Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition

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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

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http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7319





Kinshasa et Kigali comme deux larrons en foire : Bosco Ntaganda exfiltré au Rwanda




Réclamé instamment par la CPI en tant qu’ancien lieutenant de Thomas Lubanga identifié sujet rwandais, couvert par Kinshasa officiel qui prétendait trouver en lui un élément indispensable pour la pacification du Kivu, puis soudain traqué par les FARDC qui étaient à deux doigts de le capturer vif et qui ont été sommés de stopper net cette opération de chasse à l’homme, Bosco Ntaganda a eu juste le temps de se sauver dans la nature, il y a environ un mois. Depuis lors l’opinion n’a plus de ses nouvelles. Les sphères officielles n’en parlent plus, elles qui avaient apparemment décidé de se débarrasser cette fois-ci de cet homme devenu pratiquement encombrant. Dans cet intervalle, il y a eu des tractations dans la coulisse d’abord à Kigali, ensuite à Gisenyi en face de la ville de Goma au Nord-Kivu, entre des officiels congolais et rwandais. Si au moins Kigali a informé l’opinion au Rwanda de ce autour de quoi avaient tourné ces conciliabules, à Kinshasa c’était le silence radio. On nie même qu’il y a eu des documents signés de part et d’autre sanctionnant ces négociations secrètes, alors que certaines stations périphériques disent le contraire.

A l’ère actuelle du développement prodigieux des technologies de l’information et de la communication et où des gens surfent aisément sur Internet, les nouvelles comme elles qu’on considère faussement comme des secrets d’Etat ou secret-défense, transpirent à travers le monde, Les gens s’informent en suivant les chaînes de TV et les stations de radio étrangères. Le pouvoir devrait faire effort pour améliorer son image de marque par des actions de bonne gouvernance qui parlent d’elles-mêmes, pour dire la vérité au peuple plutôt que de s’installer dans la mystification, l’arrogance et la modulation du chant des sirènes qui ne passent jamais la rampe dans ce pays, avec un peu- pie frustré et blasé. On en est bien conscient; mais on ne peut pas se comporter autrement quand on e déjà juré de faire sentir sa volonté de puissance, c’est-à-dire tout régenter par défi, advienne que pourra. Nous sommes dans un pays où des actes de haute trahison sont banalisés parce que telle est la volonté de la haute hiérarchie qui en st l’auteur, vassalisant l’entourage des béni-oui-oui et tétanisant de peur bon nombre d’élites politiques, intellectuelles, religieuses et sociales.

Il en avait cuit à Vital Kamerhe, alors tout-puissant Président de l’Assemblée nationale, de s’être inquiété publiquement de l’entrée des troupes rwandaises au Kivu soi-disant pour liquider les FDLR sans que le parlement en ai été préalablement informé. Des négociations sourdes de Kigali et de Gisenyi au moment où l’affaire Bosco Ntaganda est laissée dans un flou artistique, ne pouvaient-elles pas mettre la puce à l’oreille d’Aubin Minaku et des députés de la majorité pour faire leur examen de conscience ? L’information défile régulièrement sur la Toile, apprenant aux internautes que l’oiseau s’est envolé vers le bercail des montagnes et collines, à l’instar de deux précédents oiseaux. Comme Jules Mutebusi et Laurent Nkunda, Bosco Ntaganda s été exfiltré au Rwanda. Le stop à la chasse à l’homme au moment où Bosco Ntaganda était poursuivi dans ses derniers retranchements pour être pincé facilement par Didier Etumba et ses hommes, des tractations à Kigali et è Gisenyi, autant de manoeuvre pour permettre au gibier de potence de la CPI de regagner sain et sauf son havre d’origine, accueilli discrètement avec faste en reconnaissance de bons et loyaux services rendus pour la conquête de l’espace vital qui est l’objet des préoccupations, de la mère patrie juchée sur des montagnes et collines.

Un colosse aux pieds d’argile

Des gens intelligents et réfléchis qui ne s’expliquaient pas la protection dont Kinshasa assurait Bosco Ntaganda qu’il refusait obstinément de livrer à la CPI, étaient persuadés qu’en cas de fortes pressions exercées par la communauté internationale sur les dirigeants congolais, Kinshasa manoeuvrerait, de mèche avec Kigali, pour que Bosco Ntaganda soit, en dernier ressort, exfiltré au Rwanda comme l’ont été Jules Mutebusi et Laurent Nkunda, tous des commandants successifs du poste avancé au Kivu pour la conquête de l1espa- ce vital (afflux d’immigrants d’expression kinyarwanda, exploitation des minerais avec la plaque tournante à Kigali, persécution et déplacement des autochtones fuyant l’insécurité). Il y a même d’autres révélations troublantes qui signalent que le fameux M23 est l’oeuvre du rusé Paul Kagame. Ses éléments d’avant- garde sont recrutés et formés à Kigali. Ils ont pour mission de combler le vide laissé par Bosco Ntaganda et de poursuivre son travail de conquête de l’espace vital en RDC pour le Rwanda. Cette information a été diffusée par une station périphérique dernièrement.

Est-ce le soubassement des tractations de Kigali et de Gisenyi, d’où il appert que la RDC manque de ressort et se voit contrainte de faire les quatre volontés du Rwanda en position de force.

Un nain d’une superficie de 26.238 km2 domine un géant d’une superficie de 2.345.409 km2 Comment ce colosse en est-il arrivé à ce niveau ignominieux d’humiliation et de soumission ? Ceux qui passent pour les élites politiques, intellectuelles, religieuses, sont-ils fiers de cette décadence que connaît leur pays et dans laquelle il s’enfonce de plus en plus ? De quelles apathie et nonchalance semblent-ils tous frappés au point d’être incapables de se réveiller de leur torpeur comme s’ils étaient hypnotisés et envoûtés collectivement 9 Voilà la conséquence des tripatouillages électoraux des scrutins du 28 novembre 2011. Où est la capacité des institutions et leurs dirigeants à rabaisser le caquet au petit Rwanda qui fait avaler des couleuvres à ce colosse aux pieds d’argile au coeur du continent africain?

Et pourtant il n’y a guère longtemps le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda étaient à la botte et à la remarque de ce pays alors le Zaïre de Mobutu !

On n’a copié sur Mobutu que les caractéristiques négatives d’oppression, de répression, de sadisme, de pillage des ressources naturelles, d’enrichissement sans cause d’une oligarchie, de destruction du pays, mais pas celles positives de grandeur, d’honneur, de prestige, de dignité, de protection de l’intégrité territoriale, de rassemblement des Congolais, de formation des élites militaires, etc.

Des agents rwandais de la cinquième colonne

Bosco Ntaganda est exfiltré dans son pays après avoir accompli sa mission au même titre qu’avant lui Jules Mutebusi et Laurent Nkunda. Quel est le bilan de sa contribution déterminante à la pacification du Kivu ? Le M23 est un cadeau empoisonné qu’il laisse au gouvernement congolais pour continuer la déstabilisation du Kivu.

