Tutsiland engloberaient « outre l’Ouganda et le Rwanda, le Kenya, la Tanzanie, le Burundi et les provinces orientales de l’ex-Zaïre » (Le Figaro, 24 août 1998) alors que dans tous ces Etats et provinces, les Tutsi sont infiniment minoritaires.
Le Kivu comme territoire des Tutsi congolais est une vision qui a été également véhiculée par la promesse qu’aurait faite Laurent-Désiré Kabila de donner cette région aux Banyamulenge s’il arrivait au pouvoir. Démentie par Kinshasa, la révélation d’un tel accord par Pascal Tshipata Muteba, ancien chef du renseignement pour le Sud-Kivu de l’Alliance de Kabila, avait néanmoins trouvé un large écho dans la presse occidentale (Lire par exemple L’Echo et Le Courrier de l’Escaut, 6 août 1998 ou Le Vif/L’Express, 25 septembre 1998). Il va sans dire qu’il n’y avait rien sur la stupidité d’une telle promesse.
L’autonomie du Kivu et son objectif ont été évoqués par la journaliste belge Colette Braeckman : « Il se pourrait que le nouveau pouvoir qui risque de prendre la relève à Kinshasa soit moins fort encore que celui de Kabila, et obligé de laisser une vaste autonomie aux provinces. Autonomie, qui fait l’affaire des pays voisins, qui développeront des liens économiques, culturels, voire politiques avec les régions du Congo qui leur seront proches » (Le Soir, 17 août 1998). De son côté, le professeur belge Jef Maton mit son savoir à contribution pour permettre à l’opinion internationale de mesurer l’importance du Kivu non pas pour ses habitants mais pour les trois dictatures tutsi : « L’enjeu du Kivu pour le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda est extrêmement important. Une communauté des Grands Lacs, avec le Rwanda et le Burundi, est un des rêves de Museveni. Avec le Kivu, en plus, il disposerait de l’or mais aussi des métaux précieux employés dans la technologie informatique. Une partie de la région est aussi constituée de forêts et est beaucoup moins peuplée que le Rwanda, par exemple. Enfin, le Kivu est proche de Kisangani. Et Kisangani, c’est le début du fleuve Congo et, donc, un relais avec l’Océan Atlantique » (La Libre Belgique, 13 août 1998).
A-t-on besoin que l’on souligne la convergence entre les propos ci-dessus tenus en 1998 et la suggestion de Cohen à Obama en 2011 ? Tout, mais alors toute l’horreur que le Kivu vit aujourd’hui était préparée à l’avance non pas par la républiquette du Rwanda, mais des démocrates occidentaux dont plusieurs ont succombés depuis longtemps aux délices du « Ruganga », la version rwandaise de la Kamasoutra. Dire qu’il faut décimer les Congolais pour pouvoir continuer à boire dans la cruche des jambes nues de certaines femmes rwandaises, piège dans lequel sont tombés bien de collabos congolais dont Mende Omalanga serait aujourd’hui le représentant le plus illustre.
L’art du mentir-vrai démystifié
Toutes les affirmations sur le Tutsiland que serait le Kivu appellent une première question. Existe-t-il au Congo une volonté politique d’autonomie qui développerait des liens de toutes natures avec les pays voisins ? Un des masques des envahisseurs semblait répondre par l’affirmative. Présenté pompeusement par l’avocat belge Mario Spandre comme « l’idéologue de la révolution banyamulenge », Déogratias Bugera affirmait péremptoirement : « Nous respectons le principe de l’inviolabilité des frontières, mais elles sont artificielles et ne devraient pas entraver le droit des peuples à l’autodétermination » (Le Soir, 11 septembre 1998).
Le mot est lâché : autodétermination. Il nécessite que l’on se pose une deuxième question. Existe-t-il au Congo, en général, et au Kivu, en particulier, une communauté ethnique ayant un territoire bien à elle et aspirant à son autodétermination ? Dans une « contribution à une culture de la paix », le Jésuite Léon de Saint Moulin constate, après avoir examiné la carte ethnique du Congo : « Plus de la moitié de la population appartient à des groupes qui n’ont pas de territoires propres tant soit peu étendus et toutes les ethnies ont des enclaves et des zones de cohabitation. L’administration coloniale qui avait dans les années 1920 tenté la constitution de circonscriptions et même de territoires portant le nom d’une tribu y a rapidement renoncé devant les problèmes qui en résultaient » (Conscience nationale et identités ethniques. Contribution à une culture de la paix, in Congo-Afrique, n° 330, décembre 1998).
