Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition

Comme son nom l'indique, on discute de tout ici mais dans le respect et les règles du forum.
Ilunga
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http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... 4:le-phare



Après avoir conféré avec Kabila, Tshisekedi et Kamerhe La CENCO confirme la crise
MERCREDI, 07 MARS 2012 12:23




Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l'abbé Léonard Santedi, a été approché par la presse hier au centre interdiocésain pour expliquer le sens de la démarche des évêques qui ont rencontré le lundi 5 mars 2012 Etienne Tshisekedi, Joseph Kabila, Vital Kamerhe et un délégué de Léon Kengo wa Dondo, en la personne de M. Bongongo.

Le secrétaire général de la CENCO a tenu à dire que « dans leur message de janvier 2012, les évêques membres de la CENCO avaient demandé au gouvernement de privilégier dans une démarche inclusive, la voie du dialogue pour l'intérêt supérieur de la nation congolaise. Comme pasteurs vivant aux côtés de la population congolaise, les évêques ont relevé qu'il persiste un malaise au niveau social et politique qui engendre une frustration tant chez le peuple que chez les acteurs politiques de l'opposition comme de la majorité. Cela est une source d'inquiétude et ne pouvait les laisser indifférents. »



Il a souligné que c'était dans cet état d'esprit qu'une délégation du comité permanent composée des six archevêques est allée le lundi rencontrer les quatre différents acteurs politiques.

A une question sur la composition de la délégation de l'Eglise catholique, l'abbé a indiqué qu'en principe les six archevêques du pays devraient rencontrer ces acteurs politiques. Les archevêques de Mbandaka/Bikoro, de Bukavu, de Kisangani et de Lubumabshi étaient présents. L'archevêque de Kananga, Mgr Madila, retenu dans son archevêché pour diverses raisons a été remplacé par Mgr Nicolas Djomo, évêque de Tshumbe dont le diocèse est dans la province ecclésiastique de Kananga ; et l'archevêque de Kinshasa, Mgr Monsengwo, qui séjourne à Rome a été remplacé par Mgr Modisho, évêque de Kenge, un diocèse faisant partie de la province ecclésiastique de Kinshasa. Pour ceux qui pensaient que l'Eglise avait dépêché auprès des acteurs politiques, les évêques favorables à Kabila, le secrétaire général de la CENCO a déclaré que « cette lecture n'était pas une lecture correcte, l'Eglise reste au milieu du village et est au service de l'évangile et de la promotion humaine. ».

Avec cette démarche i'Eglise ne met- elle pas une croix sur son message du 12 janvier 2012 ? A cette question, le secrétaire général de la CENCO a répondu par la négative. Pour lui, c'est dans la continuité de ce message qu'il faut comprendre la démarche des évêques. « Dans ce message, a-t-il expliqué, les évêques avaient décrié certains faits en rapport avec le déroulement des élections présidentielle et législatives, mais ils Savaient' aussi fait des propositions dont celles invitant les acteurs politiques à un dialogue inclusif. Puisque personne n'a fait le premier pas, les évêques ont voulu être les premiers à faire ce premier pas. La démarche de l'Eglise c'est pour montrer qu'elle est au milieu du village.»

Il a ensuite ajouté : « C'est une démarche qui est dans sa phase initiale. Nous avons écouté et nous allons revenir pour dire ce que nous pensons. L'Eglise est servante et apporte ses services pour la construction de la nation. Elle ne peut pas dire qu'elle ferait ceci ou cela. »

S'agissant de là réaction des acteurs politiques sur la visite des évêques, le secrétaire général de la CENCO a dit que « tous ont apprécié cette initiative. »

En définitive, a dit l'abbé Léonard Santedi, pour la CENCO, le dialogue des acteurs politiques et de toutes les forces vives de la société pour le service du bien commun et de l'intérêt supérieur de toute la nation congolaise reste l'unique voie pour résoudre le malaise sociopolitique actuel en RdCongo. Par cette démarche ces évêques se sont mis à l'écoute de tous afin de voir comment reconstruire ensemble notre pays dans la paix, la justice et la vérité. »