Tout bien considéré, depuis l’AFDL de feu Laurent Désiré Kabila, le Rwanda est devenu un pays plutôt ennemi qu’allié de la RDC.

Il est la base arrière de déstabilisation de la RDC à partir du Kivu. C’est au Rwanda que se retirent, trouvent asile et vivent tranquillement des agents rwandais de la cinquième colonne après avoir commis plusieurs crimes en RDC, comme Mutebusi, Nkunda et aujourd’hui Ntaganda.

Les rapports entre ces deux pays sont comme le mariage de la carpe et du lapin. Comment est-il logiquement concevable de faire confiance à ce pays et de convenir avec lui de traquer les FDLR qui sont justement son propre fonds de commerce en RDC, sans que cela soit considéré comme un acte de haute trahison ? Les FDLR, le CNDP, le M23, sont tous des légionnaires rwandais en opérations en RDC pour la conquête de l’espace vital dont leur pays a grandement besoin. C’est pour cela que tous ceux qui arrivent au terme de leur mission de dévastations et de massacres au Kivu sont exfiltrés au Rwanda.

In La Tempête des tropiques, Jean N’saka wa N’saka/Journaliste indépendant
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http://www.slateafrique.com/88397/rdc-l ... e-kinshasa





RDC - Un sommet de la francophonie dans la «capitale mondiale du viol»?
L'AUTEUR

Slate Afrique

La francophonie n'était pas en odeur de sainteté, samedi 2 juin à Paris. Deux associations de défense des droits en République Démocratique du Congo, Apareco et le Mouvement des Patriotes Résistants Combattants de la diaspora congolaise, manifestaient devant le siège de d'Organisation internationale de la francophonie (OIF), de 14 heures à 18 heures.

Cette manifestation avait notamment été annoncée par le site d'information congolais Radio Okapi, dans un article du 1er juin.

Leur revendication?

«On ne veut pas que le prochain sommet de la francophonie (du 12 au 14 octobre, ndlr) se tienne à Kinshasa. Et ce en raison de la mascarade d'élections qui se sont tenues devant le monde entier en novembre, et des crimes et exactions qui ont lieu chaque jour en RDC», s'est insurgé Mena Rolain, président d'Apareco Europe, devant le siège de l'OIF.

Et un autre militant de compléter:

«Aujourd'hui, on appelle Kinshasa la "capitale mondiale du viol."»

Sous un soleil de plomb, le regard sérieux de la gendarmerie, et dans une ambiance joyeuse et musicale, une centaine de personnes s'étaient rassemblées pour faire entendre leur mécontentement aux autorités françaises, aux 19 et 21 avenue Bosquet.

«Nous ne voulons pas que les pays occidentaux encouragent le régime du président Kabila. Aujourd'hui, la francophonie n'apporte rien au peuple congolais. C'est une coquille vide. Si le sommet se tient à Kinshasa, on va parler d'intérêts économiques et miniers, pas du peuple», s'insurgeait pour sa part Richard Tmondoni, un militant.

D'après les responsables d'associations sur place, une déléguation de trois personnes devait être reçue par les responsables de l'OIF. Mais dans les rangs des manifestants, malgré la bonne ambiance, on ne s'attendait pas trop à un quelconque signe:

«Nous sommes la minorité qui manifeste le plus, s'est amusé Mateta, un autre militant. Il faut être réaliste, l'OIF ne bougera pas. Mais c'est à nous de la faire bouger, notamment en manifestant et en attirant l'attention des médias.»

D'autres déploraient l'absence d'associations françaises, arguant que pour attirer l'attention de la France sur leur cause, il fallait commencer par associer d'autres mouvements, et se montrer plus ouverts.
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http://radiookapi.net/actualite/2012/06 ... vec-la-mp/





Goma: le CNDP annonce son divorce d’avec la MP

publié il y a 0 minutes, | Denière mise à jour le 3 juin, 2012 à 3:47 | sous Actualité.




Les membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont fait défection de la Majorité présidentielle (MP). Ils l’ont annoncé à Radio Okapi ce dimanche 3 juin à Goma (Nord-Kivu). La décision a été prise au cours d’une réunion du bureau politique du CNDP tenue dans la même ville hier dans la soirée. Ce départ de la famille politique du chef de l’Etat est accompagné de la démission du ministre provincial du Nord-Kivu de la Justice et Réinsertion, François Ruchogoza.
Ce ministre CNDP a quitté le gouvernement provincial du Nord-Kivu avec tous les membres de son cabinet.
Joint au téléphone, le déjà ex-ministre a indiqué que son parti entend, à travers cette décision, faire une pression sur le gouvernement provincial pour restaurer la paix en province:
«C’est conformément à la décision de la direction politique du CNDP dont je fais partie, qui a décidé à ce que nous quittions le gouvernement provincial. La fois passée, il y a eu commencement des hostilités au niveau du Nord Kivu, nous avons initié quatre communiqués au gouvernement congolais pour que les hostilités cessent et pratiquement le gouvernement a répondu par le négatif. C’est pourquoi la direction politique de notre parti a décidé que je quitte le gouvernement».
Tout en niant l’assertion selon laquelle le CNDP quitte la Majorité présidentielle (MP) pour rejoindre le Mouvement du 23 mars (M23), François Ruchogoza indique que son parti exige du gouvernement congolais le respect des accords du 23 mars qui prévoyaient notamment l’intégration de la police de l’ex-groupe armé CNDP, l’intégration politique de ses cadres civils ainsi que le retour des refugiés congolais qui vivent au Rwanda et en Ouganda.
Cependant, le président national du CNDP, le sénateur Mwangachuchu dit ne pas être au courant de cette décision.
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku indique, pour sa part, qu’il n’a pas encore été officiellement saisi de cette démission.
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Jean-Pierre Mbelu: le huis-clos de Kinshasa, un secret de polichinelle.

http://www.udps.be/udps/index.php/utili ... lichinelle
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ACCORD DU 23 MARS 2009: UN ACCORD DE BALKANISATION DU KIVU

Accord du 23 mars 2009: Un accord de balkanisation du Kivu

http://kongolibre.over-blog.com/article ... 55826.html
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http://www.rfi.fr/afrique/20120604-rdc- ... 3-runyioni



RDC / RWANDA - Article publié le : lundi 04 juin 2012 - Dernière modification le : lundi 04 juin 2012

RDC: la mutinerie à l'est, une initiative rwandaise ?


L'armée congolaise patrouille à Jomba, dans le Nord-Kivu, le 19 mai 2012.

Par Bruno Minas

Selon plusieurs enquêtes menées actuellement par les autorités congolaises et par les Nations unies, la mutinerie en cours d’une partie de l’armée nationale, qui a déjà causé de nombreux drames humains et des déplacements massifs de population, serait activement soutenue, notamment en hommes, depuis le Rwanda. Voici les premiers éléments de ces enquêtes que RFI a pu rassembler.

À ce jour, au moins cinquante et un combattants de nationalité rwandaise se sont rendus aux autorités en RDC. Vingt-quatre sont hébergés dans le camp de la force de paix des Nations unies, la Monusco, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu ; treize autres sont entre les mains de l’armée régulière (FARDC), et enfin quatorze qui étaient arrivés à la Monusco le 17 mai dernier ont disparu, probablement reconduits en toute discrétion au Rwanda.