Sur la carte ethnique des deux Kivu et du Maniema, qui jusqu’en 1984 étaient des sous-régions de la région (province) du Kivu, « on y repère au premier coup d’œil les Kumu et les Lega, encadrés, au nord-ouest par les Wagenia, les Lengola, les Metoko, les Songola, les Langa, les Ngengele et les Tetela. Au sud et au sud-est, les Binja, les Bangubangu, les Boyo, les Bembe et les Nyintu. Les Bembe ont intégré une série de populations, dont les Bwari. Les autres peuples du Kivu sont, du nord au sud, les Nande, les Nyanga, les Hunde, les Havu, les Shi et les Fulero, parmi lesquels se trouvent aussi les Vira et des Hundi. Seule l’inscription sur la carte des Banya Bwisha, les gens de Bwisha, indique la présence dans cette partie du pays de population de langue kinyarwanda. Ailleurs au Kivu, ces populations [Les Banyarwanda (originaires du Rwanda), Hutu et Tutsi confondus] cohabitent avec les Hunde, les Havu, les Shi, les Fulero, etc. depuis des dates diverses » (Léon de Saint Moulin).
Dans cette mosaïque ethnique, les Tutsi ne représentent même pas 5% de la population totale. Ils « seraient à ce jour évalués à plus ou moins soixante mille personnes au Sud-Kivu sur une population totale de trois millions d’habitants. Au Nord-Kivu, ils peuvent atteindre également le nombre de soixante mille contre cent mille Hutu sur une population totale estimée à deux millions neuf cents mille habitants. Contrairement aux Tutsi Banyamulenge du Sud-Kivu, les Tutsi du Nord-Kivu sont majoritairement issus des vagues de réfugiés rwandais immigrés lors des massacres de 1959, 1961, 1962, 1988 et 1994 » (La guerre d’agression contre la République Démocratique du Congo et l’interpellation du Droit international. Actes des journées de réflexion du 5 au 6 octobre 1998, Kinshasa, Département du Droit Public et des Relations Internationales, Faculté de Droit, Université de Kinshasa, Presses Universitaires de Kinshasa, 1998).
Les autres peuples réunis forment donc une écrasante majorité. S’ils plient aujourd’hui sous la loi du plus fort, des Tutsi du Congo et d’ailleurs armés par des démocraties occidentales, ils sont conscients de leurs droits sur le Kivu. Par ailleurs, leur fidélité à un Congo uni reste intacte. Ils ne sont demandeurs ni d’une autonomie et encore moins d’une sécession. Plus que les autres Congolais, ils récusent de manière particulièrement forte la prépondérance de leurs compatriotes tutsi et l’influence de Kigali sur leur terroir. L’autodétermination peut-elle se justifier dans ce contexte ? Si oui, l’indépendance du Kosovo, peuplé à 90% d’Albanais qui la réclament mais que l’Occident refuse, n’est-elle pas plus légitime que celle du Kivu ? En fait, la suggestion de Cohen ne signifie rien d’autre que le droit reconnu aux élites Tutsi de dominer celles des autres ethnies, sans doute au nom de leur « supériorité raciale » fabriquée par le pouvoir colonial belge. Cohen l’avait déjà annoncé bien avant la deuxième guerre partie de l’est congolais en août 1998 : « Le Rwanda affirme que le Kivu oriental doit être en des mains amicales et les seules mains sont tutsi » (Davies, K., Workers report fighting in Congo, Associated Press, Nairobi, 10 September 1997). Faut-il encore chercher l’artisan et la raison d’être du Kivu martyrisé et du Congo humilié ?