Jea-René Bompolonga
madi
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Message par madi »

enigme a écrit :
madi a écrit :19 boma-temps de bruxelles ont été rapatriés de la belgique et remises aux autorités congolaises. Parmi eux un certain Ilunga. je me demande si c'est pas???????????
:haha: :haha: :haha: :haha: madi ce quoi ça de Boma Temps :haha:
si cette histoire de l'invitation de Paul Kagame est vrai alors là :o :o
Un journaliste qui demande à PAPA WEMBA ce qu'il pense des combattants, et papa de dire "ahh ba wana nga na bengaka bango ba boma temps" Des desoueuvrés qui n'ont que la violence pour distraction. et ilus comme chef de fil
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Message par Ilunga »

MEMORANDUM A SON EXCELLENCE MONSIEUR ETIENNE TSHISEKEDI

http://www.udps.be/udps/index.php/utili ... tshisbkedi
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tony yave
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Message par tony yave »

madi a écrit :19 boma-temps de bruxelles ont été rapatriés de la belgique et remises aux autorités congolaises. Parmi eux un certain Ilunga. je me demande si c'est pas???????????

bien fait :haha: :haha: :haha: :haha: :haha: :haha: :haha:
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Message par tony yave »

madi a écrit :
enigme a écrit :
madi a écrit :19 boma-temps de bruxelles ont été rapatriés de la belgique et remises aux autorités congolaises. Parmi eux un certain Ilunga. je me demande si c'est pas???????????
:haha: :haha: :haha: :haha: madi ce quoi ça de Boma Temps :haha:
si cette histoire de l'invitation de Paul Kagame est vrai alors là :o :o
Un journaliste qui demande à PAPA WEMBA ce qu'il pense des combattants, et papa de dire "ahh ba wana nga na bengaka bango ba boma temps" Des desoueuvrés qui n'ont que la violence pour distraction. et ilus comme chef de fil

Ulis :haha: :haha: :haha: :haha:
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Message par Ilunga »

Kinshasa: Déclaration des jeunes combattants de l’UDPS

http://congomikili.com/kinshasa-declara ... ludps.html
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Message par Ilunga »

Riez bien mes chers valets mais bientôt vous rirez jaune...






En dépit de “graves irrégularités” constatées par les observateurs du centre Carter, de l’église catholique congolaise et de l’union européenne, le pouvoir prend le risque de continuer à gouverner le pays par défi, les tensions intérieures plus ou moins maîtrisées à court terme culmineraient, tôt ou tard, dans une crise grave et difficile à dénouer. Les membres importants de communauté internationale marchent sur des oeufs ou jouent à la politique de l’autruche pour des raisons essentiellement économiques.

Quand le baril de poudre congolais explosera-t-il ? Wait and see
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Message par Ilunga »

RD Congo : Histoire d’un chaos délibéré
(AgoraVox 08/03/2012)

Au moment où j’écris cet article, la figure la plus vraisemblable de l’avenir du Congo que je me représente me fait craindre une descente définitive aux enfers de cet immense pays africain. Aujourd’hui se joue entre le pouvoir, l’opposition politique et le peuple congolais ce que sera ou pas le Congo au cours de la prochaine décennie après des élections en novembre 2011 pour les moins régulières.

1 GROS PLAN D’UN PROCESSUS DÉMOCRATIQUE VICIÉ

En l’an 2006, s’étaient déroulées en République démocratique du Congo sous la supervision des Nations Unies, des élections présidentielles et législatives ayant opposé en son temps, Joseph Kabila, l’actuel président, et Jean-Pierre Bemba, leader d’un mouvement issu d’une rébellion armée. Le Congo sortait alors d’une longue guerre meurtrière - une deuxième de trop - qui avait entrainé la partition de fait du pays en deux parties nettes :

- Une zone gouvernementale s’étendant du centre au sud sur la partie Ouest du pays administrée par les Kabila (père et fils) soutenus à bout le bras par l’Angola, la Namibie et le Zimbabwe.