Lundi 28 mai 2012, la fuite d’un rapport confidentiel de la Monusco faisait état des premiers onze jeunes Rwandais, dont un mineur, qui avaient déserté le mouvement rebelle M23, composé à priori de déserteurs congolais. L’armée FARDC a lancé une vaste offensive contre le M23 dans les collines autour de la ville frontalière de Runyioni.

Mardi 29 mai, le Rwanda a vivement démenti avoir envoyé des hommes sur le sol congolais. Le lendemain, la Monusco a prudemment déclaré que « les autorités rwandaises ne pouvaient pas être mises en cause ». Le gouvernement congolais a lui aussi adopté un profil bas, évitant toute surenchère à l’égard de son voisin. « Ce sont des individus qui se déclarent Rwandais, mais nous n’en avons pas la preuve », affirmait samedi le ministre porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.

Des témoignages accablants pour le Rwanda

Les onze premiers à s’être rendus à la Monusco ont été interrogés les 29 et 30 mai derniers par des officiers congolais et rwandais à l’intérieur du camp de l’ONU à Goma, en présence de témoins membres de la force des Nations unies.

La RDC et le Rwanda entretiennent depuis 2009 une commission conjointe qui vient d’être réactivée, mais elle pourrait faire long feu au vu des réponses à ces interrogatoires, accablants pour le Rwanda. Les résultats de ces auditions ne laissent en effet plus de doute sur le caractère systématique du recrutement et de l’envoi de ressortissants rwandais vers la RDC, où ils combattent l’armée régulière aux côtés des mutins.

Ces Rwandais ne sont pas des soldats professionnels. Ils sont jeunes, à peine vingt ans, de milieu rural défavorisé, recrutés pour la plupart dans les collines de Mudende, à quelques kilomètres de la frontière congolaise.

Plusieurs témoignages de ces jeunes Rwandais ramènent à un personnage : un bouvier - un gardien de vaches - qui joue le rôle d’agent recruteur dans la région de Mudende. Il approche les jeunes désoeuvrés des villages et leur dit « qu’il y a de l’embauche dans l’armée rwandaise ». Quand il rassemble suffisamment de volontaires, il organise lui-même le transport par autobus, et les recrues sont rassemblées à Kinigi, à l’entrée d’un parc naturel célèbre pour ses gorilles.

Leurs effets personnels, cartes d’identité, téléphones portables et argent liquide rwandais sont confisqués. De là, privés de toute identification, ils partent en colonnes à pied vers la forêt de Runyioni, subissant au passage une formation militaire sommaire ; et ils se retrouvent en territoire congolais.

De nombreuses désertions

Runyioni est la place forte des mutins du M23. Ils y tiennent deux collines frontalières du Rwanda que les FARDC s’efforcent de reprendre depuis plusieurs semaines. C’est la plupart du temps en fuyant les bombardements que les jeunes recrues se sont rendues à la Monusco ou aux FARDC. Beaucoup auraient réussi à rejoindre leurs villages, d’autres seraient encore en train d’errer dans cette région forestière.

L’un des rescapés de cette fuite a raconté avoir croisé au moins une soixantaine de jeunes en train de fuir. « Arrivés à Runyioni, nous avons vu des militaires blessés », a-t-il dit aux enquêteurs. « Nous avions peur, nous étions démoralisés, nous n’avions à manger que quelques pommes de terre ». « Au début, on nous employait à chercher de l’eau et du bois, à porter des caisses de munitions, et installer les bâches des bivouacs, mais quand les bombardements ont commencé, il fallait que l’on aille sous le feu récupérer les blessés dans les trous de fusiliers ».

« On m’a envoyé chercher des bambous pour confectionner des brancards », déclare l’un d’eux, « j’en ai profité pour m’échapper en longeant une rivière ». Après deux jours de marche, certains de ces jeunes en fuite ne savaient plus s’ils se trouvaient au Congo ou au Rwanda quand ils sont arrivés à proximité d’un camp de la Monusco à Rugari (RDC).

Interrogés par les enquêteurs congolais et onusiens sur les raisons de cette guerre, ces jeunes recrues ne savent pas grand-chose. « On nous a dit qu’il fallait que l’on défende ceux qui parlent notre langue, que le gouvernement congolais combattait la langue rwandaise, et que nous devions nous battre pour la protéger ».

« Une agression préméditée »

Tous ont entendu dire que leur « grand chef » était le général Bosco Ntaganda, et qu’il leur rendrait visite à la fin de leur formation, mais ils déclarent ne l’avoir jamais vu. Bosco Ntaganda, recherché pour crimes de guerre par la CPI, a longtemps été protégé par les autorités congolaises, avant de prendre le maquis.

Le nom d’un autre chef du M23 présent à Runyioni est souvent cité : le Major Rukara. Mais « aucun major Rukara ne figure dans les registres de l’armée congolaise », affirme une source militaire, ajoutant qu’il s’agit probablement d’un officier venu « d’un pays voisin ».

Un autre élément trouble les enquêteurs congolais et onusiens : les premières défections des proches de Bosco Ntaganda au sein des FARDC datent du 9 avril dernier. Or, plusieurs des recrues rwandaises déclarent avoir été acheminés sur le territoire congolais dès le mois de février. « C’est la preuve d’un plan minutieusement préparé de longue date, une infiltration pour une agression préméditée », dit un responsable qui tient à garder l’anonymat.

Plus troublant encore : les FARDC affirment détenir, à Goma, neuf anciens miliciens des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) qui auraient rejoint le M23, après avoir été désarmés et rapatriés au Rwanda par la Monusco. Ce groupe rebelle a été constitué à l’origine par d’anciens militaires des Forces armées rwandaises, accusés d’avoir perpétré le génocide de 1994, avant de fuir vers le Congo lors de l’arrivée au pouvoir du président Kagamé. Les FDLR – théoriquement en lutte contre le régime de Kigali – mènent cependant leurs actions meurtrières uniquement sur le territoire congolais. Ce mouvement est en principe le pire ennemi du Rwanda.

L'ingérence rwandaise, un secret de polichinelle

Le gouvernement congolais sera-t-il amené à hausser le ton vis-à-vis de son voisin ? « C’est très difficile », avoue un conseiller ministériel. « Pour cela, il faudrait que nous soyons bien épaulés par la communauté internationale ». « Le régime rwandais bénéficie de beaucoup de soutien, bien plus que nous », ajoute-t-il.

La Monusco prendra-t-elle une initiative pour stopper cette ingérence qui met en péril la paix qu’elle essaie difficilement de préserver depuis plus de dix ans ? L’opinion congolaise en doute. Depuis 1994, l’ingérence rwandaise à l’est est un secret de polichinelle.

