Après Silas, une autre victime déballe tout !

Par Azàm Andrew
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Présent en France depuis plus de trois ans sans avoir eu l’occasion de goûter au monde professionnel, Colet Kapanga (21 ans) se dit victime de son entourage. Il dénonce l’attitude « égoïste » et « non-professionnelle » de son ex-agent, qui avait également sous son aile un certain Silas Mvumpa Katomba, alias Wamangituka. Selon Colet, son ex-agent est la cause principale des problèmes qu’il a connu au Paris FC, club qu’il avait rejoint en juillet 2019 avec un contrat de stagiaire pro. Tout comme son ex-coéquipier Silas, désormais joueur de Stuttgart en Bundesliga, qui a récemment avoué qu’il jouait sous une fausse identité après avoir été victime de l’influence de ce même agent ! Actuellement sans club, Colet se cherche un nouveau défi. Il a accepté de répondre à nos questions sans tabou en évoquant les cas Silas, ainsi que son passage difficile au sein du deuxième club de Paris.

Peux-tu nous expliquer quelle est ta situation actuelle en tant que joueur professionnel ?   

Actuellement, je suis à la recherche d’un club. Depuis mon départ du Paris FC, je suis allé en Italie, à Casarano (Serie D) pendant 6 mois. Mais comme je faisais partie des joueurs extra-communautaires, je suis rentré au mois de février de cette année. Pour l’instant je n’ai pas de club, et j’attends la prochaine saison. Cette situation me dérange… il est difficile d’être épanoui sans club. 

Il y a un an, tu nous avais reçu au centre d’entraînement du PFC . Tu avais des objectifs bien précis qui, pour des raisons extra-sportives, n’ont pas pu être concrétisés. Tu restes ambitieux ?

Oui, mes objectifs sont toujours les mêmes. Même si je suis sans club, je n’abandonne pas et je continue toujours de travailler pour pouvoir atteindre mes objectifs. Je suis déçu de ne pas avoir pu signer au PFC mais, cela ne m’empêche pas de continuer ! 

Concrètement, qu’est-ce qui n’a pas été au Paris FC ? 

Il y a eu beaucoup de problèmes. A commencer par mon agent, qui ne travaillait pas pour les joueurs mais pour son intérêt personnel. Ça commençait déjà à me traumatiser moralement. Je ne me sentais pas en mesure de continuer et je pressentais que l’agent n’était pas une bonne personne. 

"Olivier m'a traité de sorcier, de marabout !"

C’est à dire ?

Il était égocentrique, il visait plus son intérêt que celui des joueurs. Si je n’ai pas pu bien évoluer au Paris FC, Je dirais qu’il en est la cause principale.  

A l’époque, j’avais un contrat de stagiaire professionnel d’un an, plus une option d’achat avec un contrat professionnel de trois ans. Mais pendant 4 mois, je n’ai rien touché au club ! Chaque fois que je discutais de cette situation avec mon agent, il me disait que le club n’avait pas d’argent, il me demandait d’être patient. J’ai trouvé ça bizarre et j’ai donc décidé de me séparer de lui. Quand j’ai pris cette décision, mon agent m’a traité de sorcier, de marabout, il a considérablement sali mon image et m’a fait du chantage, pour cacher son identité et salir ma réputation. Olivier n’est pas honnête, c’est exactement le genre de comportement que Youssouf Mulumbu dénonçait à l’époque à son sujet ! De mon côté, je garde vraiment de très mauvais souvenirs de lui. 

Quand je suis arrivé à Paris, je côtoyais uniquement mon agent parce que j’étais sous son logement. Les choses ne se sont pas passé comme prévu. Le club faisait le contraire de tout ce qu’il me disait. 

Tu as joué avec Silas Mvumpa Katompa à Alès et au PFC. Récemment, il a avoué qu’il jouait sous une fausse identité. Quelles sont tes impressions par rapport à ça ?  

Silas a toujours été un bon joueur, j’ai toujours apprécié son talent. J’ai suivi sa première saison en Allemagne et j’étais content de sa progression ! C’est un meilleur joueur qu’à ses débuts. Mais comme je vous l’ai dit, ni lui ni moi n’étions bien entouré. En prenant cette décision à l’époque, Silas ne voyait que sa carrière et ne se rendait pas compte des conséquences qui aurait pu suivre. S’il a accepté de faire ça, c’était à cause de l’influence de son agent. 

Il y a-t-il des choses que tu regrettes ?  

Non. Dans la vie, il ne faut rien regretter. Parfois l’échec nous enseigne, et on continue à espérer. 

Quels conseils donnerais-tu à des jeunes congolais qui comme toi désirerais venir en Europe pour jouer pro ? 

Je souhaite à tous les jeunes d’être sages et surtout de faire très attention à ne pas donner sa confiance à n’importe qui. 

Que pouvons-nous te souhaiter ? 

Que de bonnes opportunités s’ouvrent à moi.  

Je vous remercie. 

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