Re: Fabrice N'Sakala
Posté : 05 févr. 2015, 14:10
Il y a quelques années, Fabrice N'Sakala était annoncé comme l'étoile montante du football français au poste d'arrière gauche. Mais divers événements ont fait qu'il a finalement opté pour la RD Congo avec qui il aurait pu disputer la CAN en Guinée équatoriale. Qualifiés pour les quarts de finale malgré un troisième match nul contre la Tunisie (1-1), les Léopards joueront leur place dans le dernier carré samedi contre le Congo Brazzaville. L'occasion pour le latéral d'Anderlecht de faire un point sur cette sélection méconnue. En exclusivité pour Goal, il explique également les raisons de sa non-sélection.
Fabrice, la RD Congo est en quarts de finale de la CAN. Etes-vous surpris par cette qualification ?
"Pas spécialement. Au regard des éliminatoires, il y avait déjà une bonne mentalité, une envie de bien faire. Quand ils sont partis, les joueurs avaient comme objectif d’aller en finale. On sait que c’est difficile, mais on a vraiment l’ambition d’aller loin dans cette compétition. J'essaie de les suivre et de les soutenir. On est tous conscients que la tâche n'est pas simple pour eux, mais on espère qu’ils iront le plus loin possible."
Aujourd'hui vous êtes supporter de la RD Congo, mais vous-auriez pu être de la partie...
"C’est vrai que j’aurais aimé participer. Je m’étais aussi préparé au cas où, mais j’étais un peu juste physiquement. Je revenais de trois mois de blessure, j’avais enchaîné cinq matches et au dernier je me suis fais une contracture à la cuisse droite, ce qui ne m'a poussé à renoncer à la CAN cette année."
Est-ce réellement un choix de votre part ou Anderlecht vous a empêché d'y aller ?
"Empêché je ne dirais pas ça. Il y avait pas mal de blessés, pas de remplaçants. Le club était dans une situation délicate. Ils avaient besoin que je reste pour disputer les matches qui se déroulaient pendant la CAN."
Le calendrier a donc joué dans cette non-sélection ?
"C'est vrai que le calendrier est un peu problématique, mais ça ne date pas d’aujourd’hui. Il fallait s’y attendre. On a perdu pas mal de joueurs qui sont là-bas, plusieurs joueurs sont absents, mais ça arrive."
Florent Ibenge, le sélectionneur, a-t-il eu son mot à dire ?
"Oui, il a eu un entretien avec Besnik Hasi, mon entraîneur. Ils ont discuté. Il n’était peut-être pas forcément d’accord à la base, mais je pense que ma justesse physique a fait que finalement je suis resté au repos, car je n’aurais peut-être pas pu enchaîner autant de matches à la CAN."
Etes-vous en contact avec certains joueurs en Guinée équatoriale ?
"Effectivement, on est souvent en contact. Plus que de simples partenaires, ce sont aussi des amis. On se donne quelques nouvelles, du mieux qu'on peut. En ce moment, je n'arrête pas de leur dire : 'qualifiez-vous, parce que je vais bientôt arriver (rires).' Mais sérieusement je suis conscient que même au Congo il y a de la concurrence, donc je me prépare à montrer que moi aussi j’ai ma place dans cette sélection."
La RD Congo est une sélection méconnue. Que pensez-vous des joueurs qui la compose ?
"C'est vrai qu'ils sont méconnus, mais il suffit d’une génération pour faire passer un cap à cette sélection. On a l’ambition de pouvoir le faire. On sait qu’il y a pas mal de joueurs européens, moi le premier, qui discutent depuis longtemps sur le fait que ce serait une bonne chose que l'on se rassemble pour aller en sélection. Mais il y a aussi le sélectionneur qui a son mot à dire. Après on verra de quelle manière ça se fera."
Après être passé par les équipes de France jeunes, pourquoi ce choix de jouer pour la RD Congo ?
"Mon choix est plus dû à la famille qu'à autre chose. J’ai pris une décision et je l’assume totalement."
Vous étiez pourtant un grand espoir à l'ESTAC, avez-vous des regrets ?
"J’ai eu pas mal de poisse. Plusieurs clubs m’ont contacté et ça ne s’est pas fait. J’ai connu plusieurs sélections (U17, U18, U19, Espoirs) et en fin de compte je suis un peu l’oublié, mais ce sont les aléas du football. Je n’ai pas de regrets, parce que ce n’est pas comme si j’étais dans une situation catastrophique. J’ai quand même réussi à jouer à Anderlecht, j’évolue en Ligue des champions. Pour moi, tous les objectifs que j’avais sont presque atteints, donc au contraire, je suis très satisfait d’être à Anderlecht aujourd’hui."
Justement, on a le sentiment que vous vous épanouissez enfin à Anderlecht...
"Disons que j’ai appris à m'y sentir comme chez moi, donc ça fait plaisir. En peu de temps, les supporters ont su m’adopter assez facilement et c’est pour ça que je me sens aussi bien sur le terrain."
Vous avez prolongé jusqu'en 2018 en août dernier. C'est la preuve d'un engagement sur la durée ?
"Ca ne me dérangerait pas, mais les performances font aussi que l’on peut être appelé ailleurs. Pour l’instant, je me concentre sur Anderlecht en essayant de remporter le plus de titres possibles."
Si l'opportunité s'offrait à vous de revenir en Ligue 1, serait-ce envisageable ?