Epilogue
Pour qui connait tant soit peu les techniques de propagande occidentale en temps de guerre, l’hécatombe du Kivu était connue d’avance. Mais nos dirigeants ne l’ont pas vu venir. Parce que le drame du Congo est que son destin, depuis l’indépendance, se joue dans un cercle vicieux. Le changement d’homme au sommet de l’Etat ramène toujours celui-ci à la case départ. Tout est éternel recommencement et tout se passe au rythme du « ôtes-toi de la que je m’y mette ». Aussitôt que l’impérialisme occidental hisse un Congolais à la présidence de la république, celui-ci s’imagine devenu spontanément une foudre d’intelligence qui doit dicter sa volonté au peuple. L’Etat n’existe pas. Seul l’homme fort existe. Un homme-Etat qui réduit de ce fait la Constitution du pays à un simple chiffon de papier. De même, les hauts commis de l’Etat n’existent pas. Seuls les courtisans existent. Quant à l’intérêt public, il n’existe que quand les intérêts privés du prince du moment et de ses courtisans sont menacés de l’intérieur ou de l’extérieur. Les jouisseurs découvrent alors comme par enchantement que l’Etat appartient à tous et lancent aussitôt des appels à la mobilisation et à la résistance du bon peuple pour sauver la nation, réduite à la caste enchanteresse des hommes du pouvoir.
Sortir du cercle vicieux, tel est le défi qui devrait mobiliser les Congolais soucieux du devenir de leur nation. Ce n’est pas en créant des partis politiques qu’on y parviendra, car les partis, tout le monde le sait, sont le règne des hommes forts à une échelle réduite. On ne peut briser ce cercle vicieux qu’en construisant enfin l’Etat. Pour que son destin ne soit jamais confondu à celui d’individu, fut-il baptisé Guide éclairé, Mzee, Raïs ou encore Moise-Sauveur. L’avènement d’un homme providentiel peut certes aider le peuple à construire l’Etat. Mais le peuple lui-même peut aussi se saisir d’un de ses rendez-vous (futurs) avec l’histoire pour engager une réflexion en profondeur sur le vivre ensemble, laquelle réflexion entraînerait l’extinction de la race d’hommes forts. Encore faut-il que le peuple prenne conscience que l’Etat au Congo n’est qu’illusion. Les colonisateurs sont partis ou passés en coulisse. La structure du Congo belge, elle, demeure intacte. A cet égard, sans le despotisme et le sens de responsabilité colonial, le Congo ne peut être que le bateau ivre qu’il est depuis le 30 juin 1960. Il est urgent que le Congo congolais émerge de nos souffrances. Et il n’y a pas mille et une manières d’y parvenir. On doit créer l’unité réelle du pays en partant de la diversité de son tissu social. Pour que la Constitution soit opposable à tous. Pour que l’intérêt général cesse d’être la somme des intérêts particuliers d’une infime minorité de jouisseurs. Pour que la peur de la sanction devienne le début de la sagesse. Pour que celle-ci cultive le sens de responsabilité. Et qu’à son tour ce sens donne à l’Etat les outils nécessaires qui lui permettraient de se projeter, d’anticiper et de conjurer le mauvais sort. Il y a d’autres atouts que le « Ruganga » pour qu’un pays convoité comme le nôtre soit à l’abri des turbulences dans le face-à-face inégal avec les criminelles démocraties occidentales.
Aux Congolais colonisés jusqu’à la moelle des os et qui ne peuvent comprendre l’avantage de construire notre Etat et notre système démocratique sur une base régionale, nous posons aujourd’hui des questions simples. Primo, quelles seraient les chances du Rwanda ou de n’importe quel autre pays d’infiltrer le gouvernement congolais « au niveau tant provincial que national, au niveau de l’armée, des régions militaires, de la police, de la douane et des services de renseignements et d’immigration » si nos régions étaient élevées au statut d’institutions politiques à travers des caucus ; si les élections présidentielles se jouaient d’abord au niveau de chacun de ces caucus pour ne retenir que le meilleur candidat de chaque région, ensuite à celui de l’ensemble des caucus pour ne retenir que les trois meilleurs candidats, et enfin au suffrage universel direct qui ne déboucherait sur aucun perdant véritable, mais conduirait le troisième candidat à la présidence de l’Assemblée nationale, le deuxième à la présidence du sénat et le troisième à la présidence de la république ; si le gouvernement national était formé d’un nombre égal de ministres par région ; si dans la formation du gouvernement national le chef de l’Etat devait puiser dans des assiettes des candidats ministrables sélectionnés au préalable par les différents caucus ? Quelles seraient les chances d’un Congolais de père et de mère tutsi rwandais de franchir la première étape des élections présidentielles dans la tenue de camouflage d’un Katangais ? Répondre honnêtement à ces questions, c’est déjà remettre en question le modèle politique que nous copions aveuglement de l’Occident, toujours pour notre plus grande désillusion.