Que vont devenir ces dizaines de jeunes enrôlés entraînés malgré eux dans une guerre qui ne les concerne pas ? En toute logique, ils devraient être rapatriés. C’est d’ailleurs leur souhait. « Mais nous avons peur », déclarent-ils aux enquêteurs. « Ceux qui nous ont recrutés et qui ont confisqué nos papiers pourraient se venger, après tout ce que nous avons révélé à la Monusco ».

Le recruteur-gardien de vaches de Mudende aurait beaucoup travaillé, si l’on en croit les témoignages. Il aurait enrôlé une centaine de jeunes. Ces derniers révèlent aussi que le propriétaire du troupeau est un gradé de l’armée rwandaise.
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http://7sur7.cd/index.php?option=com_co ... :barometre





LA SITUATION SOCIO-POLITIQUE DRAMATIQUE ET, POUR LE MOINS, CONFUSE DU MOMENT PREOCCUPE TANT LE SPHINX DE LIMETE Etienne Tshisekedi va parler !
LUNDI, 04 JUIN 2012 15:35




La guerre de tranchées qui fait des morts inutiles au sein de la population civile à l'Est et le « balisage » incontrôlé de l'environnement qui transforme l'Etat en casseur à Kinshasa sur instruction expresse du Premier ministre Matata Ponyo dans le but indécent de séduire organisateurs et participants au XIV sommet de la Francophonie vont décider l'irréductible triomphateur de Joseph Kabila à « éventrer le boa».



Après de longs mois d'observation et non de résignation, Etienne Tshisekedi wa Mulumba va parler bientôt. Devant cette conspiration du silence à laquelle la communauté internationale prend malheureusement plaisir à participer, l'homme s'apprête à secouer le grelot au regard de la situation socio-politique dramatique et, pour le moins, confuse qui prévaut actuellement au pays.

En effet, trop c'est trop, pour le Sphinx de Limeté puisse exploser et, du coup, sonner de son olifant pour que les masses populaires du Congo se lèvent et marchent !

A en croire des sources concordantes et dignes de foi, l'ancien candidat à l'élection présidentielle du 28, novembre 2011 massivement élu par les congolais s'apprête à se prononcer sur deux sujets majeurs d'actualité immédiate en RDC. Il s'agit de la guerre qui endeuille des milliers et des milliers de familles et occasionne le déplacement de populations de contrées entières à l'Est. Il s'agit aussi de la situation confuse créée et savamment entretenue par un groupuscule de gens qui prétendent épauler Joseph Kabila dans son action en faveur du développement national (sic !).

Etant donné que la conscience collective nationale est déjà excédée par de nombreux faits et gestes provocateurs à inscrire à l'actif du pouvoir, il n'y a plus de doute possible que le discours d'Etienne Tshisekedi puisse porter.

Sont à inscrire en bonne place à ce registre de faits et gestes répréhensibles du pouvoir, l'obstruction faite récemment à l'interrogation orale avec débat du député de l'opposition Martin Fayulu sur la situation de guerre au Nord-Kivu par le Président PPRD de l'Assemblée nationale Aubin Minaku avec pour objectif d'empêcher le peuple de s'informer pleinement à ce sujet ainsi que la brutalité sauvage ayant émaillé la chasse dirigée dernièrement contre la population vivant de la débrouillardise à Kinshasa! il y a lieu d'indiquer au passage qu'un signe avant coureur de l'orage qui se contient encore très mal dans ladite conscience collective s'est déjà manifesté dans la capitale du pays. Il s'agit, on s'en doutait encore, de la malédiction publique de l'homme à l'implacable cravate rouge et de son équipe gouvernementale.

Il y a lieu d'indiquer aussi que l'auteur de la question orale avec débat sur l'enfer du Nord-Kivu n'a pas eu des mots tendre à l'endroit du Président de l'Assemblée nationale qu'il a traité de dictateur tout en prenant soin de rappeler qu'en son temps, Vital Kamerhe, alors Président de l'Assemblée nationale, avait conduit un débat public devant micros et caméras sur un sujet d'égale sensibilité (à savoir un grave conflit de frontière entre la RDC et l'Angola) sans qu'il fut nécessaire de requérir un huis clos Pourquoi un dossier opposant la RDC au Rwanda doit-il faire nécessairement l'objet de tractations en coulisses ? Il y a là anguille sous roche, a renchéri le député Fayulu Et parce qu'il y a anguille sous roche, Etienne Tshisekedi qui en sait trop doit donner sa version de faits, Matata Ponyo et son gouvernement lui ayant offert l'occasion sur un plateau d'or. Au peuple congolais donc de lui prêter une oreille attentive lorsqu'il aura décidé d'éventrer le boa.

Antoine Botshili
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Des preuves de plus
Par Le Potentiel

Des militaires rwandais dans les rangs des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). C’est l’information révélée fin mai part les services des Nations unies, soit quelques jours après la signature le 19 mai 2012 en terre rwandaise d’un protocole d’accord entre Kinshasa et Kigali. Curieusement, le protocole a porté, entre autres, sur une action commune entre les deux Etats en vue de sécuriser la frontière commune.

Sans surprise, le Rwanda a digéré très mal les révélations de l’Onu. Il a, à cet effet, réagi vigoureusement aux accusations «irresponsables», de l’Onu, soulignant que cette action ne visait juste qu’à ternir les rapports de bon voisinage qui le lient à la RDC.

«Chassez le naturel, il revient au galop», dit un vieil adage. Le Rwanda a beau chercher à se dédouaner, mais il a été vite rattrapé par la réalité des faits. Un rapport rendu lundi par Human Rights Watch (HRW) vient de le charger davantage par rapport à ce qui se passe dans la partie Est de la RDC.

Plus que l’Onu, HRW est formel. Il s’appuie, à ce propos, sur des témoignages vérifiables et vérifiés recueillis auprès des éléments qui combattaient dans les rangs du M23.

Pas de doute possible sur leur identité, confirme HRW. Sur ce point précis, HRW ne bronche pas. «Des membres de l'armée rwandaise ont recruté 300 combattants pour le compte du général Bosco Ntaganda, chef d'un mouvement rebelle actif dans l'Est de la République démocratique du Congo», rapporte Human Rights Watch.

Son responsable des recherches sur l'Afrique, Anneke Van Woudenberg, n’est pas allée par le dos de la cuillère lorsqu’il s’est agi de décharger sur le Rwanda. «Le Rwanda doit cesser immédiatement de soutenir Ntaganda et contribuer à son arrestation», a-t-elle déclaré.

Pendant qu’ailleurs les langues se délient pour dénoncer la mainmise du Rwanda sur le drame de l’Est de la RDC, à Kinshasa on préfère encore garder silence – en attendant les conclusions d’une hypothétique enquête menée curieusement avec le Rwanda. Quelle inconscience ?

Quel intérêt la RDC a-t-elle à associer au Rwanda dans une démarche censée le démasquer ? Y a-t-il à Kinshasa une volonté délibérée de disculper le Rwanda malgré tous les griefs mis à sa charge ? Des questions qui valent réponse de la part de l’Exécutif de Kinshasa.