- Une partie Est occupée et contrôlée par le Rwanda – le Maniema, le Sud-Kivu, une grande partie du Nord-Kivu et de la Province Orientale (Kisangani), le nord du Katanga et quelques zones du Kasaï - et l’Ouganda - la partie nord du Nord-Kivu, la province de l’Équateur et une partie de la Province Orientale (Ituri) - avec la complicité des fantoches ”rebelles” congolais qui jouaient plus le rôle de pilleur des richesses naturelles au profit de leurs mentors que de véritables acteurs politiques.

Le Congo est un géant minier dont la richesse attise toutes les convoitises et permet, outre l’enrichissement personnel, la conservation et la conquête du pouvoir. La stratégie de cette sale guerre passe désormais par le contrôle d’étendues territoriales riches en ressources naturelles que chacun exploite selon ses propres règles de jeu avec ses alliés.

1.1. COUP D’OEIL SUR UN PASSÉ QUI NE PASSE PAS

Pour rappel, la première guerre du Congo éclate au Kivu en septembre 1996, en raison du mécontentement des populations Banyarwanda auxquels le régime mobutiste menacait de retirer la nationalité zaïroise. Le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda instrumentaliseront les revendications de cette frange de la population pour déclencher une offensive visant à renverser Mobutu. Leur objectif est de sécuriser les frontières en démantelant les camps de réfugiés qui servent de base arrière à leurs mouvements rebelles respectifs. A cet effet, ils financeront et armeront l’Alliance des forces démocratique de liberation du Congo-Zaïre (AFDL) à la tête de laquelle se trouve un certain Laurent-Désiré Kabila, père de l’actuel président. Cette guerre prendra fin le 17 mai 1997 avec la fuite de Mobutu et la prise de la capitale Kinshasa. En 1998, quand L-D Kabila, désireux de s’affranchir de la tutelle des alliés qui l’avaient porté au pouvoir, a tenté de se séparer de ses mentors rwandais et ougandais, une deuxième guerre a éclaté et divisé le pays en deux parties. Ce qui devait être une guerre “éclair “durera cinq ans. Curieusement, ces deux guerres sont toutes qualifiées de libération.

1.2. ÉLECTION 2006 OU VOTE SANCTION

Les Congolais ont voté en majorité contre les dirigeants politiques qui leur avaient tenu en respect au cours de la période noire. (1998-2003)

Dans l’est du pays, Le RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie, un groupe inféodé au Rwanda) militairement implanté dans cette région a été sévèrement sanctionné : Les populations autrefois sous son joug s’en sont affranchies ont voté férocement contre ses dirigeants en jetant leur dévolu sur un jeune inconnu : Joseph Kabila. Les souffrances, les humiliations et la haine ont été déterminantes dans leur choix en faveur du jeune homme car le connu (càd les rebelles), elles ne le connaissaient que trop bien et n’en voulaient surtout plus.

Joseph avait la faveur de porter le nom de Kabila. Comme L-D Kabila, celui-là même que l’histoire officielle affirme que les populations de l’Est du pays lui avaient confié leurs enfants pour aller renverser le régime exsangue de Mobutu en 1997. Objectons que ces « Kadogo » ou enfants soldats pour la plupart désœuvrés et légèrement scolarisés s’étaient enrôlés dans les rangs de la « rébellion » de Kabila père sans la bénédiction de leurs parents qui se méfiaient comme de la peste des militaires rwandais omniprésents et, dans la moindre mesure, de Kabila considéré comme leur pion.

