Dans un point de presse tenu ce mardi
Florent Ibenge; « Le tirage au sort est difficile mais nous avons envie d’aller en Russie »
Avant de se soumettre aux questions des journalistes, Florent Ibenge a donné les mobiles qui l’ont poussé à organisé cet entretien. Pour lui, c’est la forte demande d’interviews qui lui était faite qui l’y ont amené. Ibenge a estimé que le faire individuellement aurait paru très épuisant. Dans cette entrevue avec la presse, le sélectionneur national a abordé plusieurs points, entre autres son regard sur le tirage au sort des éliminatoires zone Afrique du Mondial 2018, plus précisément sur le groupe A regroupant les Aigles de Carthage de la Tunisie, le Sily national de la Guinée et des chevaliers de la Méditerranée de Libye. Au moment de cet exercice de loterie, Ibenge était en Namibie où il participait à la Cosafa Cup avec les Léopards. Raison pour laquelle, même un peu tard, Ibenge y revient. Autre point abordé par Ibenge, celui relatif à la menace de démission qu’il avait brandie à l’issue du match entre V.Club et Shark 11 (1-1). Aux dires de Florent Ibenge, un tirage au sort n’est bon que quand la compétition est gagnée ou quand on se qualifie. S’en réjouir à priori, estime Ibenge, c’est une façon de bien se moquer de ces adversaires que sont la Tunisie, le Sily national et les Libyens et qui méritent du respect.
La Tunisie : un adversaire coriace.
Il y a peu, à l’occasion de la Can, les Léopards ont eu à croiser les Aigles du Carthage et les avaient contraints au nul d’un but partout. Les Tunisiens avaient ouvert la marque. Les Léopards, le vent en poupe, sont revenus au score et le match s’est terminé sur ce résultat paritaire. Ainsi, conclut-il, la Tunisie reste un adversaire très coriace et nous devons savoir sur quoi nous en tenir.
La Guinée : le Brésil d’Afrique
Dans la version Chan, au Rwanda, en janvier 2016, les Léopards ont rencontré et gagné le Sily national de la Guinée, en demi-finale. C’était bien difficile, car le onze national l’avait emporté aux tirs au but. Selon Ibenge, même sur le plan local, c’est-à-dire continental, la Guinée, cette belle équipe, regorge des talents. Qu’on n’oublie pas, soutient-il, que la Guinée a la tradition du football de longue date. De vieux noms comme Papa Camara ou Petit Sorry en sont des preuves éloquentes. Et d’ailleurs, renchérit Ibenge, ce n’est pas pour rien que la Guinée est qualifiée de « Brésil »d’Afrique. Autant dire, explique Ibenge, que la Guinée constitue un adversaire autrement sérieux et difficile à manipuler. Coriace, la Tunisie l’est. Autant, l’est aussi la Guinée, un pays de grands rendez-vous continentaux, souligne-t-il.
La Libye : Que de douloureux souvenirs
Parler des Chevaliers de la Méditerranée de la Libye, pour les sportifs de la RDC, ce sont de vieux souvenirs qui remontent à la surface. Il s’agit du nul, dans un match qualificatif, que les Libyens avaient imposé aux Léopards, au Stade des Martyrs et au bout duquel l’équipe nationale était éliminée de la compétition. Pour Florent Ibenge, cet exemple devrait servir de leçon.
Tirage pas facile
Pour le mentor de la sélection congolaise, le survol panoramique de ce groupe A de la zone Afrique des éliminatoires de la coupe du monde de football 2018 démontre, à suffisance que la tâche ne sera pas facile comme d’aucuns pourraient le croire. Simplement, tout le monde se sent capable de battre les autres. Même si de temps à autres, on parle souvent du groupe de la mort, il y a toujours une équipe au dessus du lot d’autant qu’il n’aura qu’un qualifié par groupe. Ce tirage au sort est très difficile. Mais nous, on a bien envie d’aller en Russie. C’est notre cheval de bataille.
Nsengi Biembe: l’oeil européen d’Ibenge
Au chapitre de la préparation de l’équipe nationale en prévision de prochaines sorties du onze national, selon Florent Ibenge, ne sachant pas la date du démarrage du prochain championnat national, il est, a-t-il estimé, inopportun de fixer celle du début des entraînements de ces Léopards. A ses dires, d’ici un de ces quatre matins, sans aucune précision, il effectuera un déplacement pour la supervision de quelques joueurs. Mais déjà, en attendant, dit-il, à sa demande, Christian Nsengi Biembe a été incorporé au sein du staff technique de l’équipe nationale. L’Europe sera son champ d’action. Pour Ibenge, Christian Nsengi Biembe sera son oeil européen. A propos de cette équipe nationale, à en croire le conférencier, la porte de l’équipe nationale est ouverte à tous. C’est une affaire de tout le monde. Certainement, dans l’avenir d’autres jeunes talents comme Nzonzi, comme Gaël Kakuta, Afobe ou encore Britt Assombalanga et bien d’autres encore, y ont leur place, s’il en exprime la volonté.
Quid de son ras-le-bol?
Mon coup de gueule à l’issue du match entre V.Club et Shark, par les supporteurs des du club vert et noir est une façon d’exprimer mon ras-le bol par rapport aux actes de vandalisme qui ne cessent d’aller crescendo dans les installations sportives du pays. Ce n’est une démission. « Je me suis révolté non seulement contre les supporteurs de V.Club mais pour tous ceux qui s’illustrent dans ce genre de comportement. Soient-ils de V.Club, du Dcmp ou d’autres équipes ».