Dans l’état actuel de choses, Kinshasa est dans l’obligation de sortir de son mutisme. Par respect envers son peuple, victime de la barbarie rwandaise, Kinshasa a le devoir de dire la vérité. Il n’est plus question de s’agripper sur une probable enquête qui n’a pour seule visée que cacher les crimes les plus odieux que continue à connaître l’armée rwandaise sur le sol congolaise.

Le langage diplomatique, fait des circonlocutions parfois incompréhensibles du grand public, n’est plus de mise, surtout que la culpabilité du Rwanda est clairement établi, autant par l’Onu que HRW.

L’heure est arrivée pour agir et non pour se victimiser davantage au nom d’une coopération déséquilibrée qui, depuis le génocide rwandais de 1994, n’a été que facteur de déstabilisation de la partie Est de la RDC.
Ilunga
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http://www.lepotentiel.com/afficher_art ... ion=100131





Human Rights Watch accule Kigali
Par Le Potentiel

A l’instar des Nations unies, Human Rights Watch accule le régime de Paul Kagame et révèle que l’armée rwandaise «fournit des hommes, des armes et des munitions» au M23. Dès lors, Kinshasa est mis devant ses responsabilités qui l’obligent à sortir de sa tour d’ivoire pour une prise de position claire, et assortie d’un engagement ferme à entreprendre, dans les meilleurs délais, des actions militaires, judiciaires et diplomatiques pour un dénouement définitif de cette énigme de l’Est qui a assez duré et causé trop de désastres.

Dans un rapport publié lundi, Human Rights Watch déclare détenir des témoignages éloquents sur l’implication du Rwanda dans la situation d’insécurité qui prévaut actuellement dans la province du Nord-Kivu. Elle affirme que des déserteurs du M23 lui ont révélé avoir «vu au Rwanda le général rebelle Bosco Ntaganda», considéré par le gouvernement congolais comme le véritable responsable de la nouvelle rébellion qui secoue l'Est du Congo depuis deux mois.

«L'organisation de défense des droits de l'Homme américaine accuse l'armée rwandaise d'avoir fourni des centaines d'hommes ainsi que des armes et des munitions aux rebelles du M23 en République démocratique du Congo, et de servir de refuge à leur chef présumé Bosco Ntaganda malgré un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale», rapporte BBC.

Dans un communiqué publié lundi 4 juin, HWR affirme que «l'armée rwandaise est directement impliquée dans la fourniture de 200 à 300 nouvelles recrues ainsi que d'armes lourdes et de munitions aux rebelles».

Curieusement, la ministre des Affaires étrangères rwandaise, Louise Mushikiwabo, a démenti l'implication de son pays dans le conflit armé dans l’Est de la RDC, bien avant la publication du rapport de HRW dont elle a qualifié les travaux de «simplistes», «irresponsables» et d’«aussi dangereux que des balles ou des machettes».

De leur côté, le général Ntaganda et les dirigeants du M23 ont aussi rejeté les rapports les accusant de collaborer entre eux ou avec le Rwanda, alors que le gouvernement congolais assure que les informations données par les combattants capturés «confirment le recrutement forcé de jeunes mineurs d'âge par les mutins tant au pays même qu'à l'étranger».

La divulgation par la presse d’un rapport confidentiel de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) sur la présence de Rwandais dans les rangs du M23 a poussé la RDC et le Rwanda à dépêcher une commission de vérification conjointe à Goma (Nord-Kivu). «Des citoyens rwandais étaient recrutés, formés dans leur pays et envoyés en renfort au M23 en RDC», dit le document.

La mission des enquêteurs congolais et rwandais a consisté à «établir toute la vérité sur l'éventuel appui du Rwanda au mouvement rebelle M23», créé début avril 2012 par des mutins issus des Forces armées de la RDC (FARDC) et du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).

Selon OCHA, les violents affrontements entre ce mouvement et l’armée régulière ont provoqué le déplacement de plus de 100 000 personnes, dont environ 74 000 dans les territoires de Lubero (Masisi et Rutshuru).

Comme on peut le constater, les preuves s’accumulent contre Kigali, accusé d’entretenir et de soutenir les rebelles du M23, fidèles au général renégat Bosco Ntaganda. La balle est désormais dans le camp de Kinshasa qui devra, dans un premier temps, se prononcer clairement sur cette affaire dont le fond a été mis à nu par les révélations des Nations unies, de HWR ainsi que les témoignages de nombreux membres du M23 qui ont fait défection de leur mouvement. Ensuite, Kinshasa devra déclencher des mécanismes prévus en pareil cas pour que le régime de Kigali arrête son double jeu dans la sous région des Grands Lacs.

Plus de doute possible. En soutenant le M23, Kigali a prouvé noir sur blanc qu’il n’a jamais œuvré pour la paix avec Kinshasa. Les déclarations des recrues du M23 confirment les révélations faites en son temps par le Potentiel sur l’existence d’un centre de formation basé sur l’île rwandaise d’Iwawa. Information que l’ambassade du Rwanda à Kinshasa s’était empressée de démentir mais sans apporter des preuves contraires.

Au regard de l’évolution de la situation, Kinshasa n’a plus de raison de se taire. Il doit sortir de son mutisme, sinon de sa réserve, pour agir et mettre un terme à l’occupation rwandaise d’une partie du territoire congolais. Bien plus, l’opportunité lui est offerte pour rétablir l’honneur bafoué du pays et s’engager résolument dans la voie du développement dont l’élan a été estompé par ce cycle de tensions, de violences et de conflits armés créés et entretenus par Kigali et ses commanditaires.

Nos lecteurs liront avec intérêt les documents ci-dessous.

RDC : la mutinerie à l'Est, une initiative rwandaise ?

L'armée congolaise patrouille à Jomba, dans le Nord-Kivu, le 19 mai 2012.

Par Bruno Minas

Selon plusieurs enquêtes menées actuellement par les autorités congolaises et par les Nations unies, la mutinerie en cours d’une partie de l’armée nationale, qui a déjà causé de nombreux drames humains et des déplacements massifs de population, serait activement soutenue, notamment en hommes, depuis le Rwanda. Voici les premiers éléments de ces enquêtes que RFI a pu rassembler.

À ce jour, au moins cinquante et un combattants de nationalité rwandaise se sont rendus aux autorités en RDC. Vingt-quatre sont hébergés dans le camp de la force de paix des Nations unies, la Monusco, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu ; treize autres sont entre les mains de l’armée régulière (FARDC), et enfin quatorze qui étaient arrivés à la Monusco, le 17 mai dernier, ont disparu, probablement reconduits en toute discrétion au Rwanda.

Lundi 28 mai 2012, la fuite d’un rapport confidentiel de la Monusco faisait état des premiers onze jeunes Rwandais, dont un mineur, qui avaient déserté le mouvement rebelle M23, composé à priori de déserteurs congolais. L’armée FARDC a lancé une vaste offensive contre le M23 dans les collines autour de la ville frontalière de Runyioni.

Mardi 29 mai, le Rwanda a vivement démenti avoir envoyé des hommes sur le sol congolais. Le lendemain, la Monusco a prudemment déclaré que «les autorités rwandaises ne pouvaient pas être mises en cause». Le gouvernement congolais a lui aussi adopté un profil bas, évitant toute surenchère à l’égard de son voisin. «Ce sont des individus qui se déclarent Rwandais, mais nous n’en avons pas la preuve», affirmait samedi le ministre porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.