À l’ouest, en revanche, les populations essoufflées par les restrictions de l’effort de guerre alors que les dirigeants, eux, menaient une vie de Pacha se sont investies massivement en faveur d’un autre leader de la rébellion soutenue principalement par l’Ouganda, Jean-Pierre Bemba aujourd’hui incarcéré à la Haye pour crime de guerre et crime contre l’humanité… À l’époque, une certaine presse proche de l’opposition non armée (ayant boycotté les élections) ironisait avec excès que les Congolais avaient le choix entre le Sida et l’Ebola.

Il ne fait aucun doute que les forces d’occupation ont pillé le sous-sol congolais et que le gouvernement et ses alliés se sont aussi servis des resources naturelles pour financer ce conflit mené par et pour les richesses du Congo devenues nerf de la guerre. En somme, nous Énous trouvons en face de deux leaders politiques peu populaires sur l’étendue du territoire qu’ils ont contrôlé pendant la guerre et qui comptent sur l’impopularité et la mégestion de l’adversaire pour remporter les élections.

1.3 EST-OUEST : UNE MANIPULATION SOCIO-POLITICIENNE

Le peuple congolais est sorti de la guerre plus uni que jamais. Ce peuple venait de faire échec aux analystes et stratèges qui prévoyaient l’éclatement du Congo en 4 zones distinctes, appelées à devenir de sortes de protectorat économiques des pays voisins. Les experts avaient sous-estimé un facteur essentiel : Le nationalisme congolais.

Pourtant, la classe politique en mal d’inspiration n’a pas hésité d’ouvrir la boite de pandore en surfant sur une fibre séparatiste. L’est géographique du Congo est habité par des peuples qui utilisent essentiellement le Swahili comme langue véhiculaire alors qu’ailleurs l’on emploie le Lingala, le Tshiluba et le Kikongo. L’Est Swahiliphone (limitrophe du Rwanda et de l’Ouganda) s’est retrouvé évidemment en grande partie entre les mains des rebelles alors que le lointain Ouest (linguistiquement pluriel) se retrouvait administré par les forces gouvernementales.

La classe politique est en effet parvenue à instrumentaliser en clivage politique un Est swahili « politiquement homogène, culturellement opposé » et un Ouest « d’authentiques congolais » pourtant linguistiquement pluriel. Le peuple a mordu au hameçon et s’est fait rouler dans la farine en s’engageant dans cette voie ridicule.

Il est à signaler pour mémoire qu’un certain Vital Kamerhe, ancien président de l’assemblée nationale, depuis, disgracié et actuellement opposant au régime, a été l’un des architectes de ce clivage chimérique imaginaire qui a pourtant fait tâche d’huile et a été un important élément additionnel à l’élection de Joseph Kabila favorisé par le poids démographique de l’est du pays. C’est dans cet état d’esprit qu’a débuté le mandat de Joseph Kabila avec une nation et une cohésion nationale lamentablement ébranlées.

2. PREMIER MANDAT : 2006-2011 : L’IMPUISSANCE AU SOMMET

S’il reste des poches de belligérance dans l’est du Congo, les violences meurtrières qui ont caractérisé la décennie 2000 sont en voie de disparition dans les autres provinces. Les efforts de la communauté internationale et de l’etablishment ont produit des effets. Le dégoût des Congolais de la guerre et des armes en vue de conquérir ou contester un pouvoir est aussi un élément essentiel en faveur de cet apaisement.

Les observateurs de la vie publique congolaise ont encore en mémoire la marche des troupes “rebelles” d’un certain Kunda Batware - satellite du Rwanda- autour de la ville de Goma stoppée par les forces onusiennes alors que les troupes gouvernementales éprouvaient des difficultés évidentes (combattants non aguérris, désorganisation logistique) et reculaient devant l’adversaire.

Hormis le sud-Katanga boosté par la reprise du prix du cuivre sur le marché mondial et la ville de Kinshasa qui connaissent un regain d’activité économique, le reste du pays s’empêtre dans une faillite sans accroc. Pour ce qui est des questions sociales, avec la croissance démographique et l’exode rural, la misère prévaut partout.

