Mondial des clubs - TP Mazembe - Inter Milan, les clés du match
Le Stade Zayed Sports City d’Abu Dhabi sera le théâtre ce soir (à 18h) de la finale du Mondial des clubs 2010. Une finale particulière puisqu’elle oppose pour la première fois un club européen, l’Inter de Milan, à un représentant du continent noir, le Tout Puissant Mazembe. La hiérarchie sera-t-elle respectée ?
Par Naïm Beneddra
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Samuel Eto'o - Inter (Getty Images)
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* TP Mazembe
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Il a fallu attendre cinquante ans pour voir la finale du trophée mondial des clubs opposer un champion d’Europe à un adversaire autre sud-américain. Cette habitude c’est le Tout Puissant Mazembe, club double champion d’Afrique, qui l’a brisé à la surprise générale

. Sortis dès les premier tout de l’édition précédente, les Corbeaux Congolais ont réussi le pari d’écarter l’Internacional Porto Alegre (2-0), le récent vainqueur de la Copa Libertadores, de leur chemin. Et ce samedi, dans l’ambiance exotique d’Abu Dhabi, ils feront tout pour accrocher l’Inter de Milan à leur tableau de chasse et devenir le premier club africain à régner sur la planète football.
L’Inter sous grande pression
La tâche qui attend les protégés du Sénégalais Lamine N’Diaye est aussi grande qu’elle n’est excitante. Et pour cause ; s’ils savent parfaitement que faire tomber le champion d’Europe relève d’un exploit sans précédent, Kazembe Mihayo et ses coéquipiers abordent cette rencontre sans pression particulière du fait de leur statut d’outsider. Pour eux, il s’agira d’abord de tout donner durant les 90 ou 120 minutes de jeu et ne pas avoir des regrets à la fin. C’est d’ailleurs sur quoi leur entraîneur avait tenu à mettre l’accent lors du discours d’avant-match. Néanmoins, et comme tout compétiteur qui se respecte, N’Diaye n’a pas manqué également de motiver et ses troupes et leur donner la confiance dont ils ont besoin pour aspirer à franchir ce dernier écueil. "Tous les défis que nous nous sommes lancés, nous les avons remportés. Maintenant nous sommes en finale, il nous en reste un dernier à relever. Alors sait-on jamais…" a-t-il déclaré.
Côté intériste, la pression est naturellement beaucoup plus présente. Même s’ils ont déjà glané quatre titres majeurs en cette année 2010, les Nerazzuri ne peuvent ce permettre de manquer ce dernier rendez-vous. Ca serait pour eux une question de prestige, d’honneur mais aussi de revanche par rapport à tous ceux qui l’ont sévèrement critiqué depuis le début de la saison. N’occupant actuellement que la septième place au classement de la Serie A, les Lombards savent donc ce qui leur restent à faire pour retrouver ne serait-ce qu’un minimum d’estime auprès des leurs. Par ailleurs, ils ont aussi ce devoir de sauver la tête de leur entraîneur Rafael Benitez. En effet, et ce n’est un secret pour personne, le technicien espagnol va être appelé à faire ses valises en cas d’échec dans cette finale.
Pour le moment, les Italiens n’imaginent pas une seconde manquer à leurs devoirs, tout à l’heure à Abu Dhabi. Cela dit, ils savent parfaitement de quoi le TP Mazembe est capable et ils ne commettront pas l’erreur de les prendre de haut. Javier Zanetti, le capitaine, l’a promis aux supporters. « Si Mazembe a battu une équipe mexicaine et une équipe brésilienne, il peut battre une équipe européenne. Mais nous serons très concentrés, nous ne voulons pas connaître la même mésaventure » a-t-il confié. Après la nette victoire face aux Sud-Coréens de Seongnam en demi-finale, Benitez a également dit tout ce qu’il pensait de bien de cette formation congolaise : « C'est la première fois qu'une équipe africaine parvient en finale, pour eux c'est très important et je crois que ce sera un adversaire très difficile. Cette équipe mérite d'être là où elle est et ça ne sera pas simple de gagner ». Attention également à ne pas céder inverse. En étant trop respectueux envers son opposant, l’Inter pourrait également être désagréablement surpris.