DES TEMOIGNAGES ACCABLANTS POUR LE RWANDA

Les onze premiers à s’être rendus à la Monusco ont été interrogés les 29 et 30 mai derniers par des officiers congolais et rwandais à l’intérieur du camp de l’ONU à Goma, en présence de témoins membres de la force des Nations unies.

La RDC et le Rwanda entretiennent depuis 2009 une commission conjointe qui vient d’être réactivée, mais elle pourrait faire long feu au vu des réponses à ces interrogatoires, accablants pour le Rwanda. Les résultats de ces auditions ne laissent en effet plus de doute sur le caractère systématique du recrutement et de l’envoi de ressortissants rwandais vers la RDC, où ils combattent l’armée régulière aux côtés des mutins.

Ces Rwandais ne sont pas des soldats professionnels. Ils sont jeunes, à peine vingt ans, de milieu rural défavorisé, recrutés pour la plupart dans les collines de Mudende, à quelques kilomètres de la frontière congolaise. Plusieurs témoignages de ces jeunes Rwandais ramènent à un personnage : un bouvier - un gardien de vaches - qui joue le rôle d’agent recruteur dans la région de Mudende. Il approche les jeunes désœuvrés des villages et leur dit «qu’il y a de l’embauche dans l’armée rwandaise». Quand il rassemble suffisamment de volontaires, il organise lui-même le transport par autobus, et les recrues sont rassemblées à Kinigi, à l’entrée d’un parc naturel célèbre pour ses gorilles.

Leurs effets personnels, cartes d’identité, téléphones portables et argent liquide rwandais sont confisqués. De là, privés de toute identification, ils partent en colonnes à pied vers la forêt de Runyioni, subissant au passage une formation militaire sommaire ; et ils se retrouvent en territoire congolais.

DE NOMBREUSES DESERTIONS

Runyioni est la place forte des mutins du M23. Ils y tiennent deux collines frontalières du Rwanda que les FARDC s’efforcent de reprendre depuis plusieurs semaines. C’est la plupart du temps en fuyant les bombardements que les jeunes recrues se sont rendues à la Monusco ou aux FARDC. Beaucoup auraient réussi à rejoindre leurs villages, d’autres seraient encore en train d’errer dans cette région forestière.

L’un des rescapés de cette fuite a raconté avoir croisé au moins une soixantaine de jeunes en train de fuir. «Arrivés à Runyioni, nous avons vu des militaires blessés», a-t-il dit aux enquêteurs. «Nous avions peur, nous étions démoralisés, nous n’avions à manger que quelques pommes de terre». «Au début, on nous employait à chercher de l’eau et du bois, à porter des caisses de munitions, et installer les bâches des bivouacs, mais quand les bombardements ont commencé, il fallait que l’on aille sous le feu récupérer les blessés dans les trous de fusiliers».

«On m’a envoyé chercher des bambous pour confectionner des brancards», déclare l’un d’eux, «j’en ai profité pour m’échapper en longeant une rivière». Après deux jours de marche, certains de ces jeunes en fuite ne savaient plus s’ils se trouvaient au Congo ou au Rwanda quand ils sont arrivés à proximité d’un camp de la Monusco à Rugari (RDC).

Interrogés par les enquêteurs congolais et onusiens sur les raisons de cette guerre, ces jeunes recrues ne savent pas grand-chose. «On nous a dit qu’il fallait que l’on défende ceux qui parlent notre langue, que le gouvernement congolais combattait la langue rwandaise, et que nous devions nous battre pour la protéger».

«UNE AGRESSION PREMEDITEE»

Tous ont entendu dire que leur «grand chef» était le général Bosco Ntaganda, et qu’il leur rendrait visite à la fin de leur formation, mais ils déclarent ne l’avoir jamais vu. Bosco Ntaganda, recherché pour crimes de guerre par la CPI, a longtemps été protégé par les autorités congolaises, avant de prendre le maquis.

Le nom d’un autre chef du M23 présent à Runyioni est souvent cité : le Major Rukara. Mais «aucun major Rukara ne figure dans les registres de l’armée congolaise», affirme une source militaire, ajoutant qu’il s’agit probablement d’un officier venu «d’un pays voisin».

Un autre élément trouble les enquêteurs congolais et onusiens : les premières défections des proches de Bosco Ntaganda au sein des FARDC datent du 9 avril dernier. Or, plusieurs des recrues rwandaises déclarent avoir été acheminés sur le territoire congolais dès le mois de février. «C’est la preuve d’un plan minutieusement préparé de longue date, une infiltration pour une agression préméditée», dit un responsable qui tient à garder l’anonymat.

Plus troublant encore : les FARDC affirment détenir, à Goma, neuf anciens miliciens des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) qui auraient rejoint le M23, après avoir été désarmés et rapatriés au Rwanda par la Monusco. Ce groupe rebelle a été constitué à l’origine par d’anciens militaires des Forces armées rwandaises, accusés d’avoir perpétré le génocide de 1994, avant de fuir vers le Congo lors de l’arrivée au pouvoir du président Kagamé. Les FDLR – théoriquement en lutte contre le régime de Kigali – mènent cependant leurs actions meurtrières uniquement sur le territoire congolais. Ce mouvement est en principe le pire ennemi du Rwanda.

L'INGERENCE RWANDAISE, UN SECRET DE POLICHINELLE

Le gouvernement congolais sera-t-il amené à hausser le ton vis-à-vis de son voisin ? «C’est très difficile», avoue un conseiller ministériel. «Pour cela, il faudrait que nous soyons bien épaulés par la communauté internationale». «Le régime rwandais bénéficie de beaucoup de soutien, bien plus que nous», ajoute-t-il.

La Monusco prendra-t-elle une initiative pour stopper cette ingérence qui met en péril la paix qu’elle essaie difficilement de préserver depuis plus de dix ans ? L’opinion congolaise en doute. Depuis 1994, l’ingérence rwandaise à l’Est est un secret de polichinelle.

Que vont devenir ces dizaines de jeunes enrôlés entraînés malgré eux dans une guerre qui ne les concerne pas ? En toute logique, ils devraient être rapatriés. C’est d’ailleurs leur souhait. «Mais nous avons peur», déclarent-ils aux enquêteurs. «Ceux qui nous ont recrutés et qui ont confisqué nos papiers pourraient se venger, après tout ce que nous avons révélé à la Monusco».

Le recruteur-gardien de vaches de Mudende aurait beaucoup travaillé, si l’on en croit les témoignages. Il aurait enrôlé une centaine de jeunes. Ces derniers révèlent aussi que le propriétaire du troupeau est un gradé de l’armée rwandaise. Article de l'édition du 06/07/2011 n° 5270, LA UNE

Depuis l’île d’Iwawa au Rwanda

La transplantation au Kivu en marche

Par Le Potentiel

Depuis son île d’Iwawa sur le lac Kivu, le Rwanda a mis en place une machine pour assurer la transplantation de sa population hutu dans les provinces du Kivu en République démocratique du Congo. Il s’agit du recrutement forcé et de l’entrainement des jeunes désœuvrés prêts à aller à l’assaut. Sur place en RDC, un dispositif est mis en place pour créer la psychose chez les autochtones. Kinshasa va-t-il laisser se matérialiser ce nouveau plan d’invasion et d’occupation ?