L’accord conclu en 2007 avec les Chinois, portant sur 9 milliards de dollars (6,3 milliards d’euros) avant d’être ramené à 6 milliards, a fâché les partenaires traditionnels de la RD Congo, et les investissements promis par Pékin tardent à venir. Ces grands chantiers financés par Pékin devaient créer de l’emploi, ce qui n’a pas été le cas. Désillusionnés, les Congolais ont plus l’impression que la présence des chinois est d’autant plus superflue que ces derniers ne se contentent plus des grands chantiers puisqu’ils sont aussi dans le petit commerce.

Au début de son mandat, le chef de l’État avait initialement lancé un slogan qui avait fait mouche : « Tolérance zéro ». Les Congolais ont attendu que ce principe s’applique effectivement à des personnes du pouvoir. Cela n’a pas été le cas. À Kinshasa, on sait qui a construit tel ou tel immeuble. Cela gangrène le régime dans un pays qui reste très pauvre. Toutes ces affaires qui se chiffrent en millions de dollars sont malvenues. Les personnes citées dans certaines affaires font partie de son entourage.

Le pouvoir donne l’impression que la gestion des dossiers économiques échappe aux règles de la transparence et de la libre concurrence.

Curieusement Joseph Kabila garde un mutisme suspect. Il y a un tel ésoterisme autour de lui qui suscite des points d’interrogation sur ses capacités de travail, sur le temps qu’il passe sur les dossiers… Certains pensent qu’il faudrait qu’il soit mieux conseillé, s’il peut l’être, mais le peut-il ou le veut-il ?

En attendant, exploitation et exportation frauduleuses des matières précieuses se poursuivent. Les réseaux commerciaux installés au cours de la rébellion fonctionnent encore à plein régime. Depuis bien longtemps, la partie-est du pays joue le rôle de pourvoyeur des matières premières de l’Ouganda et du Rwanda qui a pour ambition de devenir un “État-entrepôt”, une sorte de Singapour africain n’ayant curieusement pas les mêmes capacités de créativité ni d’avoir financier que le tigre asiatique. Ces deux États font le courtier de tout ce qui est exporté frauduleusement ou pas du Kivu et de la province orientale (Bois précieux, or, diamant, Coltan, oléagineux…).

Le Congo reste le terrain de manœuvre de la course des matières premières et le champ d’exercice de la puissance des autres. Et cela est la continuation d’une situation qui dure déjà depuis la conquête coloniale et qui a fait perdre au Congo la maîtrise sur son destin. Ce pays n’arrive pas à trouver une stabilité politique, militaire, et une bonne gouvernance qui lui permettrait de valoriser ses atouts.

2.1. DÉSILLUSION À L’EST ET FRUSTRATION À L’OUEST

À l’est, les populations déboussolées sont vite déçues car elles avaient mis beaucoup d’espoir en ce jeune président : “Notre fils” disaient-elles à l’époque. L’amertume et la désillusion ont amené certains congolais très soupçonneux à croire que leur « fils » était à la solde du Rwanda. Ce genre de « prise de conscience » est politiquement mortel au Congo, surtout dans la region Est. Mentalement, la boucle est bouclée et le cercle, inéluctablement vicieux.

Quant à l’ouest, généralement hostile à Kabila lors de ces élections, les populations reprochent à leurs frères de l’est du pays d’avoir fait perdurer leurs misères sociales en ayant remis en selle pour cinq années supplémentaires Kabila considéré comme un piètre dirigeant. Frustrées, elles ont traité leurs frères de l’est « d’hypocrites, faux aimables animés d’une culture de mensonge et empêcheurs de bien tourner en rond… comme les Rwandais » : Une bonne frange des mécontents plus « entreprenants » ont franchi le Rubicon en qualifiant carrément leurs frères de… Rwandais.