Avec un peu d’intelligence et de bon sens, le Congo, fort de son long martyr et de ses interminables périodes de transition, aurait pu éviter la parenthèse la plus honteuse de son histoire, sa colonisation par le Rwanda imposée par les criminelles démocraties occidentales, les Etats Unis en tête.
Nkwa Ngolo Zonso
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
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RDC - Article publié le : jeudi 07 juin 2012 - Dernière modification le : jeudi 07 juin 2012
En RDC, la Monusco se déploie à Rutshuru, zone de combats, pour protéger les populations
Patrouille de la Monusco entre Goma et Rutshuru le 12 mai 2012.
AFP PHOTO/ Phil Moore
Par RFI
Les combats redoublent d'intensité depuis ce lundi 4 juin dans le territoire de Rutshuru, situé dans le Nord-Kivu, entre l'armée régulière congolaise et les mutins du M23 qui tiennent toujours leurs positions. La Monusco s’est déployée dans la zone sans participer aux opérations, mais pour protéger les populations civiles.
Strong Flank (« flanc renforcé »), tel est le nom de code que la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a donné à son opération à Rutshuru, une ville de 393 000 habitants située dans le Nord-Kivu, zone frontalière entre la RDC et le Rwanda. Alors que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) emploient les grands moyens face aux rebelles du M23, avec de l'artillerie lourde et même des hélicoptères de combat, les Casques bleus des Nations unies se déploient tout autour, dans un but unique de protection des civils.
« La Monusco ne prend pas part à la lutte et aux combats que mènent les FARDC contre le M23, explique le commandant Thibaut de Lacoste. L’objet de cette opération Strong Flank n’est ni plus ni moins que de protéger les populations autour de la zone des combats. Les quelques ouvertures de feu qui ont pu se produire n’ont visé que la protection des populations. Elles ne correspondent en aucun cas à une logique offensive à l’encontre de l’une ou l’autre des parties de cet affrontement. »
L’opinion congolaise a parfois du mal à comprendre le rôle exact de la Monusco. C’est une question de mandat, rappelle le porte-parole civil Mamadou Bah : « Il a été bien précisé sur la résolution 1991 que le gouvernement de la RDC est responsable au premier chef de la sécurité dans le pays ».
La mission de la Monusco en RDC sera de nouveau débattue à la mi-mai au Conseil de sécurité des Nations unies. Elle sera très probablement reconduite dans les mêmes termes.
RDC - Article publié le : jeudi 07 juin 2012 - Dernière modification le : jeudi 07 juin 2012
En RDC, la Monusco se déploie à Rutshuru, zone de combats, pour protéger les populations
Patrouille de la Monusco entre Goma et Rutshuru le 12 mai 2012.
AFP PHOTO/ Phil Moore
Par RFI
Les combats redoublent d'intensité depuis ce lundi 4 juin dans le territoire de Rutshuru, situé dans le Nord-Kivu, entre l'armée régulière congolaise et les mutins du M23 qui tiennent toujours leurs positions. La Monusco s’est déployée dans la zone sans participer aux opérations, mais pour protéger les populations civiles.
Strong Flank (« flanc renforcé »), tel est le nom de code que la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a donné à son opération à Rutshuru, une ville de 393 000 habitants située dans le Nord-Kivu, zone frontalière entre la RDC et le Rwanda. Alors que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) emploient les grands moyens face aux rebelles du M23, avec de l'artillerie lourde et même des hélicoptères de combat, les Casques bleus des Nations unies se déploient tout autour, dans un but unique de protection des civils.
« La Monusco ne prend pas part à la lutte et aux combats que mènent les FARDC contre le M23, explique le commandant Thibaut de Lacoste. L’objet de cette opération Strong Flank n’est ni plus ni moins que de protéger les populations autour de la zone des combats. Les quelques ouvertures de feu qui ont pu se produire n’ont visé que la protection des populations. Elles ne correspondent en aucun cas à une logique offensive à l’encontre de l’une ou l’autre des parties de cet affrontement. »
L’opinion congolaise a parfois du mal à comprendre le rôle exact de la Monusco. C’est une question de mandat, rappelle le porte-parole civil Mamadou Bah : « Il a été bien précisé sur la résolution 1991 que le gouvernement de la RDC est responsable au premier chef de la sécurité dans le pays ».
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Voilà comment Kabira josefou remercie ses électeurs....
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