Le Rwanda ne désarme pas dans sa quête permanente de prendre possession d’une partie du territoire de la RDC, particulièrement les deux Kivu. A Kigali, des stratèges sont toujours à l’œuvre pour mettre en place ce plan macabre de détacher l’Est du reste du territoire national. La dernière trouvaille en date se trouve être la transplantation de la population hutu rwandaise sur le sol congolais.

La partition se joue sur l’île rwandaise d’Iwawa dans le lac Kivu. Elle durerait depuis trois ans. Des jeunes Rwandais, pour la plupart des désœuvrés et ressortissants de la communauté hutu, sont enrôlés de force dans l’armée et envoyés en formation intensive dans un camp ouvert sur l’île. L’objectif est d’envoyer la future force d’invasion occuper les provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi que le Maniema.

Dans un récent reportage paru dans ses colonnes, signé Jeffery Gettleman sous le titre « The hidden side of the war in south Kivu » (la face cachée de la guerre au Sud-Kivu), New York Times, décrit les conditions misérables d’incarcération dans ce camp d’Iwawa, que d’autres ont dénommé le «goulag » dans l’île d’Iwawa.

Dans ce coin perdu du lac Kivu, des jeunes hutu rwandais, arrêtés et détenus sans procès, subissent un véritable lavage de cerveau par des séances de rééducation pour mieux se préparer à leur nouvelle vie lorsque viendra le moment de franchir la frontière pour prendre possession des territoires du Kivu.

Le reporter de New York Times a suivi un membre de ce commando de la mort, Gasigwa Gakunzi. «Il y a quelques mois, rapporte-t-il, Gasigwa Gakunzi tenait une maison délabrée où les enfants pauvres payaient pour regarder la télévision lorsque la police rwandaise l’a arrêté pour vagabondage. Il a été arrêté et charrié vers cette île isolée dans le milieu du lac Kivu. Gasigwa, 14 ans, passe désormais ses journées à apprendre à chanter des chants patriotiques et à marcher comme un soldat. Il dort dans un immense hangar en tôle avec des centaines d’autres enfants de même âge». Ils ne sont donc pas volontaires. Mais, pour Kigali, c’est au travers de ces jeunes désœuvrés qu’il pense concrétiser son projet de transplantation de la population hutu rwandaise que Kigali considère toujours comme une menace pour la stabilité de son régime. La transplantation passe donc pour la stratégie la plus évidente pour éloigner davantage le danger.

A New York Times, Gasigwa fait un témoignage piquant : «S'il vous plaît, appelez mon père», dit-il. «Il n'a aucune idée où je suis».

Ainsi, près de 900 mendiants, sans-abris et petits voleurs présumés, y compris des dizaines d'enfants, ont été détachés brutalement de leurs familles et envoyés en rééducation dans l’île d’Iwawa pour servir à leur manière la nation rwandaise. Seul Kigali sait encore ce qu’il faudra en faire au terme de l’apprentissage, soit trois ans.

LE PLAN D’INVASION

Depuis toujours, le régime tutsi qui trône à Kigali, craint malgré un semblant de réconciliation, la revanche de la communauté hutu. Dans la capitale rwandaise, des stratèges ont trouvé un moyen d’écarter ce danger. Le déplacement de la population hutu rwandaise à l’intérieur du pays s’étant révélé inefficace, la nouvelle trouvaille consiste à l’envoyer le plus loin possible.

Or, dans la région des Grands Lacs, seule la RDC, compte tenu de sa superficie et de son incapacité à contrôler ses frontières, réunit toutes les conditions d’accueil. Comment y arriver sans éveiller l’attention et surtout éviter d’éventuels affrontements avec les autochtones ?

Une équipe d’avance travaille déjà sur place en RDC. Il s’agit des complices dont la tâche est de créer le chaos dans les territoires de l’Est, les rendre ingouvernables. Ensuite, la population locale subira une pression permanente avant de tomber dans la psychose. Voilà qui justifie d’ailleurs tous les actes de tueries et d’exactions perpétrés à l’Est de manière cyclique. Le but ultime est d’obliger la population, prise de peur, à abandonner du terrain à l’occupant rwandais.

Au regard de ces faits, faut-il continuer de douter de la volonté d’invasion des territoires du Kivu qui a toujours habité le régime de Kigali ?

Kinshasa doit parer au plus pressé et surtout être en mesure de répondre avec efficacité aux instincts belliqueux du régime de Kigali. Il ne s’agit donc pas de dormir sur ses lauriers et prendre le camp d’entrainement de l’île d’Iwawa pour une fiction.

Article de l'édition du 08/07/2011

POLITIQUE NATIONALE

A propos de notre article intitulé «Depuis l’île d’Iwawa au Rwanda : la transplantation au Kivu en marche»

L’AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DU RWANDA EN RDC ECRIT AU JOURNAL LE POTENTIEL

Par Le Potentiel

En date du 6 juillet 2011, vous avez publié dans votre journal Le Potentiel n° 5270, un article intitulé «Depuis l’île d’lwawa au Rwanda : la transplantation au Kivu en marche». Cet article, qui n’est pas d’ailleurs le premier à être publié par votre journal sur les mêmes allégations, laisse entendre que le Gouvernement du Rwanda aurait des plans d’annexer l’Est de la République Démocratique du Congo.

L’Ambassade de la République du Rwanda en République Démocratique du Congo se permet de répondre aux allégations infondées formulées par votre journal contre le Gouvernement du Rwanda.

L’Ambassade de la République du Rwanda exprime sa profonde déception après avoir lu votre article, qui contient les mensonges dangereux et des informations malintentionnées sur les supposés plans du Gouvernement du Rwanda d’annexer l’Est de la République Démocratique du Congo. Avec les bonnes relations diplomatiques et de coopération, surtout dans le domaine de sécurité, qui existent entre le Rwanda et la RDC, seuls les gens de mauvaise foi ou les ennemis de la paix peuvent penser à de tels plans.

L’Ambassade de la République du Rwanda considère que cet article ne sert pas à informer les lecteurs de la réalité, mais qu’il n’a que l’intention de salir l’image du Rwanda et partant, intoxiquer l’opinion pour des raisons que seul Le Potentiel peut connaître.

L’Ambassade de la République du Rwanda a noté à plusieurs reprises que Le Potentiel ignore le progrès enregistré dans les relations diplomatiques entre le Rwanda et la RDC, et continue de se comporter comme un prophète de malheur qui souhaite que les deux pays ne puissent cohabiter en paix, ce qui donne l’impression que le journal chercherait seulement à créer la confusion et la haine entre les peuples des deux pays frères et amis, lesquels peuples vivent harmonieusement en paix. Le Rwanda tient à réaffirmer son engagement à promouvoir les relations de bon voisinage avec tous les pays frontaliers notamment la République Démocratique du Congo.