L’ironie du sort est que ce comportement ethniciste anti-rwandais a été exporté à Kinshasa et dans l’ensemble du pays par les ressortissants de l’est du pays. Les voilà à leur tour, taxés de Rwandais Tutsi ces ”seigneurs féodaux, dominateurs et en quête des terres et de pouvoir”. Ce qui n’arrange pas du tout les choses car il n'est du tout bien inspiré de qualifier un ressortissant de l’est du Congo de Rwandais. Comme on le constate, il ya damnation du Rwandais ou de tout ce qui est proche partout au Congo. Encore une fois, le Rwanda est désigné comme responsable sinon coupable de tous les maux du pays. Cette attitude n’est pas tenable à terme : S’il est réel que Joseph Kabila soit nul, et bien il l’est non parce qu’il est rwandais , mais tout simplement parce qu’il est…nul. La preuve est que le Rwanda, habité par nombreux rwandais et dirigé par un président rwandais – Paul kagame - n’est pas un pays des nuls et son économie n’est pas nulle. Au contraire, la croissance est au rendez-vous et l’avenir pas du tout compromis après le grave génocide de 1994…

Sans se rendre compte, les Congolais sont devenus les plus acharnés dans l’affichage ouvert de l’hostilité anti-rwandaise dans la sous-région.

3. ÉLECTION 2011 : UNE SAUCE CONGOLAISE INDIGESTE

C’est dans cette désillusion et frustration collectives que les Congolais se sont présentées aux élections présidentielles et législatives de novembre 2011. On pouvait lire partout, imprimé en grand caractère sur d’immenses affiches d’élections “Na Raïs Kabila … 100% sûr“alors qu’au meeting de l’opposition, le peuple scandait en choeur :”Tshisekedi, remballe nous Kabila au Rwanda”.

L’organisation ou plutôt la désorganisation de ce scrutin a été confiée à un homme très controversé : le Pasteur methodiste Daniel Ngoy Mulunda, conseiller spirituel du président sortant et co-fondateur du parti au pouvoir… on ne pouvait faire mieux. Le pouvoir préssentant son échec avait changé les règles du jeu en optant pour un mode de scrutin à un seul tour misant sur l’incapacité de l’opposition à présenter un candidat unique ; ce qui était bien pensé car l’opposition congolaise a été en effet incapable de se regrouper autour d’un seul candidat. Mais voilà que de ce meli-melo électoral surgit un troisieme acteur principal : C’est le peuple - cette fois-ci bien uni - qui contourne le piège du pouvoir et vote majoritairement pour le vieux leader Etienne Tshisekedi (78 ans, opposant résolu aux trois précédents régimes, politiquement constant ; ce qui est plutôt rare dans l’arène politique congolaise) issu de l’opposition qui avait boycotté les élections de 2006.

Autre victoire, le peuple a infligé un cuisant démenti aux stratèges qui pariaient encore une fois sur les camps (Est-Ouest) d’autrefois. Vital Kamerhe vient d’en payer les frais en récoltant un score chiche (7%) aux dernières présidentielles, lui qui se proclamait candidat de « l’Est ». Il a reconnu lui-même avoir platement été battu par les deux poids lourds que sont Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila.

3.1 DÉLIQUECENCE DE L’ÉTAT ET NON DE LA NATION : VIVACITÉ D’UN PEUPLE

Le Congo est parmi les pays les moins avancés de la planète. La désagrégation de ses structures économiques formelles au détriment de l’informelle, la mauvaise gouvernance et l’attitude d’indifférence qu’affiche la classe dirigeante éloigne de plus en plus le pays des voies reconnues du développement, rendant précaires les conditions de vie des populations.