"Je ne néglige pas la Ligue 1, car c’est un bon championnat que je connais. Ca me ferait plaisir, ainsi qu'à ma famille, car je reviendrai en France. Après si je retourne en Ligue 1, ça ne sera pas pour signer n’importe où. C’est vraiment une réflexion qui se fera au moment venu. Je n’ai pas eu d’approches, certainement parce que j'ai décidé de prolonger à Anderlecht. De toute façon, je reste patient, je travaille et on verra bien."
Entretien réalisé par Benjamin Quarez - @BenjaminQuarez
Fabrice, la RD Congo est en quarts de finale de la CAN. Etes-vous surpris par cette qualification ?
"Pas spécialement. Au regard des éliminatoires, il y avait déjà une bonne mentalité, une envie de bien faire. Quand ils sont partis, les joueurs avaient comme objectif d’aller en finale. On sait que c’est difficile, mais on a vraiment l’ambition d’aller loin dans cette compétition. J'essaie de les suivre et de les soutenir. On est tous conscients que la tâche n'est pas simple pour eux, mais on espère qu’ils iront le plus loin possible."
Aujourd'hui vous êtes supporter de la RD Congo, mais vous-auriez pu être de la partie...
"C’est vrai que j’aurais aimé participer. Je m’étais aussi préparé au cas où, mais j’étais un peu juste physiquement. Je revenais de trois mois de blessure, j’avais enchaîné cinq matches et au dernier je me suis fais une contracture à la cuisse droite, ce qui ne m'a poussé à renoncer à la CAN cette année."
Est-ce réellement un choix de votre part ou Anderlecht vous a empêché d'y aller ?
"Empêché je ne dirais pas ça. Il y avait pas mal de blessés, pas de remplaçants. Le club était dans une situation délicate. Ils avaient besoin que je reste pour disputer les matches qui se déroulaient pendant la CAN."
Le calendrier a donc joué dans cette non-sélection ?
"C'est vrai que le calendrier est un peu problématique, mais ça ne date pas d’aujourd’hui. Il fallait s’y attendre. On a perdu pas mal de joueurs qui sont là-bas, plusieurs joueurs sont absents, mais ça arrive."
Florent Ibenge, le sélectionneur, a-t-il eu son mot à dire ?
"Oui, il a eu un entretien avec Besnik Hasi, mon entraîneur. Ils ont discuté. Il n’était peut-être pas forcément d’accord à la base, mais je pense que ma justesse physique a fait que finalement je suis resté au repos, car je n’aurais peut-être pas pu enchaîner autant de matches à la CAN."
Etes-vous en contact avec certains joueurs en Guinée équatoriale ?
"Effectivement, on est souvent en contact. Plus que de simples partenaires, ce sont aussi des amis. On se donne quelques nouvelles, du mieux qu'on peut. En ce moment, je n'arrête pas de leur dire : 'qualifiez-vous, parce que je vais bientôt arriver (rires).' Mais sérieusement je suis conscient que même au Congo il y a de la concurrence, donc je me prépare à montrer que moi aussi j’ai ma place dans cette sélection."
La RD Congo est une sélection méconnue. Que pensez-vous des joueurs qui la compose ?
"C'est vrai qu'ils sont méconnus, mais il suffit d’une génération pour faire passer un cap à cette sélection. On a l’ambition de pouvoir le faire. On sait qu’il y a pas mal de joueurs européens, moi le premier, qui discutent depuis longtemps sur le fait que ce serait une bonne chose que l'on se rassemble pour aller en sélection. Mais il y a aussi le sélectionneur qui a son mot à dire. Après on verra de quelle manière ça se fera."
Après être passé par les équipes de France jeunes, pourquoi ce choix de jouer pour la RD Congo ?
"Mon choix est plus dû à la famille qu'à autre chose. J’ai pris une décision et je l’assume totalement."
Vous étiez pourtant un grand espoir à l'ESTAC, avez-vous des regrets ?
"J’ai eu pas mal de poisse. Plusieurs clubs m’ont contacté et ça ne s’est pas fait. J’ai connu plusieurs sélections (U17, U18, U19, Espoirs) et en fin de compte je suis un peu l’oublié, mais ce sont les aléas du football. Je n’ai pas de regrets, parce que ce n’est pas comme si j’étais dans une situation catastrophique. J’ai quand même réussi à jouer à Anderlecht, j’évolue en Ligue des champions. Pour moi, tous les objectifs que j’avais sont presque atteints, donc au contraire, je suis très satisfait d’être à Anderlecht aujourd’hui."
Justement, on a le sentiment que vous vous épanouissez enfin à Anderlecht...
"Disons que j’ai appris à m'y sentir comme chez moi, donc ça fait plaisir. En peu de temps, les supporters ont su m’adopter assez facilement et c’est pour ça que je me sens aussi bien sur le terrain."
Vous avez prolongé jusqu'en 2018 en août dernier. C'est la preuve d'un engagement sur la durée ?
"Ca ne me dérangerait pas, mais les performances font aussi que l’on peut être appelé ailleurs. Pour l’instant, je me concentre sur Anderlecht en essayant de remporter le plus de titres possibles."
Si l'opportunité s'offrait à vous de revenir en Ligue 1, serait-ce envisageable ?
"Je ne néglige pas la Ligue 1, car c’est un bon championnat que je connais. Ca me ferait plaisir, ainsi qu'à ma famille, car je reviendrai en France. Après si je retourne en Ligue 1, ça ne sera pas pour signer n’importe où. C’est vraiment une réflexion qui se fera au moment venu. Je n’ai pas eu d’approches, certainement parce que j'ai décidé de prolonger à Anderlecht. De toute façon, je reste patient, je travaille et on verra bien."
Entretien réalisé par Benjamin Quarez - @BenjaminQuarez