Cette confusion délibérée ne contribue en rien à trouver la solution aux problèmes de l’Est de la RDC, ce qui devrait pourtant être la mission d’un journalisme responsable.

Le Gouvernement du Rwanda demeure engagé à collaborer étroitement avec le Gouvernement de la RDC, ainsi qu’avec les autres partenaires pour établir et maintenir la paix et la stabilité dans la région.

Comme il l’a fait dans les 17 dernières années, le Gouvernement du Rwanda continue à participer activement à toutes les initiatives visant à atteindre cet objectif dont les opérations militaires conjointes Rwanda-RDC, Umoja Wetu, planifiées pour désarmer les FDLR/Interahamwe ; la reprise des relations diplomatiques entre le Rwanda et la RDC; la reprise de la CEPGL (Communauté Economique des Pays de la Région des Grands Lacs qui comprend le Burundi, la RDC et le Rwanda), l’adhésion à la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), etc.

L’Ambassade de la République du Rwanda ose espérer que ce ne soit pas dans la ligne éditoriale du Journal Le Potentiel de salir l’image du Rwanda, et l’invite à avoir le courage de visiter le Centre de réhabilitation et de formation professionnelle d’Iwawa, s’il a vraiment besoin de connaître ce qui s’y fait ou de passer prendre la documentation à l’Ambassade de la République du Rwanda. L’Ambassade du Rwanda rejette ces allégations sans fondements contre le Rwanda et saisit cette occasion pour exprimer sa disponibilité aux médias bien intentionnés pour les explications concernant la situation au Rwanda.

LE CENTRE DE REHABILITATION ET DE FORMATION PROFESSIONNELLE D’IWAWA

Le Centre de réhabilitation et de formation professionnelle d’Iwawa (une île sur le lac Kivu) a été mis en place par l’Arrêté Présidentiel n°10/01 du 23/042001, portant création, organisation et fonctionnement d’un centre de réhabilitation et de formation artisanale, pour encadrer les enfants de la rue. Il est prévu par le même Arrêté que ce centre peut avoir les branches en tout autre lieu du territoire national ou peut être transféré ailleurs sur décision de son Comité de suivi. Ces jeunes en réhabilitation et en formation artisanale sont à la charge de l’Etat quant au logement, nourriture, soins de santé, uniforme et autres moyens de subsistance.

Cette jeunesse de la rue était emportée par des actes ignobles tels que la drogue, le vol, l’indiscipline de toute sorte, etc. Ainsi, dans le cadre de la résolution de ce problème qui devenait de plus en plus inquiétant, le Ministère de la Jeunesse en collaboration avec d’autres instances ayant la jeunesse dans leurs attributions, ont pensé à mettre en place un centre de réhabilitation et de formation afin de redresser cette jeunesse qui constitue l’avenir de pays, au lieu d’être un fardeau pour leurs familles ainsi que pour le pays, qu’il soit plutôt une source de bonheur et de production du pays fondés sur les connaissances professionnelles acquises.

Ce centre ne concerne pas seulement les jeunes de la rue, mais plutôt toute la jeunesse qui n’a pas eu la chance de continuer les études ou qui veut apprendre les métiers professionnels (menuiserie, la maçonnerie, la pêcherie, l’art, l’électricité, la mécanique, la coupe-couture, ainsi que les langues comme l’Anglais et le Swahili).

Parmi ces jeunes qui bénéficient de cette formation, certains d’entre eux ont demandé volontairement d’y participer.

Après une année de formation, ils obtiennent des certificats qui leur permettront d’être compétitifs sur le marché de l’emploi au niveau national, régional et international. Avec l’aide des autorités des districts et secteurs de leurs provenances, ils bénéficient du matériel de base pour démarrer leurs propres projets.

La première promotion est sortie le 18 mai 2011. Au total, 752 jeunes ont obtenu les certificats dans les domaines de Maçonnerie, Apiculture, Agriculture commerciale, Charpenterie et Couture. Le centre n’est pas une prison comme Le Potentiel et certains médias négatifs veulent le faire croire. Il importe de noter que les membres des familles de ces jeunes, les ONG aussi bien locales qu’internationales, plusieurs journalistes nationaux et étrangers, les membres des organisations nationales et étrangères de défense des droits de l’Homme et les membres des Eglises, en sont témoins. Ils visitent le centre d’Iwawa sans aucune condition et peuvent le faire à tout moment voulu.

L’ambassade de la République du Rwanda note l’obsession du Journal Le Potentiel quant à l’usage des ethnies chaque fois qu’il parle du Rwanda, représentant «les hutus» comme les oppressés et «les tutsis» comme les oppressants, et d’autres termes tels que «régime tutsi qui trône à Kigali», un langage qui rappelle les stéréotypes et les qualifications souvent utilisés par les colonisateurs pour désigner et diviser des sociétés africaines.

L’ambassade de la République du Rwanda informe l’opinion publique que la Constitution rwandaise ne fait pas référence aux ethnies qui ont été créées par les colonisateurs pour diviser les Rwandais et dont la sous région continue d’en subir les conséquences. La référence faite à la «population hutu» et au «régime tutsi» par votre journal n’est donc pas applicable au contexte rwandais actuel.

Il importe de préciser que le Rwanda ne recrute pas les enfants dans son armée. En conformité avec les Conventions des Nations unies sur les droits des enfants, le gouvernement du Rwanda a mis en place les lois et des programmes sur l’éducation obligatoire de tous les enfants.

L’implantation des Rwandais à l’Est de la RDC souvent évoquée par Le Potentiel est une propagande dangereuse, pure et simple. Au moment où le gouvernement du Rwanda est en train de sensibiliser les réfugiés rwandais au retour volontaire, y compris les éléments FDLR, il est ridicule de voir Le Potentiel alléguer que le même gouvernement aurait des plans de déporter son peuple!

S’agissant de la présumée équipe d’avance travaillant sur place en RDC pour l’installation des Rwandais, Le Potentiel, en tant que journal, se rendrait plus utile s’il pouvait donner les détails aux forces de sécurité pour les arrêter, plutôt que de semer la zizanie en publiant les articles qui intoxiquent l’opinion.

Si les allégations du Journal Le Potentiel étaient fondées, certainement que l’ambassadeur de la République du Rwanda en RDC aurait été convoqué depuis longtemps par les autorités compétentes de la République démocratique du Congo pour protester.

Ndlr : Nous prenons acte de ce droit de réponse de l’ambassade du Rwanda en RDC. Nulle part le démenti ne fait allusion à l’article de New York Times du samedi 1er mai 2010 intitulé «The hidden side of the war in South Kivu». Aux lecteurs de deviner de quel côté se trouve la vérité.

La rédaction
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

Fayulu dénonce la complicité de Kabila et Kagame dans l'agression du Kivu+protection de Ntanganda

http://banamikili.skyrock.com/309459407 ... on-du.html
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