Toutefois, le déclin de l’État est en déphasage avec la vivacité de la nation. Dans ce vaste espace cohabitent 50 ou 60 millions de citoyens, tous sont animés d’une conscience nationale très forte qui passera peut-être à l’histoire comme le seul héritage du Mobutisme et ce sentiment l’emporte de loin sur les solidarités ethniques qu’il faut d’ailleurs relativiser. Cette conscience commune s’est forgée durant la colonisation, mais s’est cimentée sous le règne de Mobutu, où la musique, la danse, et même le culte de personnalité du « guide la révolution zaïroise » étaient des éléments unificateurs. Par la suite, les travaux de la conférence nationale ont été un autre facteur de cohésion nationale malgré la manipulation de certaines identités ethniques par les politiciens congolais qui confondaient délibérément importance sociologique et numérique en raison de leur intérêt personnel.

4. DÉFI DU POUVOIR : CAP DANS LE MUR.

Mais le pouvoir a décidé autrement en déclarant le président sortant vainqueur. Les sources dignes de foi font état de fraude électorale à ciel ouvert. Un grand nombre de congolais est furieux. Ce non-respect d’expression populaire sincère gène, frustre et annonce de gros nuages noirs à l’horizon 2012.

L’élection qui était considérée comme l’expression de la volonté populaire a été délibérément truquée et les principes électoraux scélératement tripatouillés par la machine gouvernementale. Tout se passe comme ci on préférait assurer la forme que travailler le fond. En gros, l’essentiel est que l’exercice électoral soit effectué. Peu importe si cette élection est transparente ou pas, si le contexte s’y prête ou pas, le tout est que les gens y aillent voter, ce qui est important pour le pouvoir, c’est qu’à la face du monde, on montre que les gens sont allés aux urnes.

Le Congo se retrouve une fois de plus avec un gouvernement sans capital de légitimité fort qui s’embourbera fatalement comme les précédents jusque ce qu’un jour, l’avenir s’exprimant par la voix du marché et de la démocratie se venge : Il portera le masque du FMI, de la banque mondiale, des manifestations monstres violemment réprimées dans les rues des villes congolaises ou d’un basculement massif en faveur des droites extrêmes. Sans doute même arborera-t-il tous ces masques à la fois. Si tel est le destin à venir, l’esquisse de l’apocalypse du Congo sous sa forme actuelle aurait dû alors effectivement commencé.

Le Congo, pays magnifique, plein de richesse et de promesses, déjà à la périphérie de l’ordre économique mondial sera engloutie dans une mer des défis et conflits majeurs des mouvements du monde. Et cette fois-là, le peuple congolais ne pourra rien contre le suprême ORDRE MARCHAND qui a une sainte horreur du vide et d’un immobilisme économique sans fin.

La classe politique est fondamentalement aveugle et elle ne veut rien savoir. Elle est de plus en plus médiocre qu’autrefois et manque totalement de vision à long terme. Elle n’a pas le courage politique d’avouer qu’elle a fait perdre un temps royal au pays. Aujourd’hui, le peuple vit dans la nostalgie d’un passé magnifié car le lendemain est chaque fois pire : Nombreux Congolais regrettent le temps colonial ou/et l’époque de Mobutu.

En dépit de “graves irrégularités” constatées par les observateurs du centre Carter, de l’église catholique congolaise et de l’union européenne, le pouvoir prend le risque de continuer à gouverner le pays par défi, les tensions intérieures plus ou moins maîtrisées à court terme culmineraient, tôt ou tard, dans une crise grave et difficile à dénouer. Les membres importants de communauté internationale marchent sur des oeufs ou jouent à la politique de l’autruche pour des raisons essentiellement économiques.

Quand le baril de poudre congolais explosera-t-il ? Wait and see

par Jean-Marie Mutobola
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CENI : Ndaye a craché le morceau devant ses pairs


Des révélations troublantes sur ce qui s’est passé lors des élections générales du 28 novembre 2011. Elles sont sorties de la bouche de Laurent Ndaye. Ses mandants de l’ex-groupe parlementaire ODR avaient convoqué, il y a quelques jours, le rapporteur adjoint du bureau de la CENI pour une audition avec Roger Lumbala à la tête.

L’homme est passé à table sans se prier et ses auditeurs en sont sortis très édifiés quant à savoir comment la fraude électorale de Daniel Ngoy Mulunda Nyanga a fonctionné. Le même jour, un proche de Mulunda en a rajouté avec d’autres confidences livrées au même cercle des opposants. Ngoy Mulunda constitue lui-même la troisième source. Avec sa langue pendante, il en a dit des choses aux opposants sur les opposants de la CENI qui transpirent aujourd’hui. Il fallait faire savoir aux opposants que vos délégués jouent à l’hypocrisie, ils se font déjà graisser la patte. Les trois sources mises ensemble, la responsabilité de Jacques Djoli est très mise en cause.

Morro, le frère de Djoli

Personne ne dit combien d’argent il a touché pour fermer les yeux, donner sa caution à une entreprise si ignoble, quitte à justifier qu’il a signé le procès-verbal juste pour éviter que la RDCongo ne sombre dans une nouvelle crise. Personne ne sait mais les dollars ont circulé en centaine de milliers - -pour faire des millions- et le propre petit frère de Djoli prénommé Morro a été arrêté à l’aéroport international de N’Djili avec une somme d’argent importante à aller planquer à Paris, en France. Le grand frère a dû appeler Procoki du vivant d’Augustin Katumba Mwanke et la hiérarchie de la DGM -Direction générale de migration- a été instruite pour faire le reste. Le reste, c’est scène insolite d’un Morro qui s’est fait embarquer dans l’avion tenu à la main par un haut gradé de la police des frontières. Au départ de cette maffieuse opération, le nom du très affairiste Fidèle Babala Wandu, le directeur de cabinet de Jean-Pierre Bemba, est cité. L’une des trois sources affirme qu’il a participé au partage du butin à l’insu de son chef qui aurait piqué une sainte colère lorsqu’il l’a appris. Depuis, Babala est tombé en disgrâce. Il n’est plus le seul point focal par qui le détenu de La Haye passe pour parler, au téléphone, avec des interlocuteurs à Kinshasa. A la place, Bemba a diversifié désormais des sources.
En disgrâce aussi, Djoli lui- même à qui le chairman aurait demandé de démissionner de sa propre initiative pour laisser le MLC désigner un autre. Mais ce Jacques Djoli a rendu des services dans ces élections où c’est connu de tous les milieux informés, le vote n’a pas été le fait des voix obtenues auprès des électeurs mais l’affaire du bureau de la CENI. Le service le plus cher de Djoli à Bemba, c’est la disqualification de Jean-Pierre Lisanga Bonganga qui pourtant était arrivé en cinquième place dans la circonscription de Mont-Amba avec 5.000 voix, rapportent des sources concordantes. Lisanga s’est attiré l’inimitié de Bemba pour le soutien appuyé qu’il a apporté à Etienne Tshisekedi à l’élection présidentielle. Qui a visité Bemba dans sa cellule sait que celui-ci est jaloux qu’un autre homme à la tête des forces du changement arrive à battre Joseph Kabila. Cela risquerait de lui enlever la sympathie escompée dans les masses pour rebondir un jour si jamais il est libéré. Un autre disqualifié par décret au niveau de la CENI, Ingele Ifoto.
C’est Carole Kabanga qui l’a sacrifié au profit d’une candidate de la majorité. A Mulunda qui s’en est indigné, Kabanga aurait rétorqué : «donnez-lui alors un siège sur le quota de la majorité». Le bourgmestre de la commune de Maluku a été également victime. Il a dû céder sa place à André Kimbuta Yango. Il semble qu’ici l’affaire a été négociée entre les deux parties en gentleman. Du genre, tu me cèdes ici pour une compensation là-bas. Comment tout ceci a pu s’accomplir sans que Ndaye s’en rende compte? L’homme a avoué qu’il a tout simplement été naîf. Une naïveté qui a été bien gratifiée puisque Ndaye fait l’objet des bruits qui font état d’une ou plusieurs propriétés immobilières acquises dans la ville de Kinshasa.

MATTHIEUKEPA
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